le rouge est mis de Auguste LE BRETON


Le Rouge Est Mis LE_BRETON157

AUGUSTE LE BRETON

Le Rouge Est Mis


Aux éditions CARRE NOIR

2151

Lectures depuis
Le mercredi 19 Avril 2012

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Auguste LE BRETON




Une lecture de
BERTRAND LE FOLL

BERTRAND LE FOLL  

Truand, gaffe aux gonzesses !

 

Le mot de l’éditeur

 

Pas de la tarte, cette putain de vie ! On va sur un braquage. On croit que c’est du tout cuit. Puis crac… Un encaisseur qui renaude. Un jeune flic qui s’en ressent. Et c’est la panique. Faut s’tracer en vitesse. Mais pour échapper aux poulets… Et comme Louis le Blond, Raymond le Matelot, Fredo Quesquidi, et Pépito le Gitan se servent pas de pistolets à bouchons… Tout ça, c’est de la vie, à pleine pogne, et de la tuerie, à pleine rage. Ca fume…

 

La trame

 

Connaissez le gang des tractions ? Des zigues qui châssent le braquage, le préparent avec soin, l’exécutent avec ou sans violence –plutôt avec- et se remettent au vert une heure après, tout tranquilles ? Cherchez pas, c’est les hommes qui suivent. Celui qu’indique, qui réfléchit, qui prépare, c’est Fredo dit « Quesquidi » du temps où il était aux Amériques pour éviter Verdun et ses tranchées. Le gonze à la bastos facile, vacharde, volontaire voire sadique, c’est Pépito « Le Gitan ». L’homme aux nerfs d’acier, conducteur émérite de Citroëns 15, dur avec tout le monde mais tendre avec sa M’man, c’est Louis, « Le Blond ». Pis y’a aussi Raymond « Le Matelot ». S’fait repasser à la moitié du bouquin, c’lui là.

Braque, braque, re-braque… Fredo n’en peut plus, il a les foies, y va tout laisser tomber. Ses potes pensent le dessouder –manque de confiance- mais en auront pas le temps. S’ront faits aux pattes avant.

Y’a une mousmée aussi, Hélène, une belle garce qu’aime le pognon, surtout le pognon. Voilà-t-y-pas que Pierre, le frangin de Louis, en est dingue. Mais fait pas le poids, le Pierrot, un jeunot qu’a un cœur trop tendre et pas grand-chose dans l’falzar. Gaffe aux gonzesses ! Louis l’avait bien compris, lui : il consomme, c’est tout. Quand on est truand, le premier duce à suivre, c’est qu’il faut jamais s’attacher. Aux potes, à la rigueur, aux gonzesses, jamais.

 

L’avis

 

Excellentissime polar, tout ce que j’aime. D’abord, ça se lit en trois heures et j’ai jamais compris pourquoi certains (surtout des saxons d’ailleurs) voulaient toujours rajouter des pages et des pages. Ici, l’histoire est brute de coffrage, sans fioritures complètement inutiles, sans bluette qui vient comme un œuf à la coque dans une cafetière. Brute, oui, simple, oui, mais bien écrite, crédible. On retrouve un Paris des années cinquante, avec la Butte, la rue Lepic où la vieille M’man vend ses cerises. Les truands sont pas des fous de Dieu, ils sont simplement fous d’artiche, de flouze, de grisbi qui permet de boire le Champ’ avec des nanas, et de se promener en fils à fil gris, borsalino sur la calebasse, au lieu de se traîner misérablement en bleu de chauffe. Bon évidemment, ce sont des affreux, c’est sûr, qui n’hésitent pas à repasser de braves pères de famille pour s’approprier l’oseille. N’empêche qu’on ressort de tout ça avec une certaine sympathie pour Louis « Le Blond », et un mépris certain pour son frangin.

A lire d’urgence si ce n’est déjà fait. Publié en 1954, « Le rouge est mis » a été remarquablement porté à l’écran par Gilles Grangier, avec Gabin, Ventura, Frankeur, Bozuffi et Annie Girardot en salope haïssable. Sorti en DVD récemment, le film est remarquablement fidèle au roman.



Une autre lecture du

Le Rouge Est Mis

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

N°213. Parution octobre 1954. 190 pages.

Réédition Carré Noir N°232. Parution avril 1976. 192 pages. 3,80€.

Le rouge et le noir ?

Le hold-up d'une banque près du boulevard du Temple a été minutieusement étudié durant deux mois par Frédo.

