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PIET LEGAY |
L’énigme Du RorkalAux éditions RIVIERE BLANCHEVisitez leur site |
2083Lectures depuisLe mercredi 17 Mai 2012
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Une lecture de |
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Sous l’impulsion d’un riche Américain, Matt Sanders qui est également ethnologue, une petite troupe de mercenaires traverse la brousse africaine sous une chaleur intense. Placée sous la direction Georg Krause, elle est composée de Klagenek dit l’Ukrainien, de Vandaert le Belge, de Ramon le Cubain et de trois porteurs, Selim, Yacoub et Boubrak. Ont été adjoints à ce petit groupe Malbosco, celui qui doit les amener à leur lieu de destination ainsi que Mirella, l’infirmière qui se dit d’origine capverdienne. Krause et Malbosco se connaissent et surtout ne s’apprécient pas mais ils vont devoir composer ensemble. Matt Sanders a engagé ce petit monde pour partir à la recherche d’un trésor qui aurait été caché cent-cinquante ans auparavant au pied du Kalabongo, une énorme falaise se dressant comme une montagne infranchissable. Les porteurs rechignent à suivre car selon eux un maléfice plane sur les lieux, pourtant ils arrivent tous à destination sans encombre. Le campement est rapidement établi mais les ennuis commencent. Ramon se blesse avec son couteau (le maladroit !) et Krause se demande si Mirella est vraiment infirmière de profession car le bandage qu’elle pose sur le bras du blessé n’est pas très professionnel. Vandaert est mortellement blessé par un serpent cracheur, tandis que l’un des porteurs préfère s’éloigner. Mirella offre une autre énigme à Krause : elle parle couramment le swahili, la langue locale, ce qui n’est pas courant pour une infirmière capverdienne. De plus Krause l’aperçoit en compagnie de Malbosco et il lui semble que ces deux là se connaissent depuis déjà un bout de temps et intimement. Nonobstant, une plongée dans un point d’eau est prévue car selon les écrits d’un griot, l’un des rescapés du carnage dont le négrier soudanais et ses acolytes ont été victimes, le trésor serait au fond du bassin. En compagnie de Malbosco et de Klagenek, Krause s’enfonce dans l’eau muni d’une bouteille de plongée. Au début leurs découvertes ne sont guère satisfaisantes : des squelettes décomposés, friables. Puis des coffres en bois qui se désagrègent rien qu’en les touchant. Mais ils ne sont pas vides et recèlent des rouleaux de pièces d’or, des statuettes, des pierres précieuses, rubis, émeraudes, saphirs et autres petites bricoles qui contenteraient plus d’un. Sauf Malbosco qui se retrouve la tête éclatée alors qu’il affleure la surface de l’eau. Une pépite tirée par Mirella sans aucun doute, pense Krause. Alors les deux rescapés cherchent une voie de secours et la découvrent sous la forme d’une galerie qui les emmène dans les flancs de la falaise. S’ils sont hors d’eau, ils ne le sont pas de tous dangers. Ils débouchent dans une caverne où ils sont accueillis comme une poignée de cheveux sur la soupe. Des personnages façon tortue ninja qui s’expriment par télépathie et les conduisent à l’air libre. Mais eux ne le sont pas, libres. Et leur stupeur est grande lorsqu’ils se rendent compte que la température à laquelle ils étaient plus ou moins habitués, une température quasi équatoriale, a fait place à un temps glacial, neigeux. Le ciel est rouge et sous leurs yeux s’étend une ville en ruine. Mercenaries never dies, leur devise, il va falloir la mettre en pratique. Au départ le lecteur est entraîné dans une histoire d’aventures épiques, exotiques, avec chasse au trésor et énigmes à la clé, jalousies, coups fourrés, haines et amitiés naissantes, bref de l’action. D’ailleurs nous retrouvons le personnage de Georg Krause qui connut plus d’une dizaine d’aventures dans la collection L’Aventurier du Fleuve Noir. Mais bientôt le récit d’aventures bascule vers la science-fiction et l’anticipation, par le biais de mondes parallèles. Mais Piet Legay offre un sujet de réflexion sur notre monde où l’automatisation à outrance prévaut. Des machines de plus en plus sophistiquées, des robots de plus en plus intelligents qui peu à peu n’auront plus besoin de l’homme pour se débrouiller seuls, pour effectuer les tâches multifonctions auxquelles ils sont programmés sans discernement. Quant à l’épilogue, il fallait y penser mais je n’en dis pas plus.
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