l’heure des fous de Nicolas LEBEL


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NICOLAS LEBEL

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Le jeudi 15 Fevrier 2013

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Nicolas LEBEL




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Au commissariat du 12e arrondissement de Paris, l’équipe du capitaine Mehrlicht apparaît quelque peu hétéroclite. Il y a la policière Sophie Latour, une rousse bretonne très pro, mais pas à l’aise en toutes circonstances; le lieutenant Mickael Dossantos qui connaît par cœur le Code Pénal, tout en se prenant parfois pour un justicier pas si respectueux des règles; natif de Caluire près de Lyon, le stagiaire consciencieux François Ménard sert trop souvent de souffre-douleur à leur chef. Daniel Mehrlich est, quant à lui, un fumeur invétéré. Ce n’est pas l’état de santé de son meilleur ami Jacques, en phase terminale, qui lui fera obéir à la loi Évin. Les “Putain” que lance Mehrlich à chaque phrase sont aussi peu agréables que son faciès de grenouille. Bien que cultivé, il fut recalé à un célèbre jeu télévisé. En guise de sonneries, son portable énonce des répliques de Michel Audiard. Un flic pas facile à gérer pour son supérieur, le droiteux commissaire Matiblout.

En ce mois de septembre, un SDF est poignardé sur les rails de la Gare de Lyon. Un endroit ne prêtant guère à une enquête de voisinage, sans surveillance vidéo non plus. On peut supposer un règlement de comptes entres clodos. Un SDF rasta témoigne avoir vu aller et venir la victime. En effet, l’homme habitait le quartier de Bercy. Son appartement vient d’être saccagé et incendié. Ce Marc Crémieux était un éminent journaliste d’investigation lauréat de plusieurs prix du reportage. Quelques années plus tôt, son enquête sur les campements de SDF et bidonvilles d’Île-de-France lui attirèrent certaines antipathies. De la part de Matiblout et de responsables politiques, en particulier. Crémieux se grimant en clochard, avait-il décidé de reprendre son enquête sur le sujet ? Peu probable. Il fréquentait le Bois de Vincennes, où s’est installée une colonie de SDF, surnommée “La Jungle”.

Mehrlicht et Dossantos explorent ce territoire squatté que les gendarmes ont pour consigne de tolérer. Différents villages à l’allure moyenâgeuse se sont organisés, sous l’autorité du shaman Banta, et d’un Gouverneur qui fait payer l’impôt à ces gens. Crémieux fut l’Instituteur au sein du “Palais du Gouverneur”, lieu fortifié. Deux douzaines d’autres jeunes SDF semblent avoir aussi récemment disparu. La capitaine de la PJ Gilda Zelle, séduisante et perspicace bien qu’assez froide, vient épauler l’équipe de Mehrlicht. Outre un fusil de collection, les policiers trouvent une piste les menant à la Sorbonne. Le journaliste Crémieux s’était intéressé à un déçu du système universitaire. Pendant ce temps, on continue à s’activer chez les hommes issus de “La Jungle”. Sans doute peut-on leur imputer une série de cambriolages dans des supermarchés de la région parisienne, comme le pensait Crémieux. Mehrlicht espère pouvoir intervenir avant une explosion finale…

Le principal atout favorable de cette comédie policière, c’est sa fluidité narrative. Une fois qu’on est embarqués avec cette singulière équipe de policiers, on consent volontiers à les suivre dans leurs tribulations. L’intrigue tourne autour de cette “Jungle”, nouvelle Cour des Miracles, tout aussi criminelle, mais sans doute plus contestataire encore que celle d’autrefois. Il s’agit bien d’une véritable enquête, avec indices et suspects, enrichie d’une belle part d’humour. Y compris dans le cas du cancéreux Jacques Morel, homonyme d’un sympathique comédien défunt. On rencontre ici quelques patronymes allusifs, n’en disons pas trop. Mehrlicht se traduit aisément de la langue de Goethe, et il est bien là pour faire la lumière sur l’affaire.

Ce flic disgracieux ne dédaigne pas le vieil argot imagé : “Il a mis les deux pieds dans les emmerdes. Et pour prouver que ça porte pas bonheur, il se fait mataver d’un coup de ya dans le baquet.” Comment lui en vouloir d’être un admirateur des dialogues signés Michel Audiard ? Des extraits inoubliables des fameux “Tontons flingueurs”, mais également d’autres classiques : “Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche”. Un peu saoulant, à force, mais ça répond au portrait mi-sympa, mi-agaçant de Mehrlicht. Ses adjoints ne sont pas épargnés par la caricature, non plus. Faisons quand même remarquer à l’auteur qu’on n’est pas obligés d’avoir un plan de Paris imprimé dans la tête pour être civilisés. Voilà un polar fort divertissant, un suspense dont la tonalité légère est très agréable.

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