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LEO LAMARCHE |
Sale Temps Pour VivreAux éditions HAUTE TENSION - LES 400 COUPS |
744Lectures depuisLe mercredi 10 Avril 2008
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Une lecture de |
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Le noir est noir. Le noir est une absence de couleur. Léo Lamarche aime le noir, le noir anthracite, celui qui absorbe l’espoir, celui qui emprisonne les êtres faibles, abandonnés ou ballottés… ceux qui vivent en marge, sous les ponts ou sous l’emprise de la violence… ceux qui tuent volent ou se droguent au lieu de hurler… Ceux pour qui « ça valait une Craven A ». A l’image du noir, l’écriture de Léo ne transige pas, elle est violence et tendresse. Elle est le reflet de l’espoir disparu pour des millions d’êtres qui se nomment tous Lilou, Didou, Martine, Aziz, Lala… et qui tous aimeraient dire : Demain, j’arrête de mourir! Avec Sale temps pour vivre, Léo Lamarche nous offre un petit recueil de nouvelles où, à la manière de Pierre Soulages, elle sculpte le noir, y creuse un sillon profond d’où, peut-être, un jour jaillira l’espoir. « Lui (Victor) se laissa faire en silence, seul l'Opinel crissa en déchirant le vêtement et les chairs. Une odeur fade et métallique se répandit. Un soubresaut, c'était déjà fini. Les enfants firent rouler le corps vers le fleuve, il disparut dans l'eau saumâtre, quelques bulles et ce fut tout. Il ne resta de l'homme qu'un clapotis qu'un rat troubla de son sillage. Deux canettes vides s'entrechoquaient, dans un fouillis d'algues. |
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