l'extinction des cougars de Françoise LE MER


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FRANCOISE LE MER

L'extinction Des Cougars


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Françoise LE MER




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Série Le Gwen et Le Fur N°17.  Parution le 21 octobre 2016. 272 pages. 10,00€.

Quoiqu'officiellement disparu, le cougar femelle n'est pas en voie d'extinction... Ouf, on a eu chaud....

Retrouver une amie d'enfance un matin sur le marché, trente ans après l'avoir côtoyée sur les bancs de l'école, c'est ce qui arrive à Nathalie Nicette, professeur de Lettres Classiques à Quimper.

A quarante-sept ans, Nathalie vit seule, recevant de temps à autre son fils et sa fille. Son statut de veuve lui convient parfaitement, et elle s'enfonce dans un train-train quotidien douillet que les retrouvailles avec Crista va bousculer, alors qu'elle ne demandait rien, juste être tranquille dans son coin.

Crista lui enseigne à se connecter sur Fakesbox et bientôt elle possède de nombreux amis, dont un Thitrobaud et quelques autres, jusqu'au jour où l'un de ses correspondants anonymement caché sous le pseudo de Xkjim358 l'appelle Ma Nanouche. C'est la première fois que ce Xkjim 358 s'immisce dans une conversation. De plus il l'a appelée Ma Nanouche, un diminutif qu'elle avait occulté depuis des décennies, qui lui avait été octroyé durant quatre ans de sa vie, quatre années qu'elle a balayées comme le pire moment de son existence.

Qui peut bien la relancer ainsi ? Elle en parle à son amie Crista, sa meilleure amie d'adolescente, lui montre les textos qu'elle reçoit, et pour Crista, il s'agit ni plus ni moins que de menaces. Bientôt, avec Marie, elle aussi une ancienne condisciple perdue de vue depuis belle lurette, les trois femmes vont se délurer. Surtout Nathalie, qui entraînée par les deux copines, accepte d'abord de rencontrer Thitrobaud, puis de se rendre dans une discothèque pour danser et éventuellement effectuer quelques nouvelles connaissances mâles.

Les trois quasi quinquagénaires se rendent donc à la discothèque accompagné par Le copine. Un copain qui ne s'y rend que pour danser, et non pour draguer, sa femme préférant rester à la maison. En arrivant sur le parking, Nathalie se gare un peu à l'écart afin de ne pas être embêtée, et Crista et Marie retrouvent une autre habituée du lieu. Comme il est interdit de fumer dans l'enceinte, Nathalie prête ses clés de voiture à cette nouvelle relation afin que celle-ci se serve dans le paquet de cigarettes laissé dans le véhicule. Quand on vous dit que fumer tue, pour une fois c'est vrai. Cette fumeuse qui avait besoin de sacrifier à son besoin est retrouvée morte, assassinée, le lendemain, dans un fossé.

Le Gwen et Le Fur, les personnages fétiches de Françoise Le Mer vont enquêter sur ce meurtre, car l'une de leurs collègues du commissariat de Brest a reconnu dans le journal le portrait de la défunte.

Il fut un temps, pas si lointain, où les mères, fières de leurs fils, avaient coutume de dire, rentrez vos poules, je lâche mon coq. Et les garçons de se pavaner au bal populaire, cherchant la gaudriole auprès de quelques donzelles qui, accompagnées de chaperons, désiraient danser, voire plus si affinités. De nos jours, la liberté de mœurs a relégué ces entraves aux oubliettes, mais les femmes qui recherchent des compagnons pour une nuit ou plus sont toujours regardées de travers par les bonnes âmes bien pensantes, tandis que les hommes mûrs tenant à leurs bras de gentilles jeunes filles ou femmes ne font pas l'objet de telles opprobres.

Françoise Le Mer met le doigt où ça démange et gratte afin de montrer qu'il existe encore des à-priori, des réticences, des préjugés tenaces alors que les femmes, des quadragénaires et quinquagénaires libérées, qui veulent empiéter, avec raison, sur un domaine prétendument masculin, devraient bénéficier des mêmes avantages sexuels que les hommes afin de rompre leur solitude. Et en filigrane, cette adolescente qui joue les respectueuses (ou prostitution étudiante) dans le but de se payer des études et de subvenir aux besoins familiaux.

Le côté vécu du roman réside dans les discussions, sur le lieu de travail, entre collègues, les échanges verbaux, les réparties vives, humoristiques, acrimonieuses parfois, ou les relations avec les élèves, reflètent la réalité quotidienne professionnelle, puisque Nathalie professe dans le même collège que l'auteure. De même les promenades dans Quimper permettent de mieux découvrir la cité bretonne et surtout la Vieille ville, et sa fabrique de bols avec le travail des peinteuses qui dessinent les personnages ou fleurs ornementaux dans le récipient qui seront cachés puis découverts peu à peu par l'absorption du café matinal.

Mais derrière ces deux aspects de la vie, s'en profile un autre, plus grave, plus délétère, celui des amis recueillis sur Fakebox, un réseau social qu'il n'est point besoin ici de donner la véritable signification. Un engrenage infernal, avec des correspondants anonymes qui peuvent se cacher sous n'importe quel pseudo ou sexe, des soi-disant amis dont le but est parfois de jouer au corbeau.

Un roman fort intéressant par une auteure que je redécouvre et qui n'œuvre pas dans la mièvrerie sans être pour autant dévergondée. Tout est dans la mesure des propos, et dans leurs descriptions. Les traits des côtés humains, sociaux, ne sont pas forcés mais décrits avec justesse.

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