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GUSTAVE LE ROUGE |
La Reine Des éléphantsAux éditions 10/18Visitez leur site |
976Lectures depuisLe mercredi 12 Mars 2014
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Une lecture de |
En réalité, ce volume contient deux romans : La Reine des éléphants et La Vallée du désespoir, deux romans qui n'avaient pas été réédité pratiquement depuis leur parution initiale et c'est, une fois de plus, grâce aux recherches, à l'enthousiasme, à la passion pour la littérature populaire qui animaient Francis Lacassin que nous pouvons avoir accès à ces deux textes. Deux textes qui illustrent parfaitement l'éclectisme littéraire dans lequel se complaisait Gustave Le Rouge, deux autres facettes de son talent de conteur étant mises en évidence dans le recueil intitulé La Dame noire des frontières. Dans La Reine des éléphants, le personnage principal, la vedette, est un éléphant. Mais un éléphant un peu particulier puisqu'il ne lui manque pratiquement que la parole. Sinon, il est intelligent, débrouillard, affectueux envers ses maîtres, rancunier envers ses ennemis, détective à ses heures et héros malgré lui. Disons qu'il se situe entre Kala-nag, l'éléphant mis en scène par Rudyard Kipling dans Le Livre de la Jungle et Poo Lorn l'éléphant de Reginald Campbell, deux livres qui ont fait les délices de notre enfance. Gustave Le Rouge nous offre donc un roman teinté d'exotisme oriental et animalier, deux genres qui feront les beaux jours de bon nombre d'auteurs de la littérature populaire. Et s'il ne tape pas trop sur les représentants de la perfide Albion, comme il était d'usage à l'époque, il ne peut s'empêcher de jouer quelque peu au rôle de moralisateur, ce qui était en vogue aussi à l'époque. Dans La Vallée du désespoir, l'intrigue, la trame du roman change de continent puisque nous nous retrouvons au Mexique. Mais l'Amérique du Nord et Centrale ainsi que les Indes ont également fasciné Gustave Le Rouge tout en lui permettant de se renouveler littérairement. La Vallée du désespoir se réclame de plusieurs genres, l'Aventure avec un grand A, l'épouvante, l'exotisme, le fantastique sans oublier le lyrisme et le sentimentalisme bon teint du la fin du XIXème siècle. Plus une connotation d'approche écologique, tout à fait d'actualité et dont la ruralité française et plus particulièrement les régions vouées à l'élevage des bovins et la production laitière, pourrait s'enorgueillir. Ce n'est pas le mot exact. Se flatter ? Se vanter ? Que nous pourrions connaître un jour en possédant des animaux comme ceux décrits dans ce roman. Oui, mais des vaches plus grosses que des mammouths, c'est bien joli, surtout en ce qui concerne le rendement laitier, mais attention aux quotas. Les fameux quotas ! Bah, allez, rêvons et laissons nous bercer par la prose de Gustave Le Rouge et ne réfléchissons pas trop. Contentons-nous de refermer le livre en disant : c'était une belle histoire ! |
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