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FRANCOISE LE MER |
Le Faucheur Du Ménez-homAux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
241Lectures depuisLe vendredi 19 Novembre 2016
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Une lecture de |
Parution 21 novembre 2014. 272 pages. 9,00€. Première édition : Collection Enquêtes et Suspense aux éditions Alain Bargain. Parution 2001 Un faucheur qui ne récolte pas que du blé... Lors du décès d’un oncle, le lieutenant de police Quentin Le Gwen renoue avec sa famille délaissée depuis des années. Il profite de l’inhumation de son oncle Grégoire de Kermantec pour passer une semaine de vacances au château familial, où vivent le frère et la sœur du défunt : le baron Jean-Eudes de Kermantec, Adrienne de Vern, son fils Ghislain et sa belle-fille Brigitte. Plus quelques autres personnages dont Tad Coz, l’homme de confiance, l’homme à tout faire, qui quasiment octogénaire reste bon pied bon œil et veille sur le domaine comme s’il lui appartenait. Kevin Le Drezen, le jeune palefrenier, Rose May étudiante anglaise en villégiature pour approfondir la thèse qu’elle soutient, et les voisins. Thérèse et Eugène Gannec, et leur fils Ronan, célibataire secrètement amoureux de Rose May, Laurent Riou, ancien soixante-huitard et Mado, sa femme, reconvertis dans l’élevage de chiens; Helmut Müller, le ressortissant allemand qui fabrique des jouets en bois. Les Kermantec, hobereaux fiers mais dont la richesse s’est évaporée au fil du temps, hébergent à la semaine des classes dites de mer, ou de découvertes, et louent leurs chevaux aux touristes. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si Quentin ne sentait l’antagonisme régnant entre les familles de Kermantec et les Gannec, si un garçonnet ne disparaissait et était retrouvé au fond d’une faille, mort, son vélo près de lui. Difficile de croire à un accident. D’autant que Tad Coz est lui aussi découvert mourant, effrayé par l’Ankou, le présage de la mort et que Quentin assistait à un étrange conciliabule entre un des petits résidents et le palefrenier.
Dans ce roman dit régionaliste, parce que paru à l'origine chez un petit éditeur de province (n’y voyez pas là comme une dévalorisation de ma part, mais simplement le fait que les éditeurs provinciaux souvent ne possèdent pas le système de diffusion efficace des éditeurs parisiens), l’auteur imprègne sa marque de fabrique, mélange d’humour, de noirceur, d’appel à la superstition, au terroir, à l’actualité et aux réminiscences d’un passé plus ou moins proche. Une œuvre qui au premier abord semble empreinte de légèreté, petit polar gentillet, puis qui peu à peu s’enfonce dans une terrible cruauté morale et physique. Françoise Le Mer reste toutefois sobre dans certaines de ses descriptions, mais la force d’évocation est présente. Elle nous emmène dans un vagabondage, dans des chemins de traverse, et si le lecteur pense parfois connaître le fil conducteur, il faut avouer que l’épilogue est joliment troussé, si je puis m’exprimer ainsi.
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