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ISIDORE LELONZ |
Soirée MoulesAux éditions SKAVisitez leur site |
685Lectures depuisLe mercredi 5 Septembre 2018
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Une lecture de |
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Nouvelle numérique. Collection Cullissime. Parution le 1er juin 2018. 21 pages. 1,99€. ISBN : 9791023407181 Faut avoir la frite ! Avec son look de petit cadre bancaire, son cartable qui s’ouvre par le dessous comme ceux que possédaient les toubibs quand ils se déplaçaient, Romuald a tout pour plaire et surtout ne pas effrayer les consommateurs de ce restaurant populaire. Zut, il avait oublié que c’était soirée moules, pas ce qu’il préfère, et ses chemises et ses cravates en gardent encore des souvenirs tachés. Tant pis, il peut à loisir détailler les consommateurs et repère rapidement un couple avec enfants. L’homme, genre malabar tatoué, ne l’intéresse guère. Ses yeux se portent sur la femme, belle comme c’est pas permis, mariée avec un beauf comme c’est pas permis. Mais des égouts et des odeurs, on ne discute pas. Il aborde avec le sourire le couple, laissons les enfants de côté, ils ne comptent pas, et demande à l’homme qui se goinfre de moules avec une fourchette (pourquoi pas ? Et le petit doigt en l’air aussi ?) s’il peut emprunter sa femme, juste pour la soirée. L’homme n’est pas contre, la femme non plus d’ailleurs puisqu’elle sourit de plaisir, mais il préférerait un échange. On ne prête pas sa femme comme ça sans une petite compensation. Romuald avait tout prévu. Il ouvre son cartable médical, et en extrait un pochon plastique contenant de l’eau et un… poisson rouge. Affaire conclue, et Romuald peut repartir avec la dame, qui se prénomme Béatrice, et ce qui suit ne nous regarde pas. Disons que la dame va lui faire du bien. Dans la nouvelle suivante, Business plan, nous retrouvons Romuald et surtout ses deux sœurs. Albumina et Cellophane. Vous êtes étonnés par ces curieux prénoms ? Moi aussi, mais il existe une explication pour tout. C’est grâce à la toute nouvelle loi Liberté intégrale que les parents peuvent prénommer leurs comme bon leur semble, mais cette loi ne s’arrête pas là.
Définis comme Libertinérotique, ces deux textes charmants qui peuvent être lus par tout adulte consentant, sont joie, humour et anticipatifs dans une société en pleine mutation. Des situations que l’on connaîtra peut-être un jour, enfin vous car pour moi ce sera sûrement trop tard, et qui ne seront pas pires moralement que ce qui existe déjà. Par exemple, prêter sa femme contre un poisson rouge ne relève pas de la prostitution mais d’un échange librement consenti et non tarifé. Et le poisson rouge évoluant dans un bocal, cela amusera sans aucun doute les gamins qui oublieront pendant un certain temps de s’abrutir devant des jeux vidéo violents. Toutefois les vieilles pratiques machistes perdurent toujours, puisque c’est l’homme qui accepte ou non de procéder à un échange, sans véritablement demander son avis à sa femme. |
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