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CHRISTOPHE LILLE |
Tormentor Of Christian SoulsAux éditions BENEVENTVisitez leur site |
1304Lectures depuisLe mardi 4 Novembre 2003
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Une lecture de |
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Une série de meurtres secoue une petite ville de l’Amérique profonde et plus particulièrement son campus universitaire. Comme toujours dans ces cas-là, le tueur en série agrémente ses forfaits d’une mise en scène raffinée et d’un discours philosophique sur la place de l’homme (de la femme) dans ce vaste univers. Mais quelle est donc la place de l’humain entre les deux infinis, l’infiniment grand, l’infiniment petit ? L’amoureux de ce genre de littérature, en ouvrant un nouvel ouvrage issu de cette veine sanglante, ne peut s’empêcher de se dire : « Voyons voir ce que l’auteur aura inventé comme nouveau rituel criminel. » Et bien qu’on se le dise Christophe Lille n’y va pas avec le dos de la cuillère ! Son criminel « s’amuse » à reproduire les pochettes de CD de groupes métal (black/death). Autant dire qu’en matière d’originalité les Hannibal Lester n’a qu’à bien se tenir. Qu’on en juge plutôt : « Son mari est assis, les jambes étendues à côté de la baignoire. La moitié de sa joue gauche a été remplacé par une plaie béante d'où l'on peut voir les dents. Ses abdos ont été laminés et une serviette a été placée à cet endroit pour empêché le sang de couler. Mais surtout, les deux bras ont été posés dans la baignoire avec leur veines coupées si bien que le sang de son mari est en train de remplir la baignoire. (…) - je veux juste que tu te baignes nue dans cette baignoire! Je te laisserai alors en vie! répond le tueur. D'un mouvement il lui coupe son chemisier. (…) Elle se déshabille puis s'approche de la baignoire d'un air de total dégoût. Sans la regarder elle y entre et s'y assois. (…) - Maintenant, bois le sang de ton mari, Bathory ! Découvre comme il est bon ! » Mais ce polar ne se résume pas à une débauche sanguinaire, il est aussi un étonnant et amusant mélange de Club des Cinq, de Men in Black, de X-Files et, pourquoi pas, de Chantons sous la pluie. On l’aura compris, sous son vernis sanglant, il s’agit d’un pur polar de divertissement à mi chemin entre le whodunit et le triller dont le dénouement est à la hauteur de l’intrigue. |