|
|
HEATHER LEWIS |
Le Second SuspectAux éditions ARCHIPOCHEVisitez leur site |
1234Lectures depuisLe jeudi 8 Septembre 2011
|
Une lecture de |
À New York, un meurtre est signalé dans un palace. Des suspects sont interpellés par la police : Gabriel Santerre, important industriel, et son épouse Ingrid. Le lieutenant Harris confie cette épineuse affaire à Carolyn Reese et Gus Miller. Ils commencent par un interrogatoire séparé du couple soupçonné. Santerre bénéficie bientôt de l’assistance de son avocat. Ingrid, dont l’esprit est perturbé, n’a droit à aucun soutien. Carolyn contacte pour elle une amie avocate, Eleonor. On accorde une certaine impunité à Santerre, bien qu’un cadavre de jeune fille se trouve dans son sac de golf. Le témoignage d’Ingrid reste confus. Elle évoque leur fille décédée, peut-être un cas d’inceste ? Linda Carver, une relation d’Ingrid, se montre réticente avant d’accepter de venir au commissariat. Libre, Santerre rend visite à son épouse. Pour influencer Ingrid ? Carolyn obtient le témoignage de la jeune Cerise, employée d’un bordel où Santerre est un hôte privilégié. Il semble que Linda et lui entretiennent des relations perverses. Linda a besoin de drogue pour supporter ça. Le Blue Heaven est un produit puissant et destructeur. Bien qu’Ingrid leur donne des aveux (incomplets), Carolyn sent qu’elle maîtrise mal cette affaire. Elle sent une menace autour de Linda, voudrait la protéger sans savoir comment. Le rapport trouble de dépendance entre Santerre et elle est difficile à briser. Tandis que l’avocate Eleonor est victime d’une agression, Carolyn a le sentiment d’être manipulée par sa hiérarchie corrompue. Est-il encore temps pour Linda de réagir ? Si Santerre est le seul vrai coupable, comment s’attaquer à lui ?
Au départ, la situation insolite laisse déjà augurer une bonne intrigue. Si ce roman comporte quelques lenteurs apparentes, c’est qu’une noire psychologie prime dans cette histoire. Cynisme des intouchables de la société américaine, pression sur les enquêteurs, suspecte incapable de se défendre correctement, alliée improbable pour la policière : tout ces éléments installent avec subtilité une lourde ambiance. Il ne faut pas y chercher d’humour, même si quelques aspects s’avèrent assez ironiques. Publié en 2000, réédité en septembre 2011 chez Archipoche, ce roman ne manque assurément pas de qualités. |