Le fourgue de Ed MCBAIN


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ED MCBAIN

Le Fourgue


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Ed MCBAIN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

C’est l’hiver à Isola, et il fait sacrément froid dans cette métropole américaine. Lors de la nuit du 18 décembre, un agent de police découvre un jeune suicidé dans une cave. Steve Carella, policier au commissariat du 87e, et son jeune collègue Bert Kling (alors âgé de vingt-quatre ans), se chargent de l’enquête. Carella ne croit pas une seconde à la thèse du suicide. Âgé d’une quinzaine d’années, Annibal Hernandez avait récemment rejoint sa famille portoricaine ici. Il a une sœur, Maria, son aînée de quelques années. La mère de l’adolescent ne croit nullement au suicide, elle non plus. Elle sait qu’Annibal se droguait depuis son arrivée à Isola, sous l’influence de sa sœur, une camée qui tapine pour se payer sa consommation de stupéfiants.

Qui fournissait la drogue à Annibal ? Voilà ce que doit trouver Carella. Tandis que Bert Kling va s’adresser au légiste Soames, qui lui confirme que le jeune homme n’est pas mort par strangulation, mais d’une overdose. Carella cherche des infos au club El Centro, un boui-boui où Maria passe très souvent. Elle prétend ne rien savoir sur le fournisseur de son frère. Carella ne comptait pas vraiment sur sa coopération. Il repère près de Grover Park un jeune dealer et ses deux complices. Bien qu’interrogé avec rudesse, le suspect ne livre aucune piste valable. Quant aux empreintes sur le lieu du crime, elles ne sont pas répertoriées dans les fichiers de police. Le lieutenant Peter Byrnes, qui dirige à cette époque le commissariat du 87e, suit de près cette affaire. Pour des raisons privées.

En effet, Byrnes a deviné que son fils Larry se droguait depuis quelques temps. Sans doute est-ce le fournisseur de celui-ci qui téléphone anonymement à Byrnes pour faire monter la pression. Ce dealer a également incité Maria a faire, le moment venu, un faux témoignage contre Larry – qui semblait connaître Annibal. Si Maria n’accepte plus de jouer le jeu, le dealer n’hésitera pas à la poignarder. Peter Byrnes et son épouse Harriet vont tenter de désintoxiquer leur fils, avant qu’il ne soit trop accro. Les inspecteurs Meyer Meyer (trente-sept ans) et Hal Willis vont bientôt participer à cette enquête. Mais c’est Carella qui tient déjà la meilleure piste, un certain Gonzo, intermédiaire du fournisseur de drogue. Ce qui ne sera pas sans danger pour Carella, car ce jeune type ne craint pas de tirer sur un flic. L’équipe du 87e doit donc identifier le fameux Gonzo, ce qui peut les mener au commanditaire. Possible que l’affaire trouve son épilogue avant Noël…

 

(Extrait) “Cette triple séance avait pour but de découvrir l’individu qui avait fourni de la drogue aux jeunes gens. L’arrestation d’un camé ne présente pas d’intérêt. On le fourre au placard et c’est à la municipalité de faire alors les frais d’une cure de désintoxication d’un mois. Le personnage important dans l’affaire, c’est le revendeur. Si les flics du 87e avaient voulu coincer chaque jour une centaine de camés s’adonnant à toutes les variétés possibles de stupéfiants, il leur aurait suffi de se balader dans les rues de leur secteur. La détention illicite d’une quelconque quantité de drogue tombe sous le coup de la loi sur l’hygiène publique. Le délinquant se fait obligatoirement octroyer une peine de prison d’un mois ou plus. Une fois rendu à la circulation, il ne lui reste plus qu’à se remettre en quête de came.

Le gamin ramassé à la sortie de Grover Park avait été trouvé porteur de deux grammes d’héroïne, qu’il avait probablement payés cinq dollars. Sa capture était négligeable, et seul son fournisseur intéressait le flics du 87e.”

Il s’agit d’une des premières enquêtes de la série du 87e district, la troisième. Ce qui explique que l’auteur nous donne quelques descriptions physiques (Meyer Meyer), professionnelles (Bert Kling, tout juste promu inspecteur) ou personnelles (Carella est jeune marié, sa femme Teddy apparaissant en filigrane) sur les policiers du commissariat. Il évoque aussi une famille venue de Porto Rico, où la mère est consciente que le confort dont ils disposent en Amérique a une contrepartie plus sordide.

Le thème, c’est la consommation de drogue. Bien que l’histoire se passe dans les années 1950, le sujet n’est pas du tout éculé, puisque le processus d’intoxication des junkies n’a guère changé depuis ce temps-là. La lutte contre les trafics continue, encore plus compliquée à cause des drogues de synthèse qui se sont banalisées (méthamphétamines), pas moins destructrices que l’héroïne. Les injections (dont on nous parle ici sans faux-semblants) comportaient des risques supplémentaires. Ed McBain ayant déjà plusieurs romans à son actif quand il écrit en 1956 “Le fourgue”, on sent une belle maîtrise de l’intrigue, et du dosage de la noirceur, avec cette fluidité narrative qui le caractérise dès cette époque. Sombre affaire oui, mais pas la moindre lourdeur dans le récit. Il est bon de lire et de relire les romans d’Ed McBain, en particulier cette série.

 

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