| Joseph reçoit en son manoir la visite de deux malfaisants, l’Hun et l’Autre. Leur boss les a chargés de récupérer le secret de Joseph. Cet assoiffé l’a échangé contre un verre dans un bar de Brest. Il ne se souvient plus duquel, il y en a tant ! Que ces deux-là se débrouillent, même s’ils ne savent trop ce qu’ils cherchent ! Promoteur immobilier, Gauvain est un triste sire ayant des projets autour de la Penfeld. Cet estuaire brestois pourrait être libéré par la Marine. Le secteur en sera valorisé. Gauvain vise plusieurs immeubles, dont quelques bars. Celui du Bernique en fait partie. Natif de “Brest même”, le Bernique n’a plus guère de clients. Venu de loin, Chevalier arrive à Brest. Il ne trouve pas Joseph, qu’il doit aider. Il classe vite Gauvain parmi ses adversaires. Dans le bureau de celui, il s’empare de la liste des lieux ciblés par Gauvain. C’est ainsi que Chevalier débarque dans le troquet du Bernique. Il devine en lui un allié. Avec le Bernique et ses amis, ils partent pour une vraie “piste” brestoise, de bar en bar. Chevalier croise aussi bien des teigneux que des “belous” pas futés. Ce qu’il cherche vainement est rangé chez le Bernique : une sorte de hanap offert par Joseph. L’objet est convoité par un homme en noir, le patron de l’Hun et l’Autre, qui invite Gauvain a rejoindre ses troupes. Une brume intense a envahi Brest. Pour conquérir la Coupe, un tournoi de “lancer de charentaises” est organisé... Riche en boire et en déboires, ce jeu de piste ne manque pas de fantaisie. C’est une parodie des légendes arthuriennes, des Chevaliers de la Table Ronde. Cette moderne quête du Graal est, pour le moins, délirante. On utilise à plaisir la réputation alcoolisée de la cité brestoise. Comme dans toute farce, on ne lésine pas sur la caricature (pour les “bons” comme pour les “méchants”). L’esprit de Bob Morane est souvent évoqué. L’auteur s’amuse avec ses personnages, afin de nous faire sourire. Mouvementé, distrayant, inclassable, ce roman est sans doute une curiosité.
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