L'ogre des landes de Pascal MARTIN


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PASCAL MARTIN

L'ogre Des Landes


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Le mardi 5 Mai 2009

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Pascal MARTIN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

À Noël, le cadavre d’une femme nue est déposé devant le Ministère de l’Intérieur. Gavé comme celui d’une oie, ce corps est contaminé par un savant dosage de virus et autres prions. Un maître chanteur signant “l’Ogre affamé” exige une énorme rançon. Il menace de répandre une épidémie en diffusant des boites de foie gras humain mortel. Le délai étant trop court pour trouver l’antidote, l’État n’a d’autre choix que de payer. Conscient du risque d’un nouveau futur chantage, le ministre va tout faire pour identifier le responsable.

Huit mois plus tard, Vincent Romain (dit Le Bonsaï) participe à un grand rassemblement scout quand Foch fait appel à lui. Le chef de l’Œuvre, mystérieuse organisation employant d’anciens orphelins pour résoudre des cas très particuliers, envoie Le Bonsaï dans la région des Landes. Il est “invité” par un Russe nommé Zinoviev, qui a créé un camp de vacances sur une ancienne base militaire française. La philosophie et les rites du camp d’Écovie s’inspirent de ceux des tribus Bororo, décrites dans le livre Tristes tropiques. Ici, de puissants dirigeants du monde socio-économique effectuent un “retour à la nature” destiné à les rendre plus combatifs et efficaces. Toutefois, un certain confort leur est accordé. Par exemple, lors de soirées “coloniales” laissant sceptiques Le Bonsaï.

Celui-ci se sait manipulé par Foch, mais ignore les motifs exacts de sa mission. Il est même prêt à s’en aller. Ludmilla, une amie de Zinoviev, s’arrange pour le retenir. L’énigmatique “Ogre des Landes” est-il vraiment l’adversaire que devra affronter Le Bonsaï ? Ou s’agit-il de ces frères Vachon, une brute et un scientifique occupant une partie du camp, qui s’opposent à Zinoviev ? Il semble que Juvénal Vachon ait conçu un maïs aux qualités exceptionnelles, que toute la fortune du Russe ne pourra pas acheter. Le Bonsaï s’interroge aussi sur ce Dr Heinrich, associé du Russe…

L’inspecteur de police Le Meur connaît bien Le Bonsaï. Sans doute est-ce pour cela qu’il a été choisi par le ministre en personne pour enquêter sur la victime de Noël, Mathilde Belon. Il comprend bientôt que ce camp d’Écovie recèle de dangereux secrets. Il profite d’une journée Portes Ouvertes peu avant la fermeture du camp pour le visiter. Le Meur remarque la présence du Bonsaï, ainsi que d’une jeune femme qui lui est chère. De son bureau parisien, le ministre suit l’affaire en permanence grâce à des caméras satellites. L’enjeu étant crucial, il a fait alliance avec l’Œuvre. Après le départ des clients du camp, la partie mortelle va démarrer. Prisonnier des lieux, Le Bonsaï n’est pas seul pour faire face au danger. Son intelligence et ses capacités inventives suffiront-elles à éviter le drame ?

Il n’est pas nécessaire de formuler un bien long commentaire pour confirmer que Pascal Martin nous propose une fois encore une excellente histoire. Il maîtrise à merveille cette tonalité hors norme, composée de mystère, d’étrangeté, de questions imprécises - mais capitales pour le récit, et d’une bonne dose de cynisme. Déstabiliser le lecteur, tel est le but de cet auteur. Lire un de ses romans signifie pénétrer dans un univers décalé, sans nos points de repère habituels. Bien sûr, le parcours de certains personnages s’appuie sur une part de réalisme. Toutefois, leur monstruosité va au-delà de celle des ordinaires serial killers. Les péripéties qui se succèdent alimentent un suspense permanent (bien plus riche que les quelques éléments évoqués dans ce résumé). Quant au thème, il est universel : la volonté de dominer l’humanité, même en usant des pires moyens. Ce septième titre de Pascal Martin est encore plus troublant et savoureux que les précédents.

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CLAUDE LE NOCHER
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Une autre lecture du

L'ogre Des Landes

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Coll. Polars de France  – Production Jeannine Balland. 

