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FRANCOIS LANGE |
Le Manuscrit De QuimperAux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
219Lectures depuisLe samedi 9 Fevrier 2019
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Une lecture de |
Série les enquêtes de Fañch Le Roy N°1. Editions du Palémon. Parution le 12 octobre 2018. 192 pages. 10,00€. ISBN : 978-2372605342 Sans rature, ni surcharge ! En ce début d’année 1858, l’inspecteur François Le Roy croule sous les dossiers et il ne sait pas par quel bout les prendre. D’abord la vague de cambriolages dont la région de Quimper est victime. Et les spoliés par la même occasion. Son patron, le chef de la police municipale, Victor Montépin, et le préfet, Alphonse Le Mire, ami du ministre de l’Intérieur (il faut toujours soigner ses relations !) le pressent d’aboutir. Les cambriolés sont principalement des bourgeois, des notables de la cité et de ses environs, alors forcément, ça grogne. Mais un autre événement détourne son attention. Emile Salaün, un riche antiquaire du centre-ville, est sauvagement assassiné, dans l’appartement qu’il occupait dans un hôtel. Pourtant aucun objet de valeur n’a été pris, d’après les premières constatations de François Le Roy et de son adjoint, Brieuc Caoudal. Seule une voisine, une boutiquière dont l’échoppe fait face à l’hôtel de Tromelin, lieu du drame, a aperçu un individu dont le comportement a éveillé son attention, alors qu’il s’introduisait dans le bâtiment. C’est peu, mais au moins Le Roy tient un début de piste. Il est en poste à Quimper depuis presque trois ans et auparavant il a servi dans les troupes coloniales, tout comme Brieuc Caoudal, des épisodes et des souvenirs qui naturellement les rapprochent, mais aussi durant la guerre de Crimée et à la prise de Sébastopol. Un manuscrit, dit de Quimper et à l’origine du meurtre de l’antiquaire, convoité par une dangereuse société secrète, la Compagnie du Lys bleu, est au centre de cette enquête qui donne bien du mal à l’enquêteur d’origine bigoudène. Et il faut un coup du hasard pour que les deux affaires, les cambriolages des riches demeures et le meurtre de l’antiquaire se rejoignent. Comme souvent cela arrive même de nos jours, la résolution d’une affaire permettant de trouver la solution d’affaires plus ou moins classées, faute d’éléments d’enquête.
Un premier roman captivant et qui devrait être suivi d’autres enquêtes non moins intéressantes et historiques. Seulement, il faudrait que l’auteur se montre plus rigoureux dans la chronologie et la datation de certains épisodes. Si la fin de la prise de Sébastopol, historiquement datée décembre 1855, et que début 1858, François Le Roy est en poste à Quimper depuis près de trois ans, cela pose un petit problème qui pourrait être considéré comme une affirmation prêtant à confusion et induire un soupçon de faux témoignage. De même, il ne peut partager des souvenirs avec Brieuc Caoudal de campagnes menées sous l’Ancien Régime et l’Empire, l’Ancien Régime, si l’on parle du régime social et politique, se terminant officiellement en 1789 et plus précisément dans la nuit du 4 août 1789 avec l’abolition des privilèges. Abolition tout à fait relative par ailleurs. C’est bien le personnage de François Le Roy qui est prépondérant dans le récit, même si l’intrigue est bien menée. C’est un homme méthodique, qui dans son bureau a placé une carte de Quimper et sa région, et il signale les lieux des cambriolages à l’aide d’aiguilles à bout rouge, un peu l’ancêtre de la signalisation actuelle dans certains sites de géo-localisation. De même il dessine les lieux sur lesquels il intervient, la disposition des meubles, des objets, tout comme le fait la Scientifique en prenant des photos. Pour le reste, c’est un homme pointilleux, presque, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, ne s’encombrant pas de flagornerie envers ses chefs, sachant ce qu’il veut et menant son enquête avec rigueur. Fañch Le Roy est promis à un bel avenir… littéraire. |
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