l’hiver continue au fond du magasin de Françoise LAURENT


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FRANCOISE LAURENT

L’hiver Continue Au Fond Du Magasin


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Le lundi 5 Octobre 2009

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Françoise LAURENT




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

À Nice, au début de l’été. C’est un petit immeuble, dont Lisianne a hérité au récent décès de son aïeule Charlotte. Lisianne a toujours habité ici. Elle est mariée depuis vingt-cinq ans avec Baudouin, médecin, actuellement en cure. Elle a élevé leurs deux fils, aujourd’hui indépendants. Bonne mère et épouse sans histoire, Lisianne est un parfait exemple de femme au foyer solitaire. Sa locataire Magali, 23 ans, est une névrosée de la propreté. Dans son appartement comme dans sa boutique un peu désuète, elle fait sans cesse le ménage. Depuis que son ami Xavier l’a quittée, cette manie maladive ne s’est pas arrangée.

Les autres locataires sont un couple, Jean-Robert et Angèle. Gras et défiguré par un incendie accidentel, l’homme se montre désagréable, cultivant ses rancœurs. Il ne voulait pas rester employé au garage tenu par son frère Étienne. Il se sentait un talent d’artiste peintre. Son unique rendez-vous avez la gloire fut manqué, à cause de deux jeunes garces qui brisèrent cet élan. Par ailleurs, il ne peut oublier Geneviève, la seule femme qu’il ait aimée. Elle est morte dans des conditions imprécises, peut-être de sa faute. Avec le soutien d’Étienne, Angèle supporte malgré tout le pénible caractère de Jean-Robert.

En cet été brûlant, un incendie de forêt a causé la mort de Sophie, la meilleure amie de Magali. Depuis l’enfance, toutes deux ont toujours été très différentes. La rayonnante Sophie dominait la terne Magali. Gamines, elles vécurent une scène marquante, qui entraîna la mort de leur cochon d’inde, et peut-être celle d’une femme. À peine majeures, elles s’installèrent un temps ensemble. Elles jouèrent un mauvais tour à un artiste peintre en devenir, qu’elles avaient pris pour un monstre. Puis Magali s’installa seule dans cet immeuble, s’occupant de la vieille boutique passée de mode, venant de sa mère. Depuis quelques temps, Sophie habitait avec Xavier, l’ex-ami de Magali, y trouvant un certain équilibre. Un amant la rejoignait en cachette dans la propriété de Xavier.

Magali s’interroge sur le décès de Sophie, s’étonnant qu’elle ait fuit au cœur de l’incendie. Jean-Robert a retrouvé Magali puis Sophie, trois ans après l’affaire qui mit fin à ses aspirations artistiques, à cause d’elles. Depuis, il surveillait Sophie. Le trouvant de plus en plus irritable, sa compagne Angèle éprouve le besoin de se confier à Étienne. Une violente altercation s’ensuit entre les deux frères, au sujet de la mort de Geneviève. Par leur silence, Étienne et Angèle seraient complices d’un meurtre, si Jean-Robert l’avait tuée. Xavier est venu prendre des nouvelles. Magali est absente. Il se confie à Lisianne. Dépassée par la situation, regrettant que son mari Baudouin ne soit pas là, Lisianne trouve enfin le moyen de se rendre utile. Tandis que Xavier et elle la cherchent, Magali vient d’être enlevée dans sa boutique…

Cette intrigue est probablement plus proche de la réalité qu’on pourrait le penser. Ces personnages peu équilibrés, masquant des épisodes sombres ou mal vécus de leur passé, intériorisant d’amers souvenirs, images déplaisantes ou malsaines, ne sont-ils pas issus du quotidien ? Leur complexité, sans qu’elle soit liée à un crime, on a pu en croiser de comparables chez des relations, des voisins, des amis. Crédibles et humains, les portraits sont probablement l’atout principal de cette histoire. Nous voilà un brin voyeurs, prenant plaisir à observer ce petit monde. Bien sûr, il y a aussi de possibles meurtres, même si le récit reste longtemps volontairement flou là-dessus. Et d’éventuelles culpabilités, pas plus claires. La narration joue sur les incertitudes, avec une indiscutable habileté. Vérités ou manipulations, les nuances peuvent s’avérer subtiles.

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CLAUDE LE NOCHER
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Une autre lecture du

L’hiver Continue Au Fond Du Magasin

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Sur les hauteurs de Nice, le feu s’en donne à cœur joie. C’est l’été, la canicule. Dans ces conditions, retrouver le corps calciné de Sophie serait presque un événement banal. Mais dans le petit immeuble de Lisianne, cet incident va jouer un rôle prépondérant. Au rez-de-chaussée, vit donc Lisianne, la propriétaire, une femme qui s’habitue mal à sa solitude et ne possède comme dérivatif que son piano, et l’observation de ses voisins. Pourtant elle est mariée avec Baudoin, un dermatologue qui prend de temps à autre des plages de remise en forme dans des cures thermales, et deux fils qui se sont éloignés d’elle après leurs études. Au premier étage, végète Magali, une obsessionnelle de la propreté. Elle traque la poussière comme si sa vie en dépendait. Une fée du logis déguisée en souris, une esclave de la serpillière, et que je te frotte, et que je t’astique, une idée fixe,. Au dessus, Jean-Robert et sa femme Angèle vivotent. Il était garagiste avec son frère Etienne mais son destin a basculé lorsqu’il s’est passionné pour la peinture. Mais qu’est-ce qui l’a poussé, alors qu’il se rendait à une exposition à Paris, à brûler ses toiles dans un champ ?. D’autant que le retour de flammes lui a été préjudiciable physiquement. Une partie du visage grillée et depuis il s’empâte, grossit, mangeant comme un goinfre, buvant à longueur de jours de la bière, sortant le soir sans prévenir, laissant le chien pisser sur le paillasson du rez-de-chaussée. Une catastrophe. Il peint toujours, avec pour thème immuable le feu.

Comme d’un écran de fumée surgissent les figures de personnages morts ou vivants, marchant sur les épines de pin et dont le bruit est assourdi par le crissement des cigales. Françoise Laurent les sort de son stylo comme un prestidigitateur dévoile le lapin caché dans le chapeau. Un tour de passe-passe mais ces protagonistes s’imposent peu à peu dans l’esprit du lecteur jusqu’à en devenir une obsession. Pas de grands effets de manche, Françoise Laurent avance à pas feutrés dans son histoire avec la grâce et la légèreté d’une ballerine ou d’un fildefériste au dessus d’un foyer attisé par le mistral et dont les flammèches voltigent sans pour autant atteindre leur proie. Françoise Laurent possède l’art de l’ellipse entraînant son lecteur dans des chemins tortueux avant de le remettre dans la bonne voie, sur des pistes noires, rouges.
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PAUL MAUGENDRE
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