un traitre à notre goût de John LE CARRE


Un Traitre à Notre Goût LE_CARRE158

JOHN LE CARRE

Un Traitre à Notre Goût


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Le jeudi 27 Avril 2012

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John LE CARRE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Quatre personnes attablées dans le sous-sol aménagé d’une maison de Bloomsbury à Londres. Deux couples assis face à face. Perry et Gail d’un côté, Luke et Yvonne de l’autre. Luke et Yvonne sont chargés de recueillir les dépositions de leurs vis-à-vis, concernant un voyage de vacances en l’île d’Antigua. Perry et Gail ont écrit une déposition, Perry surtout, mais ils doivent répéter ce qu’il s’est passé, en complément du rapport qu’ils ont fournis.

Perry et Gail narrent donc leurs aventures, avec force détails, qui ne sont pas superflus car Luke ou Yvonne leur demandent parfois d’autres précisions.

Gail est avocate et espère bien se faire un nom dans la profession tandis que Perry, professeur à Oxford, désire quitter l’enseignement pour d’autres occupations en province.

Profitant d’une rentrée d’argent inattendue, Gail et Perry ont décidé de passer une dizaine de jours de vacances à Antigua. Sur place, ils logent dans un bungalow et Marc, l’entraîneur de tennis local leur propose de jouer contre d’autres résidents. Contre Dima par exemple, qui habite près de leur hôtel, sur le domaine de Three Chimneys qu’il vient d’acquérir. Entre Perry et Dima, un Russe richissime, les relations s’établissent rapidement, Dima louant le fair-play de l’Anglais. Dima est accompagné de deux gardes du corps, qui pourraient interpréter les rôles de Laurel et Hardy, mais aussi de sa nombreuse famille. Tamara, sa femme, toujours habillée de noir et portant en sautoir une énorme croix, ses deux petites filles tristounettes, Katia et Irina, deux garçons, des jumeaux, Natasha, sa superbe fille aînée née d’un précédent mariage et qui est toujours accompagnée d’un livre, plus quelques autres personnes qui font partie de la famille. Tous sont issus de la ville de Perm, en Russie. Dima brasse beaucoup d’affaires, depuis sa base de Chypre, des affaires internationales, des trafics en tout genre, et du blanchiment d’argent.

Au bout de quelques jours, Perry et Gail sont invités chez Dima, pour participer à un repas de famille. Dima les reçoit dans une maison délabrée, en compagnie de Tamara qui leur remet une lettre, en leur signifiant le silence. Il a peur des micros qui pourraient être dissimulés. Il fait référence à la mafia russe, à ses débuts, à sa progression dans le monde feutré du crime, à son ami Misha, à sa sœur Olga qui justement s’est mariée avec Misha, de leur accident « de voiture », de ses démêlés actuels et des précautions qu’il doit prendre et enfin de la confiance qu’il place en ses nouveaux amis afin qu’ils contactent les services secrets britanniques. Il a peur et veut se réfugier en Angleterre, mais pour l’instant il a encore le beau rôle auprès de la Mafia. Jusqu’à quand ?

Perry et Gail raconte donc cette rencontre, puis Gail part, ainsi qu’Yvonne, mais un nouveau personnage apparait : Hector, un collègue, peut-être un supérieur hiérarchique de Luke, et Perry continue ses explications. Mais John Le Carré ne se contente pas de l’histoire de Perry et Gail et de celle de Dima, il remonte à la source. C'est-à-dire qu’il intercale des retours en arrière avec les pérégrinations de Luke, d’Yvonne et d’Hector.

