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HERVE LE CORRE |
Les EffarésAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
430Lectures depuisLe vendredi 21 Aout 2015
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Une lecture de |
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N° 2439. Parution novembre 1996. 240 pages. ... Sont effarants ! François, Richard et Manuel se sont spécialisés dans l'attaque de camions sur les parkings, les dévalisant de leur fret généralement constitué de magnétoscopes et autres matériels de consommation moderne. Jusqu'au jour où l'un des chauffeurs se rebiffe et que Richard, mauvais comme une teigne, se laisse aller à ses mauvais instincts. Résultat un mort sur le bitume. M. Philippe leur commanditaire n'apprécie guère cette bavure. Dans un immeuble désaffecté de la banlieue bordelaise, Olive et Taieb s'instruisent en reluquant les revues porno qu'ils ont chouravées. Ils fantasment, rêvant de s'occuper de leur copine Mila qui a bien du mal à éviter les sales pattes de René, son beau-père. René fricote avec le trio de dévaliseurs de camions et, entre deux crises de délirium, revend aux gens du quartier sa part de butin. Le père de Taieb se laisse prendre au piège du recel et achète magnétoscope et caméscope. Un soir, une algarade oppose Taieb à son père. L'adolescent balance par la fenêtre un des objets récemment achetés par son père, blessant un quidam qui se promenait tranquillement. L'occasion pour les flics de renvoyer dans son Maroc natal le père de Taieb. Mila, en voulant échapper aux attouchements qu'aimerait lui prodiguer René, tombe dans les bras du trio infernal, lequel trio s'empresse de la confier à M. Philippe qui saura l'utiliser. Pour résoudre l'affaire du camionneur assassiné et toutes les imbrications qui en découlent, l'inspecteur Marion Ducasse se décarcasse et goûte l'amertume d'une enquête dans laquelle la violence est le maître mot.
Troisième roman d'Hervé Le Corre à la Série Noire, Les effarés se veut le reflet d'une époque, reflet ancré dans le miroir glauque d'une banlieue déshéritée, avec ses jeunes en perdition, ses immigrés, ses dealers, ses flics obtus et sa faune loubarde. Hervé Le Corre implante le décor dans une région qu'il connaît fort bien, sans trop accumuler les clichés. Seulement l'on pourra regretter la complaisance qu'il affiche dans les descriptions de scènes de violence, sacrifiant au réalisme des situations. Pourtant quelques belles pages se dégagent de ce récit et font d'Hervé le Corre un grand auteur noir qui se doit de canaliser ses pulsions. Parfois une simple évocation suffit pour fournir le grand frisson au lecteur. |
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