FIRMIN LE BOURHIS

A Quimper, les policiers Le Duigou et Bozzi enquêtent sur un simple accident de chantier. Un ouvrier d’une entreprise de ravalement a fait une chute mortelle. Le patron de cette société de Saint-Brieuc est injoignable. Hervieux, le chef de chantier, disparaît avec le second ouvrier et leur matériel. L’entreprise n’employait que des étrangers clandestins. A Saint-Brieuc, le duo de policiers visite l’appartement servant de siège social à la société. Il ne reste guère de traces. L’agence immobilière ne sait rien non plus. La relation entre l’entreprise fantôme et celle, sérieuse, qui leur confia cette sous-traitance apparaît assez floue.

 Le patron en fuite est bientôt identifié. Sexagénaire, Marc Cesson est connu pour ses faillites. Cette fois, il s’était acoquiné avec un repris de justice, Jacques Ginglin, le faux Hervieux. Même l’ancien avocat de Cesson le qualifie de magouilleur. Les enquêteurs s’interrogent sur les meilleurs amis de Cesson : les chefs d’entreprises Langueux et Saint-Julien, et le notaire Beauvallon. Ils disent avoir refusé de soutenir les nouveaux projets de Cesson, et ignorer où il se cache. Peu convaincus, les policiers placent ces notables sous surveillance discrète. C’est ainsi qu’ils retrouvent l’homme recherché. Puisqu’il n’existe pas de preuves directes contre lui, Marc Cesson nie l’évidence. Mais le suicide du notaire Beauvallon pose de nouvelles questions...

  Cette histoire aborde le thème des clandestins, constatant que l’exploitation de la misère est toujours d’actualité. Certains employeurs ferment les yeux, se justifient : «… les grosses boites savent très bien que les sous-traitants sont obligés de faire du noir pour s’en sortir. »  D’autres sont dans la plus totale illégalité. Mais cette première affaire en masque une seconde, aussi sombre et sordide. Le duo habituel en profite pour mieux connaître la région briochine. Surtout, ils mènent une enquête riche en péripéties et en surprises. Dans la bonne tradition de ce type de romans, non dénués d’un certain réalisme.