Un traître à notre goût oscille entre roman d’espionnage, d’aventure, de thriller sans grands effets de mise en scène spectaculaires, et l’on ne peut s’empêcher de penser à des auteurs qui ont frôlé le roman dit d’espionnage tout en gardant l’optique d’un genre littéraire indéfinissable et dont les œuvres ont été définitivement classées dans un catalogue généraliste. Je pense par exemple à Graham Greene, Somerset Maugham, et aux romans de Peter Cheyney dans ses ouvrages ayant pour décor Londres durant la guerre. Toute ressemblance avec les personnages de Sam & Sally, créés par M.G. Braun aux éditions du Fleuve Noir et qui connurent un certain succès à la télévision sous les traits de Louis Velle et Corinne Le Poulain puis Nicole Calfan, serait purement fortuite. Il règne dans ce roman un humour subtil qui séduira le lecteur.

 

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Une autre lecture du

Un Traitre à Notre Goût

de
BERTRAND LE FOLL

BERTRAND LE FOLL

Et l'émotion, bordel !

 

Le mot de l'éditeur

 

Ils voulaient simplement faire une partie de tennis. Gall et Perry, jeune couple anglais en vacances dans les Caraïbes, échangent quelques balles avec d'autres vacanciers, les Dima, une banale famille russe. Invités à leur soirée, ils deviennent malgré eux des émissaires de la mafia. Les services secrets anglais sont à leurs trousses. Pour s'en sortir, Perry n'a qu'une solution : devenir espion.

 

Les élucubrations du bertrand

 

- " Mon cher éditeur, satisfecit vous me donnerez, n’est-il pas ? J’ai calibré ça à 125.000 signes, comme convenu !

- Ca parle de quoi, cette fois ?

- Un anglais moyen, prof grande école, qui vit avec une avocate du privé…

- Bien, ça, le mélange de genres.

- N’est-il pas ? Ils décident de partir en vacances…

- Pas en Grèce, j’espère !

- Non, non, rassurez-vous. Dans les Caraïbes. Un peu chez nous, quoi. Alors là, ils rencontrent un colosse bizarre et mort de trouille qu’est dans la mafia… Mais là j’innove, car le type est russe. C’est de la mafia russe.

- Ok. Vous avez mis de l’espionnage, j’espère ?

- Ah rassurez-vous, cher éditeur, j’ai concocté le mélange adapté ! Une histoire d’espionnage, évidemment, mais avec du fric en jeu et du fric russe. Un zeste d’enquête, pas trop compliquée l’enquête pour que le lecteur lambda ne s’y perde pas, mais de la complexité financière pour qu’il respecte le travail fourni quand même. Sans oublier les problèmes de couple des deux tourtereaux de l’aventure. Chacun devrait pouvoir y trouver son compte."

Cher John Le Carré, rassurez-vous dito, chacun y trouvera son compte et pardonnez cette mauvaise foi. En plus, vous savez que vous écrivez bien ? Je l’atteste en français : Isabelle Perrin, votre traductrice, a fait un travail plus qu’honnête. Langue claire, fluide, rien à dire de ce côté-là. Ca se laisse boire comme l’assurait feu mon grand-père en avalant un Beaujolais. Certes, il devenait nettement plus lyrique en dégustant un Châteauneuf du Pape, mais il ne méprisait pas le Beaujolais : il le tenait à la place qui est la sienne, voilà tout.

C’est le second ouvrage né de votre plume que j’absorbe. Enfin, plus exactement, celui-ci est le premier, car je n’ai pas eu le courage de terminer votre ‘maison Russie ‘. Comme le Beaujolais se laisse boire, votre bouquin se laisse lire, ce n’est pas mauvais, ça coule. Mais ça ne transcende pas, ça non. L’émotion ? Absente. L’humour ? A la british peut-être, mais d’un genre qui ne ferait pas fureur pour emballer une nana. Mystère ? Là, je reconnais, le mystère est bien là, et correctement construit.

Mais l’important, le plus important ma bonne Dame, c’est que ça se vendra certainement. C’est fait pour ça. Surtout. Osons même l’exactement. Bling bling, c’est démodé, alors Cling cling, chez l’éditeur. Un polar à notre goût. Un qui rapporte. Pendant ce temps là, y’a sans doute un Proust qui se flingue, mais c’est pas grave.

 
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