un singe en isère de Marin LEDUN


Un Singe En Isère LEDUN109

MARIN LEDUN

Un Singe En Isère


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Le mercredi 10 Fevrier 2010

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Marin LEDUN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Cette fois, c’est à Grenoble que Gabriel Lecouvreur est appelé par de vieux amis. Non pas pour soutenir les éco-citoyens qui campent dans les arbres du Parc Paul Mistral. Ceux-ci s’opposent depuis plusieurs années au chantier, déjà avancé, d’un futur stade de football au centre de Grenoble. Quelques décisions de justice leur ont été favorables, mais la municipalité n’est pas loin d’envoyer les forces de l’ordre contre ces militants. Un meurtre vient d’être commis aux abords de ce chantier controversé. Alors qu’elle cherchait son amie disparue Mathilde, SDF comme elle, Judith a été violée et tuée. Les enquêteurs ont arrêté José, ami de cœur de la jeune femme. Ils ont trouvé quelques affaires appartenant à Judith dans l’appartement de José, ce qui suffit à les convaincre de sa culpabilité.

Pour Alain, le père du suspect, et leur copain Michel, Gabriel cherche des indices de l’innocence de José. Le refuge de la victime a été saccagé. Le Poulpe apprend que Judith était amoureuse de Mathilde, et non de son soupirant. À première analyse, rien de probant en faveur de José. Pourtant, Gabriel ne renonce pas à sa promesse : ­“Refaire le boulot, fouiller, fouiller jusqu’à ce que José sorte de taule, et qu’Alain cesse de pleurer.” Il interroge l’étudiant Jean-Baptiste, qui soutien les éco-citoyens, puis le jeune ouvrier Simon, employé sur le chantier. Tous deux amis de José, ils manquent de franchise dans leurs réponses. Gabriel s’introduit dans le bureau du chef de chantier, dérobant un document important. Mais celui-ci, un colosse nommé Vincent, l’intercepte. Gabriel parvient à fuir.

L’étudiant Jean-Baptiste semble être le maillon faible de l’affaire. Gabriel le prend en filature jusqu’à la Fac. C’est ainsi que Le Poulpe se laisse charmer par la belle Sophie. Ayant vu Vincent en contact avec Jean-Baptiste, Gabriel intervient juste à temps pour sauver l’étudiant d’une fatale overdose. C’est bien Vincent qui a causé la piqûre, pour le supprimer. La colère lui donnant des ailes, Gabriel tente une visite nocturne sur le chantier du stade. Le colosse s’interpose avec violence. Suite au pugilat, Le Poulpe est déjà heureux de s’en sortir vivant.

Le “nettoyage” annoncé du parc Paul Mistral, sur ordre de la mairie, entraîne une manifestation militante. Gabriel préfère s’intéresser au jeune ouvrier Simon. Dans l’appart vide de celui, il repère des traces de Mathilde, l’amie disparue de Judith. Aux archives des services de l’urbanisme, Le Poulpe consulte le dossier concernant le futur stade. Les embrouilles autour de sa construction comportent un début de réponse. Si Mathilde et Simon sont encore en vie, s’il existe une possibilité de disculper José, Le Poulpe doit maintenant agir au plus tôt…

Selon les épisodes et les auteurs, Le Poulpe traverse parfois des aventures agitées jusqu’à en être assez délirantes. Marin Ledun choisit de nous présenter un Gabriel moins dépressif, très offensif. Comme il ne se tracasse pas au sujet de sa relation avec la blonde Chéryl, ici totalement absente, Le Poulpe garde les idées claires lors de son enquête de terrain. Investigations mouvementées, durant lesquelles il reçoit d’inévitables mauvais coups. Autant de chocs lui donnant l’énergie nécessaire pour résoudre l’affaire. Le Poulpe reste fidèle à ses principes, même s’il n’est guère amateur de manifs : “Personne ne le convaincra jamais de marcher au pas (…) On a la liberté qu’on peut et la fierté déplacée qui va avec. Ce qui n’empêche pas Gabriel de porter un respect sans borne à ceux qui s’y collent, parce que merde, tous ces gens prêts à sacrifier le repas dominical ou une journée de travail sont des héros, au même titre que ceux qui se lèvent le matin pour aller au turbin.” Il admet aussi que les anars évoluent : “Après tout, les temps changent. Même les anarchistes mangent bio et trient leurs déchets.” Une très bonne version poulpesque, solide et sérieuse, parmi les meilleures de la série.

