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PEPE LARISTA |
Safari à ChantamourAux éditions EUREDIF |
159Lectures depuisLe mardi 2 Juillet 2019
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Une lecture de |
Collection Humour N°16. Editions EUREDIF. Parution le 4e trimestre 1977.192 pages. ISBN : 271670515 Afin de ne pas froisser la susceptibilité de madame Fesse en bouc, j’ai choisi de mettre en valeur la quatrième de couverture pour illustrer mon article. La vraie couverture se trouve en fin d’article ! Entre les deux petits villages de Chantamour et de Cusenville, la guerre est déclarée, attisée par le curé du patelin de Chantamour, le père Sillade. Tout ça à cause d’une bretelle. Mais pas n’importe quelle bretelle. Celle d’une autoroute ! Alors que la sortie était prévue vers Chantamour et donc propice à l’intrusion rémunératrice de touristes bienvenus, au dernier moment la décision a penché en faveur de Cusenville, des tractations pas forcément honnêtes pour les habitants et les édiles du village de Chantamour, ce qui occasionne l’ire du père Sillade en chaire. Fraîche la chaire mais chaude l’harangue. Les frictions, parfois charnelles, gèrent la vie quotidienne des deux villages, mais tous les habitants ne sont pas dénués de jugeote. D’autres sont imbibés de pastis. Et quand l’un d’entre eux, le Pépé Jélédeux, le doyen du village de Chantamour, soudoie à l’aide verres anisés le notaire, Maître Thanphile Monzaube, quasi impotent et centenaire (il cumule !) d’étranges tractations s’organisent. Pépé Jélédeux achète en catimini un carré de terrain de la parcelle sur laquelle doit passer la bretelle d’autoroute et qui est sis sur la commune de Cusenville. Naturellement il s’ensuit horions et feux d’artifice entre les habitants des deux petites communes situées en Provence, non loin de la Méditerranée.
Un roman humoristique qui n’est pas sans rappeler la verve de Frédéric Dard quand il écrivait les aventures du commissaire chéri de ces dames : San-Antonio. Mais cet humour est parfois lourd à digérer, les digressions sont nombreuses et les phrases un peu longuettes, parfois s’étalant sur une ou deux pages. Mais l’on sent que l’auteur, probablement Jean-Michel Sorel, car ils étaient plusieurs à se partager ce pseudonyme, s’est follement amusé à narrer cette aventure qui ne manque pas de piquant et joue sur les subtilités de langage. Ce qui n’empêche pas Pépé Larista d’émettre des opinions qui depuis ont pris beaucoup d’ampleur de nos jours qu’à l’époque : Le pépé pense à tout et envisage de construire dans la parcelle nouvellement acquise une cabane à l’intention des touristes désirant se décharger d’un dépôt intestinal. Ceci est fort bien pensé, mais après ? Le Pépé malgré son âge a encore la ressource dormante dans sa plate-bande pensière ! J’ai des bidons à lait et aussi un bon mulet ! Avec ce que je récupérerai, qui serait de toute façon perdu, j’en ferais au poids la revente à Aristide Piquemal et à Aldibert qui sont horticulteurs et qui préfèrent engraisser leur terre avec le produit naturel plutôt qu’avé toutes les saloperies artificielles qui nuisent aux narines et qui en fin de compte nous polluent le légume et la rose ! Ecologiste je suis avant tout, moi, môssieur !
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