Noël 2008 ! ses agapes ! son foie gras ! C’est peut-être le cadeau empoisonné d’un assassin facétieux a déposé devant le ministère de l’Intérieur sous la forme du corps d’une femme nue, gavée comme une oie, tenant dans ses mains une boîte et glissée dans son ventre recousu une enveloppe. Pas très appétissant tout ça d’autant que le billet précise que la date de péremption de la conserve est fixée au 1er janvier 2009. La boîte, après examen approfondi, contient une partie du foie de la victime, aliment épicé aux prions et virus capable de provoquer la mort de centaines de milliers de personnes, si elle se trouvait en vente dans un supermarché. D’ailleurs c’est ce que le confectionneur de cette bombe argumente si l’état ne lui verse pas une forte somme d’argent via des comptes bancaires situés dans des paradis fiscaux, avant la date limite. Le ministre de l’Intérieur, surnommé Vidocq par ses collaborateurs, est au pied du mur et ne peut qu’accéder à cet ultimatum. Quelques mois plus tard, et après qu’un spécialiste ait étudié le profil de l’expéditeur, l’inspecteur Le Meur est réquisitionné du fin fond de sa Bretagne et est envoyé en mission spéciale. Il se rend compte rapidement qu’il est habilement manipulé par son ministre qui en sait plus long qu’il a bien voulu avouer au départ. Pendant ce temps, Le Bonsaï, un des coureurs de nuit de l’énigmatique Foch, le patron de l’Oeuvre, est convié (le mot est faible !) par son employeur de se rendre dans un camp de vacances particulier dans les Landes. Dirigé par Zinoviev, un ancien soldat russe, ce camp abrite des chefs d’entreprise, des décideurs, venus se ressourcer et vivre comme dans le temps à l’état sauvage. Au plus près de la nature afin de mieux appréhender plus tard leur vie professionnelle, les situations conflictuelles et les aguerrir en leur impulsant des forces énergétiques nouvelles. Un peu dans le style des villages Borovo, décrits par Lévi-Strauss dans “ Tristes Tropiques ”. D’ailleurs ce village, dans lequel les hommes chassent à l’arc, et les femmes travaillent aux champs, s’appelle Ecovie.

 

Dans le décor d’un club de vacances, un ancien camp militaire réhabilité pour la circonstance, et dont l’enceinte est érigée de miradors et clôturée de murs sur lesquels sont disposés des barbelés, avec des serveurs habillés mode exotique, Le Meur et le Bonsaï vont se retrouver dans une enquête qui les dépasse. Surtout Le Meur qui reconnaît en l’une des serveuses affriolantes sa filleule Léocadie. Si Le Bonsaï au départ ne sait pas trop pourquoi il est là, il apprend vite par des messages anonymes, qu’il doit se méfier et faire attention. Un peu le même genre de conseils octroyés à Le Meur par Vidocq. Une histoire totalement déjantée qui se termine en feu d’artifice, un décor somptueux et cinématographique qui relève d’Apocalypse Now. Pascal Martin joue à faire peur, mais si l’histoire est incroyable et semble manquer de crédibilité, au premier abord, on peux se demander si de tels hommes, tels que Zinoviev, si des tentatives de catastrophes humanitaires telles que ces boîtes contaminées brandies afin de mettre des gouvernements aux pieds de schizophrènes, ne pourraient pas exister, si même ils n’existent pas. La pandémie du H1N1 qui sévit au moment de la sortie du livre pouvant qu’engendrer des soupçons de manœuvres immorales. Les personnages principaux et secondaires sont hauts en couleurs, et le lecteur assidu est maintenant habitué aux coureurs de la nuit imaginés par Pascal Martin. Le cas de Zinoviev, mélange de Fantômas et Docteur Fu-Manchu et autres personnages incarnant l’image du Mal, de ses sbires, des deux frères paysans dont l’un est ingénieur agronome, résidant dans une enclave du camp, et de quelques autres, et l’histoire rocambolesque décrite sous forme d’une parabole, dénotent de la part de Pascal Martin une imagination foisonnante, de la grandiloquence et un manque de complexe face aux auteurs américains qui jouent dans ce genre d’univers. Enfin, dernier point à signaler mais d’importance, que ce soit les coureurs de la nuit, ou Zinoviev et ses sbires tous sont orphelins.

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