Retrouvez
CLAUDE LE NOCHER
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action-suspense.over-blog.com


Une autre lecture du

Un Singe En Isère

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Collection Le Poulpe N° 264. Parution 11 février 2010. 162 pages. 8,00€.

Et Isère à quoi Le Poulpe ?

En cette fin décembre 2003, Gabriel Lecouvreur prend le train pour Grenoble content de retrouver deux anciens amis, mais lorsqu'il arrive sur place, c'est une grande désillusion qui l'attend.

Tout commence ou presque, comme à l'habitude, au café restaurant du Pied de Porc à la Sainte-Scolasse. Gérard le patron lui trouve une mine de papier mâché. Une fatigue due à une nuit passée avec quelques SDF à récupérer dans des containers des supermarchés des denrées périssables la plupart du temps javellisées par des responsable pour qui Humanisme est inconnu de leur vocabulaire.

Un appel téléphonique détourne l'attention du Poulpe alors qu'il entame sa lecture du Parisien que Gérard lui tendu négligemment. Alain, un vieux copain, lui propose de venir les rejoindre lui et un autre ancien condisciple à Grenoble où ils vont participer le lendemain 20 décembre à une petite opération dans les rues de Grenoble. Or l'article du quotidien est justement dédié à une protestation de trois éco-citoyens qui depuis début novembre se sont installés dans des arbres centenaires du parc Paul-Mistral. Ils manifestent contre l'implantation d'un stade dont la construction se révèle onéreuse mais de plus défigure ce parc, dont bon nombre d'arbres dits remarquables seront abattus, uniquement au profit... Au profit de qui justement ? Sûrement pas celui des riverains qui grognent contre les nuisances sonores et autres, qui ne manqueront pas lors des soirs de match, des mères et des nourrices dont le parc constitue une agréable promenade digestive et apaisante pour les bambins, des amoureux de la nature qui revendiquent un peu d'air pur dans le centre ville. Peut-être au profit d'une municipalité en quête d'action électorale, d'entrepreneurs publics qui voient là une façon d'augmenter leurs profits, et autres indifférents qui se moquent aussi bien du foot que de politique, du moment que cela n'empiète pas sur leur jardinet de banlieue.

Le Poulpe qui digère encore les libations de la veille est réveillé par le contrôleur qui lui annonce que son voyage est terminé depuis dix minutes. Et à la sortie de la gare pas d'Alain pour l'attendre. Un rendez-vous manqué, pense-t-il à tort. Mais non, Michel est là seulement les retrouvailles sont assombries car le fils d'Alain, José, vient d'être appréhendé pour meurtre. Une jeune femme qui squattait un coin retiré sous des buissons non loin des travaux, déjà entamés, du futur stade, a été retrouvée morte, assassinée. José, selon la rumeur, était amoureux d'elle, et des affaires lui appartenant ont été découvertes dans son appartement. Mais s'il fallait n'en écouter que la rumeur, il y a bien longtemps que toute la population serait soupçonnée d'un crime. Il en faut plus pour Gabriel Lecouvreur qui va plonger ses grands bras dans la boue du chantier pour rechercher la vérité alors qu'il est si facile pour les policiers à s'en tenir à des appâts rances. Or d'après des SDF du quartier, Judith, c'est le nom de la défunte, partageait une cabane construite de bric et de broc avec Mathilde, avec qui elle s'entendait très très bien et qui a disparu elle aussi depuis quelques jours.

Gabriel n'aime pas du tout le tour que prend cette affaire et tout en participant à une manifestation de protestation, va remonter la filière, rencontrant quelques personnages-clé, et comme il faut s'y attendre se voir octroyer quelques coups bas qui l'obligeront à compter ses abattis afin de vérifier si la déconstruction opérée à son physique ne lui a pas occasionné quelques fractures.

Publié en 2010 ce roman s'inspire d'un événement réel qui a connu des hauts et des bas et quelques articles dans les quotidiens. En effet la construction du complexe sportif et du stade grenoblois a non seulement fait couler beaucoup de mortier, de ciment, mais aussi d'argent, d'encre et de déclarations politiques. Des jugements ont été rendus en faveur des opposants à son édification, mais ils ont été soit cassés, soit détournés. Une fois de plus, cette série du Poulpe met le doigt où ça démange. Mais Marin Ledun évite l'écueil trop souvent mis en avant, celui des fascistes, quoique leurs exactions méritent d'être dénoncés, mais qui ici n'aurait eu aucun sens. Un Poulpe qui nous remet l'eau à la bouche qui donne envie d'en lire d'autres.

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