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HUGO MISEREY MAX OBIONE |
Mine De RienAux éditions KRAKOENVisitez leur site |
1167Lectures depuisLe dimanche 2 Avril 2012
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Une lecture de |
Noircitude : déclinaison ségolènesque royale de Noiceur, à comparer avec Bravitude. La Noircitude est à la noirceur ce que la Bravitude est à la bravoure. L’étendard d’une qualité innée. La Noircitude, c’est démontrer, mine de rien, la noirceur d’une ville, d’un instant, d’une nuit, d’un personnage, d’une recherche, d’une servitude par le truchement d’un texte accompagné de photos en noir et blanc floutées, soumises à l’étude minutieuse de la solitude. Afin d’éviter aux lecteurs une certaine lassitude, ne pas le clouer dans des habitudes qui peuvent se révéler à la longue qu’une attitude blasée, les auteurs, le photographe et le littérateur, étirent la longitude et la latitude d’une phrase jusqu’à la placer en un point X qui la transperce. Un texte d’où la béatitude est absente, des images qui forent l’exactitude des mots, un ensemble qui déboulonne la rectitude d’un poème sans ponctuation, un rêve dans lequel la similitude d’un cauchemar vous envahit, des photos qui frôlent l’incertitude, et déjà le livret se clôt dans une infinitude de souvenirs. Résumer cette espèce de plaquage entre mots et clichés ne confine pas à la certitude mais à la dissimilitude, à la recherche de la mansuétude et du vertige de l’altitude dans la rêverie. Loin de la servitude le lecteur ressent de l’inquiétude face à la multitude exploratoire. Une complétude à apprécier sans promptitude, à déguster sans turpitude, car la plénitude vous amène à réfléchir à la quiétude d’une nuit sans désuétude. Ne prenez pas ces quelques mots pour une étude, mais la gratitude d’un lecteur face à une entreprise sans platitude. Paul Maugendre |