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CARTER BROWN |
La Veuve Aux Yeux SecsAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
384Lectures depuisLe vendredi 12 Juin 2015
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Une lecture de |
No tears for the widow - 1966. Traduction de M. Elfivk N°1149. Parution septembre 1967. 192 pages. Au moins elle fait des économies de mouchoirs ! Lloyd Carlyle, la grande vedette masculine d'Hollywood, vient à peine de décéder d'un accident de voiture, que Rock Holman, spécialiste des affaires scabreuses, est mandé par son ami Manny Kruger, le directeur des relations publiques de la Stellar productions, et par Joe Rather, le grand patron de la société. Rick est chargé d'occulter certains aspects de la vie privée de Lloyd afin de ne pas perturber la sortie du dernier film que la vedette venait tout juste de terminer. Ainsi Rita Quentin, la maîtresse en titre de l'acteur, ne doit pas dévoiler sa vie privée, et Justin Godfrey, le frère de Gail la troisième femme de Lloyd, ne pas divulguer une certaine par laquelle Gail justifiait son suicide. Car Lloyd s'affirmait comme un chaud lapin, et malgré ses frasques, tues au grand public, il s'avérait un homme presque fidèle. Marié, il entretenait une maîtresse et lorsqu'il divorçait il se remariait avec sa maîtresse du moment. Rita accepte de taire sa liaison, à condition que Rick enquête sur le supposé suicide de Gail, alors que pour les médias elle était décédée de façon naturelle, du moins accidentelle. Pis, Rita affirme que Gail a été assassinée. Vivienne, la veuve de Lloyd, ne se conduit pas en veuve éplorée. Elle se jette même au cou de Rick, pour mieux le provoquer, puis elle le fait tabasser par son amant garde du corps, Marvin Lucas. Nonobstant RIck s'accroche à son enquête. Il apprend que Gail avait un amant, un scénariste du nom de Lester Fosse. Celui-ci réfute avoir eu une liaison avec l'ex-femme de Lloyd. Pour lui ce n'était qu'une amie d'enfance. Rick soupçonne Justin Godfrey d'avoir inventé la fable de la lettre annonçant le suicide de Gail, et les événements ne lui donnent pas tort. Il s'attache à ses basques, Lester Fosse lui apportant son aide. Il découvre Justin mort, lui aussi "suicidé". En réalité ce sont Vivienne et Marvin Lucas qui l'ont abattu, déguisant le meurtre. Cependant cela ne résout pas les décès de Lloyd et de Gail.
Dans ce roman, plus sérieux que les précédents, Carter Brown brocarde la profession du cinéma et stigmatise ceux qui gravitent autour. Il dénonce l'opportunisme profiteur, le décès d'une star permettant de promotionner un film en évitant vagues et remous. L'abus de boissons alcoolisées et les bonnes fortunes sexuelles abondent, certes, mais seule l'atmosphère est à retenir ainsi que les magouilles. Il force la dose mais c'est peut-être pour mieux enfoncer le clou. Holman se conduit comme un preux chevalier. Afin que la mémoire de Gail ne soit pas entachée par les journaux auprès du grand public, il révèle au lieutenant de police Karlin les véritables tenants et aboutissants de l'assassinant de la jeune femme, mais il lui demande de fournir aux médias sa version "officielle" de la réalité.
Citation : Je me dis avec philosophie que rien n'apaise autant les nerfs d'une femme que de casser quelque chose... à part faire l'amour !
Curiosité : Les amateurs de cinéma pourront rapprocher les décès "accidentels" de Lloyd et de Gail de certaines affaires qui défrayèrent la chronique ou statufièrent des acteurs en devenir en monstres sacrés. |