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SERGE LE GALL |
Vagues à Lames à NoirmoutierAux éditions ALAIN BARGAINVisitez leur site |
470Lectures depuisLe mercredi 1 Juillet 2009
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Une lecture de |
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Le commissaire Landowski est réputé pour son indépendance au sein de la police, qui confine à la marginalité. Il a collectionné les affaires tordues et les changements d’affectations. À présent, il émarge à la DCRI, fusion récente de la DST et des RG. Plutôt que dans son bureau officiel, c’est sur des missions peu orthodoxes que l’on continue à le trouver. Cette fois, il surveille un groupuscule de cette ultragauche mal définie, qui s’est installé sur l’île de Noirmoutier. Sans doute des utopistes pas si dangereux, mais il demande à son collègue Jim Sablon d’infiltrer ces activistes potentiels. Ils projettent une action forte, visant de faire sauter le pont reliant Noirmoutier au continent. Rien d’impossible, car obtenir des explosifs n’est pas forcément compliqué. En parallèle, le cadavre supplicié et émasculé d’un certain Robert Juras est retrouvé, attaché à une pile du pont de Noirmoutier. La cruauté de l’assassin fait penser à celle d’un tueur en série, mais il est trop tôt pour affirmer cette hypothèse. Le lieutenant Nadier est chargé de cette affaire, dont Landowski n’a pas à se mêler. Néanmoins, le commissaire connaît fort bien la compagne du défunt, Nina, qu’il a naguère protégé. À Montrouge, Nina prétend tout ignorer de ce crime. Landowski n’ignore pas qu’elle sait très bien mentir. Il revient bientôt à Noirmoutier. Par son ami Ange, haut placé dans les services de police, Landowski apprend que son vieil adversaire Lonserand complote plus que jamais contre lui. Il serait présent, dans l’ombre, sur l’île. On a découvert un deuxième cadavre, exécuté aussi cruellement que le premier. Il est probable que ce pêcheur de palourdes ait été témoin du meurtre de Robert Juras. Avec ses bracos, le milieu de la pêche à pied peut être une piste à explorer. En réalité, l’assassin est identifié. Il s’agit d’un truand albanais surnommé Abel. Un psychopathe, capable de se fondre dans la population. Ce n’est pas gratuitement qu’il a tué Robert Juras, même s’il s’est fait plaisir en le torturant. En outre, Abel peut fournir des explosifs au groupuscule d’activistes, ce qui les rend alors dangereux. Ange alerte de nouveau le commissaire : Landowski est désormais la cible de graves rumeurs, lancées par Lonserand. Quand on s’attaque à son amie la juge Lorraine Bouchet et à Jim Sablon, Landowski décide qu’il est temps de faire le ménage… Flic pur et dur, Landowski se revendique comme un homme d’action, indépendant dans ses méthodes, plongé dans des aventures agitées. Il était temps pour lui de régler ses comptes avec celui qui désapprouve son état d’esprit, cherchant à lui nuire depuis longtemps. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’un série de romans d’énigme, où le héros mènerait des enquêtes traditionnelles. Cultivant l’univers de Landowski, l’auteur installe une ambiance entre noirceur et suspense. Non sans quelques légers sourires et un brin de tendresse (Nina, Lorraine), sans doute, mais le policier conserve avec fermeté sa ligne de conduite autonome. Comme dans les précédents titres, la fluidité narrative du récit invite les lecteurs à suivre avec un certain plaisir les péripéties de l’affaire. |
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