Un air qui tue de Margaret MILLAR


Un Air Qui Tue MILLAR416

MARGARET MILLAR

Un Air Qui Tue


Aux éditions UN MYSTERE

574

Lectures depuis
Le vendredi 31 Juillet 2015

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Margaret MILLAR




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Au Canada, Ralph Turee appartient à un petit groupe d'amis. Professeur à l'Université de Toronto, il est marié à Nancy avec laquelle il a quatre filles. Sans doute Ralph est-il bien moins riche que ses amis, mais son couple est assurément plus stable. Harry Bream et sa femme Thelma s'accordent assez mal, par exemple. Quant à Ron Galloway, il est divorcé de la maladive Dorothy, avec laquelle il eut une fille, Barbara. Il est marié depuis quelques années avec Esther, avec qui ils ont deux fils. Son épouse pense qu'il pourrait la tromper avec la trentenaire Thelma. En ce week-end de printemps, Ron Galloway doit rejoindre ses amis Ralph, Harry, Bill et Joe, dans son propre chalet près d'un lac. Constatant que Ron est en retard, les autres commencent à sérieusement s'inquiéter.

En pleine nuit, Ralph et Harry téléphonent à Esther pour savoir où est passé Ron. Celle-ci semble convaincue que son mari est avec Thelma. Ils appellent ensuite Thelma, qui dit ne pas avoir vu Ron ce jour-là. La jeune femme confie à Ralph qu'elle est enceinte, et que le père n'est pas son époux Harry Bream, c'est Ron Galloway. Si Harry ne voulait pas avoir d'enfant, Thelma y tient absolument. Dès le lendemain, dimanche matin, des policiers de l'Ontario débarquent au chalet. On leur a signalé la disparition de Ron. En réalité, ce n'est pas Esther qui l'a fait, c'est Thelma qui les a prévenus. “Maintenant que la police est ici, c'est à elle de prendre la direction des opérations. Un groupe de détectives amateurs n'est jamais bon à grand-chose” estime avec sagesse Ralph Turee.

Peu avant sa disparition, Ron téléphona à son ex-belle-mère, évoquant son "départ". On sait aussi qu'il eut un petit accident au village de Thornbury, sur le parcours vers le chalet. Il jeta son portefeuille avec cent dollars à une vieille dame, Celia Roy. Entre Thelma et son mari, rien ne va plus. La jeune femme s'est brièvement installée chez une cousine, mais c'est finalement Harry qui est contraint de quitter le foyer, étant hébergé chez Ralph Turee et sa famille. Esther reçoit un courrier de son mari, probablement posthume car il s'agit d'une lettre d'adieu. Elle s'y attendait. C'est une fillette qui, en découvrant la casquette de Ron au bord d'un lac, va grandement faire progresser l'enquête.

Harry est hospitalisé suite à un accident de voiture sans gravité. Il était visiblement ivre, et continue à délirer quand Ralph lui rend visite dans sa chambre d'hôpital. Dès qu'il est de retour chez lui, Harry se montre nerveux, autoritaire avec Thelma, devant un témoin. Ses amis doivent intervenir, afin qu'il retourne chez Ralph. Ce dernier lui remonte le moral. En tant qu'héritière, et puisque tout le monde sait que Ron était le père du bébé Thelma, Esther devra certainement faire un geste financier envers la jeune femme. Alors que les mois passent, chacun des protagonistes entame une nouvelle vie, à Kansas City ou en Californie, à Santa Monica. Pourtant, Ralph Turee n'a pas renoncé à connaître le fin mot de l'affaire…

Il semble que Margaret Millar (1915-1994, née au Canada) se soit peu servie de son pays d'origine dans ses romans. Ici, elle évoque son Ontario natal, et l'Université de Toronto où elle fut étudiante. Ce qu'elle développe surtout avec intelligence, c'est le quotidien de ses personnages. Aucun d'eux n'est héroïque, ce sont des gens ordinaires : Ralph Turee gagne modestement sa vie comme prof, Harry est représentant en médicaments, Ron a une fortune personnelle, on suppose que leurs deux autres amis ont aisés aussi. Rien de plus banal qu'un week-end de pêche sur un lac entre amis. Certes, Ron apparaît empêtré entre sa vie conjugale et une autre relation, mais ce ne serait pas si catastrophique. Qu'il ait choisi une disparition volontaire, c'est probable. Ça ne déclenche pas pour autant des drames spectaculaires, chacun gérant tant bien que mal la situation.

La construction du récit ne manque pas d'élégance. Quand on nous présente les cas de la vieille dame Celia Roy, de l'infirmière miss Hutchins, ou de la petite Agatha (Aggie) dont la famille appartient à la secte des Mennonites, témoins indirects de l'affaire, ça crédibilise l'histoire (qui n'est pas linéaire). Entre les humeurs de femme enceinte de Thelma et la froideur affichée d'Esther, ce sont là deux jolis portraits. Sont restitués des faits naturels, sans soupçon particulier, même de la part de Ralph Turee… Néanmoins, l'intrigue criminelle reste présente, suivant son cours. Ce qui fait la grande qualité de ce très bon suspense.

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