À feu et à sang de Kenneth MILLAR


À Feu Et à Sang MILLAR25

KENNETH MILLAR

À Feu Et à Sang


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Kenneth MILLAR




Une lecture de
L A

L A  

Après une longue absence, un homme revient dans sa ville natale. Ville dans laquelle, quand il en parti, son père semblait être le bienfaiteur Quelle n'est pas sa surprise quand, ayant à peine franchi les portes de la cité, il apprend que son père a été assassiné voilà deux ans, et que les coupables n'ont jamais été identifiés. Et les choses ne s'arrêtent pas là : son vieux père avait repris femme : le pactole lui file sous le nez. Mais qu'on se rassure, l'argent ne l'intéresse pas, et, s'il ne quitte pas la ville aussitôt, c'est parce qu'il veut découvrir les assassins de son père.
Le voilà donc touillant dans le marécage des hommes influents. On le devine, il ne manquera pas d’éclaboussures
Ce livre, dans la tradition du polar américain, nous offre une vision étrange d'une ville où les lois, la police, l'administration semblent avoir été taillées au seul profil des possédants Pays réels, pays imaginaire ? Allez savoir ! Toujours est-il que l'auteur affirme qu'il s'agit d'une ville des Etats-Unis.





Une autre lecture du

À Feu Et à Sang

de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

En 1946, John Weather est de retour dans la ville du Middle West dont il est originaire. Âgé de vingt-deux ans, il l’a quittée depuis quelques années. Il a bourlingué pendant un certain temps, avant de partir faire la guerre. Il apprend dès son arrivée que son père, J.D.Weather, a été abattu dans la rue voilà deux ans. L’enquête menée par le policier Hanson, un des rares flics intègres de la ville, est restée sans conclusion. J.D.Weather était le plus puissant des personnages régnant ici. Séparé puis veuf de la mère de John, il s’était remarié à une jeune femme venue de Chicago. C’est elle qui est l’unique héritière des biens et des affaires commerciales du défunt. Le jeune John ne vient pas réclamer des comptes financiers, mais il a besoin de comprendre les raisons de ce meurtre. Il s’aperçoit que son père fut la cause du pourrissement complet de la ville. Toutes les perversions, jeux et prostitution, sont ici couvertes par la police corrompue.

C’est le vieux brocanteur Kaufman qui ouvre les yeux de John sur les réalités locales. Âgé de soixante-quinze ans, il possède une forte fibre sociale. Toutefois, il est bien seul pour corriger tout ce qui a vérolé l’endroit depuis que J.D.Weather y a imposé ses principes. Après la mort du père de John, l’ancien magistrat Freeman Allister a été élu maire, avec un programme prétendant nettoyer les vices de leur ville. Mais il ne paraît pas assez armé pour que les choses se poursuivent en toute impunité. Quant à l’identité de l’assassin de J.D.Weather, elle n’intéresse déjà plus personne. John sait qui a fourni l’arme du crime, un nommé Joey Sault, caïd de moindre envergure, mais pas un tueur. Afin de s’imprégner de l’ambiance, John fréquente les établissements nocturnes. Il va y faire la connaissance de toute la pègre du coin. Elle est au service Kerch, l’actuel redoutable patron de toutes les activités aux limites de la légalité.

Avec des hommes de main tel Garland, prêts à exécuter des gêneurs comme John, aucune chance de trouver une faille dans la solidarité entre ceux qui gagnent gros à tous les niveaux autour de la seconde épouse de J.D.Weater. La petite-fille du brocanteur Kaufman, Carla, appartient au cercle gravitant autour de Kerch. John comprend que cette prostituée ne l’aidera guère à mettre au jour la vérité sur le meurtre. Tandis que le maire Allister semble toujours démuni, bien que John ait des preuves contre Kerch et ses sbires, pourra-t-on compter le moment venu sur Hanson et les rares policiers honnêtes restant ici pour faire cesser la criminalité ?…

(Extrait) “— Pourquoi cette ville a-t-elle vingt ans de retard ? gronda-t-il. Pourquoi les ouvriers et les ouvrières travaillent-ils encore dans les fabriques de caoutchouc pour quinze ou vingt dollars par semaine ? Dès qu’ils essaient de protester, les flics s’emparent de leurs meneurs, les passent à tabac et les conduisent aux postes de la ville. Pourquoi y trouve-t-on des machines à sous, des salles de billard et des bordels, au lieu des stades et des colonies de vacances qui, seuls, pourraient enrayer la délinquance parmi les jeunes ? Pourquoi y trouve-t-on les pires taudis du pays, alors que Sanford encaisse de gros loyers ? Pourquoi les choses demeurent-elles ainsi ? Parce que trop de gens sont intéressés à ce qu’elles demeurent ainsi. J’ai cru que tout allait changer il y a deux ans, lorsque Allister a été nommé… ”

C’est sous le pseudonyme de Ross Macdonald que Kenneth Millar (1915-1983) connut sa plus grande notoriété, et figure au panthéon du roman noir. Il créa le personnage du détective privé Lew Archer qui s’inscrit dans la droite ligne du roman noir héritier de Dashiell Hammett et de Raymond Chandler. “Marchant sur les pas de son modèle, Philip Marlowe, Lew Archer est le héros de pas moins de dix-huit romans. Officiellement détective privé, sa façon de procéder relève davantage du psy clandestin à l’instar de ce qui se fait dans beaucoup de romans à énigme, que du passage à tabac façon Sam Spade. Il explore les recoins de l’âme où se dissimulent les vilains petits secrets des suspects dans une Californie des années 1950-1960, étouffante dans tous les sens du terme” écrivent Marie-Caroline Aubert et Natalie Beunat dans “Le polar pour les Nuls” (First Ed., 2018). Enquêtes classiques dotées d’un regard sociétal et d’un climat personnel.

Si Lew Archer est un héros d’anthologie dans le roman noir, il ne faudrait pas minimiser la valeur des autres romans de Kenneth Millar – quel que soit le nom utilisé. On le voit dans “À feu et à sang”. C’est une histoire située dans son époque, l’immédiat après-guerre aux États-Unis. Certaines villes sont totalement sous l’emprise de systèmes mafieux, qui ne profitent qu’à quelques-uns, sans le moindre respect des lois ni de la population. Un monde véreux qui augure mal de ces années qui devraient être bénéfiques à tous. À travers les propos du brocanteur marxiste Kaufman, l’auteur ne cache pas ses opinions. Avant tout, il s’agit bien d’un solide polar riche en énigmes et en péripéties. Un roman qui, autant que les Lew Archer et autres titres de Ross Macdonald, mérite de ne pas sombrer dans l’oubli.

En 1986, ce roman (“Blue City”) fut adapté au cinéma, avec Judd Nelson, Ally Sheedy, David Caruso, Paul Winfield, Scott Wilson. Ce film de Michelle Manning semble être resté inédit en France. Il est vrai que cette production et ses comédiens figuraient parmi les pires de l’année aux Razzie Awards 1987. Il ne suffit pas de s’inspirer d’un bon polar pour en faire un film de qualité acceptable !

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