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ANDRE LAY |
Les étoiles S’éteignentAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
239Lectures depuisLe dimanche 16 Septembre 2018
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Une lecture de |
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Robert Munch est un artiste de cirque, un trapéziste renommé. Cette nuit-là, il choisit de se suicider, pour des raisons complexes. Mais deux hommes interviennent et le sauvent. Il s’agit du sexagénaire Norman Litman et de son assistant, Pierre. Litman est un agent des services secrets, très expérimenté, qui se charge de convaincre Robert Munch de remplir une mission pour son compte. Il devra se substituer à Red Black, un voleur auquel Munch ressemble un peu, auquel on va donner le visage de ce cambrioleur. Ce qui intéresse Litman, c’est que Robert Munch est un athlète capable d’escalader un mur d’immeuble jusqu’au neuvième étage. Sur place, il devra dérober des documents secrets de la plus haute importance. Munch accepte cette mission, non sans en connaître les dangers. Le trapéziste s’installe dans le logement de Red Black, rencontrant bientôt Lola, voisine de chambre. Grimper neuf étages par l’extérieur d’un immeuble, même avec une excellente condition physique, Munch s’avoue qu’il ne faudra pas flancher. Il y parvient, puis regagne la chambre de Red Black, où il planque les documents volés. Imaginée par Litman, la seconde partie de l’opération oblige Munch à encore ruser. Il reçoit la visite d’un certain Dan, intermédiaire pour les acheteurs des documents. Le faux Red Black réclame le double de la somme qu’on lui a promise. Ce qui devrait susciter des réactions de la part des acheteurs. Peu après, un homme armé d’un couteau agresse Robert Munch dans la chambre de Red Black. En réalité, l’agresseur est Joe Lermon, un ex-complice du vrai Red Black, qui s’est mis au service de Dan. Joe n’est pas dupe : il comprend illico que ce n’est pas son ancien ami qui est en face de lui. Munch maîtrise rapidement Joe. Néanmoins, ce dernier risque de révéler la vérité à Dan, ce qui ferait capoter le plan de Litman. Mais Joe paie bien vite son intrépidité en voulant reprendre la situation en main. C’est alors que Munch s’aperçoit que les documents secrets lui ont été volés. Il n’y a qu’une explication possible. Retrouver Dan lui paraît la seule solution pour se sortir de ce guêpier. Que Munch soit toujours en vie à ce stade de l’opération, ça ne correspond pas à ce qu’avait prévu Litman. Il va falloir faire appel à Pierre pour rétablir les choses. Mais, pour le moment, Robert Munch n’a plus envie de mourir…
(Extrait) “Cramponné d’une main au tuyau, il se pencha sur le côté, et de l’autre poussa la fenêtre. Un frisson le parcourut. La fenêtre ne cédait pas. Ses cheveux se hérissèrent sur son crâne. Il ne savait pas quelle fenêtre allait céder. Alors commença vraiment pour lui le plus dangereux de son numéro. En équilibre sur un pied, retenu par une main, il longea la corniche, tâtant de l’autre toutes les fenêtres qu’il rencontrait. Collé contre le mur fouetté, par le vent, il avançait lentement. Chaque pas le rapprochait de la chute. Il savait que, s’il ne trouvait pas, il n’aurait pas la force de refaire le même chemin. Enfin, après des tâtonnements qui lui semblèrent durer des siècles, une fenêtre céda sous sa poussée avec un faible grincement. Une seconde plus tard, il était dans le couloir, le dos au mur, passant sur son front en sueur un mouchoir, reprenant péniblement son souffle.”
André Lay (1924-1997) débuta aux éditions Fleuve Noir avec la publication de son premier roman, “Le diable est au fond du sac” (1956). Jusqu’en 1987, ce pilier du Fleuve noir a écrit cent quarante-deux romans, principalement pour la collection Spécial-Police. Il créa le personnage du commissaire Vallespi, truculent policier au Venezuela, héros de dix-huit romans de 1968 à 1977. Cette année-là, il lança une nouvelle série ayant pour héros le Shérif Garrett, qui vivra vingt et une aventures (dans un bled du désert Mohave – ou Mojave, à l’ouest des États-Unis) jusqu'en 1987. Une série drôle, et même "déjantée", mais moins originale que les Vallespi. “Les étoiles s’éteignent” (1956) est le seul roman qu’André Lay publia dans la collection Espionnage du Fleuve Noir, ce qui en fait une curiosité. Certes, l’intrigue utilise un contexte avec des agents secrets, et des documents qui seraient du domaine de l’espionnage. À vrai dire, c’est plus sûrement un roman d’aventures à suspense, doté de belles péripéties, où l’action est privilégiée. Avec un caractère humain, car on ressent une réelle empathie pour Robert Munch. Une histoire solidement construite, vivante car racontée avec cette fluidité qui rend passionnants les romans de cette époque. Hormis cet "Espionnage", André Lay est un auteur à redécouvrir aussi et surtout pour ses nombreux polars. |
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