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M.V. MONTALBAN |
J'ai Tué KennedyAux éditions 10:18 |
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Une lecture de |
« Je crois que le fait qu'un écrivain décide ou non que son écriture est une écriture d'intervention est un problème de satisfaction morale, personnelle, et qu'il ne peut jamais espérer que de cette intervention puisse découler un changement réel des choses. » Dans Mouvements n°15/16 Il fut un temps où Pepe Carvalho n’était ni détective privé, ni fin gourmet, ni brûleur de livres. Il fut une époque où il était amoureux d’une certaine Muriel, au purisme schématique. Mais en ce temps-là, Pepe Carvalho ne partageait pas les opinions de son épouse sur les qualités et les défauts de Rousseau et Voltaire, alors il fut agent de la CIA en charge de la protection rapprochée du président Kennedy. De JFK ? Ou plutôt de l’idée onirique et drôlatique que s’en faisait un certain Montalban. Et c’est ainsi que Pepe Carvalho côtoya un JFK mégalomaniaque, méprisant et hautain, le premier véritable patron de la World Compagnie, le seul président vivant dans un palais invisible, flottant dans les airs, au-dessus de la Maison Blanche. Mais ce Pepe Carvalho était-il vraiment garde-du-corps ? N’était-il pas un agent double ayant pour mission d’éliminer JFK ? Agent double manipulé par un individu, au passé trouble, qui aurait retourné sa veste au sortir de la guerre civile et qui, aujourd’hui, ne rêverait plus que de toucher son argent et de filer. La quatrième de couverture l’annonce J’ai tué Kennedy se situe entre la politique-fiction, l’anticipation, l’espionnage, le polar noir, le pastiche du roman d’avant-garde MV Montalban renouera avec ce style dans Sabotage Olympique ou Roldan, ni mort ni vif. J’ai tué Kennedy est un livre quelque peu sibyllin que liront avec délectation les inconditionnels de cet auteur ou les ethnologues du monde montalbanesque, mais qui risque de glisser des mains à tous les autres. |