C'est le grand jour et Louis Bertain, le chauffeur, Frédo dit Quesquidi, Raymond le Matelot et Pépito le Gitan, sont prêts, les outils de travail, des armes à feu, en mode fonctionnement. Lorsque l'encaisseur et le convoyeur arrivent avec une mallette à la main, l'opération subtilisation est entamée. Seulement, quelques coups de feu, Frédo qui panique, et un policier trop près du lieu de vol, font que l'affaire ne se déroule pas exactement comme prévu. L'encaisseur est blessé et le flic reste sur le carreau. Il recevra une médaille à titre posthume. Puis ils regagnent leurs pénates, mais il y a de la tension dans l'air. Une cinquième part est prévue pour l'encaisseur qui leur a fourni les tuyaux.

Deux jours plus tard, un homme rôde dans une petite rue du 18e arrondissement, près de Montmartre. Il s'agit de Pierre Bertain, le jeune frère de Louis le Blond, qui rend visite à Hélène, sa maîtresse. Il a purgé quelques mois de prison et aujourd'hui il est assigné à résidence à Lagny en Seine et Marne. Mais cela fait deux mois qu'il n'a pas vu la belle Hélène qui le prend pour une poire. Il travaille dans un garage, a réalisé quelques économies qu'il lui remet et au petit matin, il quitte l'appartement. Nous serons évasif sur ce qui s'est déroulé durant la nuit. Seulement des policiers l'attendent à la porte de la rue et il se fait arraisonner et emmené au commissariat le plus proche. Ce sont des policiers de la P.J. et ils aimeraient bien que Pierre Bertain serve d'indicateur sur les relations de son frère. Il refuse et se retrouve dans une geôle où notamment est enfermé un jeune homme.

Louis le Blond rend visite à sa mère, une marchande des quatre saisons, et il apprend par le voisin de cellule de son frère les incartades de celui-ci. Peu après il surprend Hélène sortant de son travail et attendue par un bellâtre. Il voulait savoir si par hasard elle ne serait pas à l'origine de l'interpellation de Pierre. Et il la moleste, assez pour que celle-ci lui en garde rancune. Mais ce n'est pas tout, il a du travail sur la planche : remettre les idées en ordre de Frédo et préparer un nouveau casse à Dourdan.

Avouons-le tout de suite, ce roman, fortement ancré dans son époque, le début des années 1950, a pris quelques rides qui, si elles ne sont pas rédhibitoires, le rendent toutefois un fade.

Evidement Auguste Le Breton utilise comme ses confrères de l'époque l'argot, la langue verte, ou encore le manouche, mais au lieu d'un glossaire en fin d'ouvrage, ce qui est pénible à compulser car dans ce cas on perd du temps, mais en bas de page, ce qui facilite la lecture.

Louis Bertain alias le Blond est un truand qui possède ce dont certains se vantent : le code de l'honneur. Il ne boit pas, ne fume pas, ne touche pas à la drogue personnellement et comme activité illégale, et n'apprécie pas les maquereaux :

S'il méprisait les sœurs, il ne les dépouillait pas. Et si quelque chose le débectait encore plus que les sœurs, c'étaient les maqs. Il ne comprenait pas qu'on puisse s'abaisser à se faire entretenir. Se mouiller en homme, oui ! Risquer sa vie, sa liberté, oui ! Mais encaisser le pognon des nanas? Dépendre d'elles ? Plus souvent. Pourtant s'il l'avait voulu...

C'est un dur, mais ses relations avec sa mère sont des moments privilégiés. Elle ne veut pas qu'il termine comme son père, avec un surin planté dans le corps. Bertin est un truand au grand cœur, comme les romanciers aimaient les décrire dans les années 50, n'étant pas complètement pourri contrairement à ceux qui sont mis en scène la plupart du temps de nos jours.

Mais au final Le rouge est mis se révèle quelque peu ennuyeux, à la trame simpliste. Auguste Le Breton est nettement plus crédible et intéressant avec sa série des Rififi publiée dans la collection Un Mystère des Presses de la Cité, ou encore Le clan des Siciliens, et ses ouvrages inspirés de son enfance comme Les hauts murs chez Denoël. D'ailleurs Le rouge est mis sera le troisième et dernier roman de Le Breton à la Série Noire, son premier étant Du rififi chez les hommes.

Ce roman a été adapté au cinéma par Gilles Grangier sous le titre éponyme en 1957, avec dans les rôles principaux, Jean Gabin, Lino Ventura, Marcel Bozzuffi, Jean-Pierre Mocky, Annie Girardot et Paul Frankeur.

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