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F G LEDESMA |
Le Péché Ou Quelque Chose D'approchantAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
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Une lecture de |
« Un client de la plus haute importance est décédé dans la maison de Mme Dosantos » En d’autres termes un membre influant du gotha espagnol est mort dans un bordel historique, catholique et madrilène de l’Espagne post-moderne. La hiérarchie ne souhaite pas que l’incident s’ébruite. Mendez qui fit ses armes à la brigade politico-sociale, est le seul à même de s’acquitter de « ce travail qui s’inscrit dans la lignée de la plus délicate tradition policière espagnole » et voilà pourquoi il est convoqué d’extrême urgence Via Layetana, à la préfecture de police. En bon fonctionnaire dont la foi en l’Espagne vacille, il s’envolera vers Madrid renonçant à soigner l’impuissance qui lui terrasse la braguette. Madrid, Paris, La Havane, Barcelone… peu importe la ville, Mendez sait qu’elles ne sont plus que les ombres d’elles-mêmes, une pâle copie de leur passé glorieux et la nostalgie le tenaille aussi bien dans l’une que dans l’autre, alors à quoi bon refuser le voyage surtout s’il s’agit de prouver à un évêque qu’il existe aussi une morale de la vie qui vaut bien celle du pape. Et au fil des pages nous découvrons un nouveau Mendez, maintenant impuissant, pour qui le sexe, le mauvais vin ou le cognac frelatés ne sont plus que nostalgie. Jusqu’à Franco qu’il semble ne plus regretter comme si avec l’âge, il devenait progressiste à moins que se ne soit totalement indifférent. Mais ce nouveau Mendez est bien plus redoutable que l’ancien, la moitié du roman lui suffira pour dénouer l’énigme et confondre le coupable, coupable qui avouera ses meurtres abominables… Et nous voilà perplexes quant à la suite, nous voilà dans la même position que le Mendez du début du roman, ne sachant que faire, que penser, avançant à tâtons, n’ayant plus que la nostalgie où nous raccrocher |