A sa sortie de la prison de la Santé, Max, petit truand parisien, proxénète comme tout un chacun, renoue avec son milieu de naturel : le mitan. Sous la direction de celui que chacun désigne par le pseudonyme du Vieux, Pierrot, Serge et lui-même préparent un gros coup : le casse du siècle, le braquage d'une bijouterie place Vendôme, une aventure qui réclame beaucoup de sang-froid, une longue et minutieuse préparation. Mais voilà, les hommes sont ainsi bâtis qu’ils ne renoncent que rarement à leur passion. Et Pierrot continue à flamber aux courses, à perdre, à creuser sa dette. Alors pour s’acquitter de son dû, il fait la seule chose qu’il sache faire : il tricote un braquage pitoyable en solitaire… qui le conduit directement au dépôt. Pour le Vieux, le doute n’est pas de mise : Pierrot a été balancé. Mais pour l’heure, il convient de poursuivre les préparatifs du braquage… et en temps utile d’arracher Pierrot à ses geôliers… Soutenu par un langage fleuri au terreau de la rue qui embrume le milieu des années 60 de relents libertaires « Les Louchetracs », s’il s’inscrit dans la lignée des romans d'Albert Simonin, puise sa force dans la personnalité sulfureuse de l’auteur. « Jean Mariolle a cinquante ans lorsqu’il rencontre en 1967 Marcel Duhamel, le patron de la série Noire. Braqueur et casseur parisien, il a comme beaucoup découvert l’écriture en prison ». - Quatrième de couverture. Autant dire qu’il sait de quoi il parle lorsqu’il décrit le monde de la truanderie. Mais là ne s’arrête pas l’étrange histoire de cet homme, surnommé Jeannot L’écrivain, que tous avaient oublié et qui décéda lors de la canicule de 2003. En 1974, son nom apparaît dans le cadre de l’affaire dite « Casanis », et le nouvel observateur du 1er avril 1974 écrit à son sujet : «(…) Signataire d'un roman policier - « les Louchetracs » - dont le « nègre », le véritable auteur, Jean Rimbault, purge actuellement une peine de vingt ans de prison aux Etats-Unis pour une affaire de drogue : celle qui a inspiré le film « French Connection » Avouez qu’il y a de quoi laisser rêveur… avouez que ce polar constitue lui-même une intrique, un polar dans le polar
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