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ALEXIS LECAYE |
Dame D’atoutAux éditions LE MASQUEVisitez leur site |
2275Lectures depuisLe jeudi 1 Fevrier 2013
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Une lecture de |
Une gamine retrouvée décédée près du périphérique parisien, à la hauteur de la Porte de Pantin met en émoi les policiers placés sous la coupe du commandant Martin, ainsi que les représentants de l’Identité Judiciaire. Douze, treize ans peut-être, des traces de viols, et le coup du lapin pour celle qui n’est plus qu’un pantin entre les mains des enquêteurs. Retrouver d’abord l’identité de la gamine, puis le sadique qui m’a mise dans cet état va demander de longues recherches. Mais Martin est toujours sur la brèche, ainsi que ces adjoints, Jeannette Beaurepaire, Olivier et Alice. Non, en réalité, si l’identité de la gamine demeure secrète, celle de son violeur meurtrier ne résiste pas longtemps à la sagacité de Bélier, la responsable de l’IJ. Les traces d’ADN ne peuvent être relevées car l’assassin a nettoyé les parties sensibles avec du Lauroylsarcosinate de sodium également connu sous le nom sarkosyl, (cela ne s’invente pas !), un agent détergent employé dans la composition de la mousse à raser et du shampoing. Seulement l’examen du corps met à jour des empreintes digitales et il suffit, comme si tout était simple, de les comparer dans le ficher national, au cas où celles-ci seraient déjà répertoriées. Et bingo, elles correspondent à un nommé Akim Fediche, récemment sorti de prison. Mais celui-ci a disparu dans la nature et les recherches, actives, ne peuvent le localiser. Charlie, trente-huit ans, est un vilain garçon. Il a encore oublié, volontairement oublié de prendre ses cachets et il a succombé à ses pulsions. Sa mère, Angela Eastbourne Mertens, un ancien mannequin sexagénaire fort bien conservée grâce aux massages et aux soins rajeunissants et riche, le gronde mais prend en mains son problème. Elle avait demandé à Fédiche de s’occuper du corps afin que son fils ne soit point ennuyé. Le corps de Fédiche est découvert pendu dans une forêt non loin de Nevers. Mais les gendarmes et le procureur qui procèdent aux premières constatations sabotent le travail. Le suicide ne fait aucun doute à leurs yeux, malgré les tentatives d’un jeune gendarme désireux de leur signaler des anomalies. Vu comme ça ce roman pourrait être banal, le lecteur étant en présence de tous les éléments, mais pas les enquêteurs. Ce serait trop facile. Mais Alexis Lecaye est un professionnel démoniaque et il insère dans son roman une double intrigue qui nous ramène quelques temps en arrière avec résurgence de quelques protagonistes de Dame de carreau. En effet Jeannette Beaurepaire, l’adjointe de Martin, reçoit une enveloppe contenant une mèche de cheveux blonds. Son passé resurgit, ravive ses souvenirs. Un passé qu’elle aurait aimé oublier. Le meurtrier de sept jeunes femmes, Vigan, va retourner devant les juges pour un procès en appel. Peu après une jeune femme est retrouvée morte près de Bordeaux. Vigan, malgré les fortes présomptions qui pesaient sur lui, serait-il innocent comme il veut le faire croire. Voudrait-il incriminer Liéport, décédé et dont le cadavre n’a été retrouvé que quelques jours plus tard ? Liéport qui a été l’amant de Jeannette serait-il dans ce cas vivant ? Ou Vigan a-t-il trouvé un moyen d’accuser une tierce personne ? D’autant qu’une carte postale destinée à Lola, la fille de Liéport que Jeannette a adoptée, semble provenir de Liéport. Jeannette est personnellement impliquée mais Martin, tout en recherchant activement Fédiche puis à inculper le véritable meurtrier de la gamine, va l’aider dans ses démarches. Double intrigue donc pour ce roman tout en finesse, dans lequel le lecteur s’immisce dans la vie privée des principaux protagonistes. Entre Marion, la compagne de Martin, et le policier, les amours vont mal. Des contrariétés qui pourraient tourner au drame. Entre Oliviers et Alice, ses adjoints, un début d’idylle pourrait s’amorcer. Quand à Jeannette, elle se débat comme elle peut, désirant à tout prix démontrer la culpabilité de Vigan. Ceux qui ont lu Dame de carreau trouveront un prolongement intéressant à cette affaire. Quant aux autres ils pourront lire ce roman sans passer par la case Dame de carreau, mais ce serait dommage, ou mieux lire le précédent mettant Vigan et Liéport en scène, même s’ils en connaissent les aboutissants, avec intérêt puis se plonger dans celui-ci avec doublement de plaisir. Les enquêtes du commissaire Martin ont été adaptées à la télévision avec Thierry Godart, dans le rôle du commissaire Martin, Valérie Decobert Koretzky (Jeannette), Jean-Toussaint Bernard (Olivier), Sophie-Charlotte Husson (Bélier), entre autres. Ceux qui ont vu récemment le dernier épisode en date de la série en retrouveront avec plaisir les différents protagonistes et pourront mettre un visage sur celui des héros de papiers. |
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