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SERGE LE GALL |
Eaux-fortes à Sainte-marineAux éditions ALAIN BARGAINVisitez leur site |
333Lectures depuisLe mercredi 2 Aout 2006
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Une lecture de |
L'affaire se passe à Combrit-Sainte-Marine, en sud Finistère, au début du vingtième siècle. Le cadavre d’un jeune homme est découvert poignardé en bord de mer. Ce Yann Le Hir était un gaillard ayant la réputation de plaire aux femmes consentantes. Le détective Samuel Pinkerton s’intéresse à ce crime. Il note que le bouton du pantalon de la victime a disparu, c'est déjà un indice. Pinkerton sympathise avec Eugène Archer, un inspecteur des Brigades du Tigre. Au repos, ce dernier s’amuse de l’enquête du détective. Pinkerton trouve fort attirante l'artiste-peintre Marie-Clémentine. Celle-ci reste encore méconnue, contrairement à son voisin Lucien Simon. Gardien de la propriété proche du lieu du meurtre, Fachoda apparaît suspect à Eugène Archer. Cet ancien militaire jalousait Yann pour ses conquêtes féminines. Ils eurent une altercation. Quant à le tuer de sang-froid, Pinkerton ne l’en croit guère capable. Un deuxième jeune homme est assassiné dans les mêmes conditions. Un cirque s’est installé dans la région. D’aucun y verrait volontiers quelques suspects : le régisseur semble se cacher, le duo Jockos est bien étrange, la belle Sarah préfère son python aux humains, le directeur tente de sauver son cirque qui vivote. La petite Rita intrigue le détective. Il se demande si l’enfant est concernée par le double meurtre. Sous le charme de Sarah, Pinkerton reste proche de Marie-Clémentine. Fachoda est assassiné à son tour, peut-être pas par le même coupable. Le détective observe le petit monde de Sainte-Marine, cherchant à comprendre chacun... En ce temps-là, avant l’essor du tourisme, les côtes bretonnes étaient une villégiature pour privilégiés et originaux. L’auteur se sert avec aisance de ce contexte dans cette divertissante comédie policière. Le récit s’accorde au rythme de l’époque, sans précipitation inutile. C’est avec un certain humour qu’il nous présente son héros, dont l’enquête reste néanmoins agréablement énigmatique. Les clichés sur les gens du voyage sont évidemment volontaires, tout comme le portrait du caricatural Fachoda. Sur une intrigue classique et solide, Serge Le Gall nous propose un roman très plaisant à lire. |
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