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JACK LONDON |
La Peste écarlateAux éditions ACTES SUDVisitez leur site |
1476Lectures depuisLe mercredi 21 Fevrier 2013
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Une lecture de |
Postface de Michel Tournier. Traduction de Louis Postif. Jack London, l’auteur de Croc Blanc, de Jerry dans l’île, de Mickaël chien de cirque, livres qui ont fait les délices de notre enfance, Jack London, l’auteur des Vagabonds du rail, du Vagabond des étoiles, de l’Amour de la vie et surtout de Martin Eden, Jack London, rationaliste, humaniste, protestataire, révolté, poète, fut aussi un visionnaire, sans pour autant entrer dans l’extravagance des romans dus à la plume de Herbert George Wells ou de Jules Verne. Il n’extrapole pas sur des inventions, il se contente de jeter un regard critique sur la société et d’anticiper le comportement du genre humain après une catastrophe. Cette catastrophe n’est qu’une maladie contagieuse, mortelle, aux effets spectaculaires et rapides. Michel Tournier, dans sa postface la compare au Sida, mais rien n’empêche de penser qu’il ne puisse s’agir d’une émanation nucléaire déclenchée et propagée accidentellement ou d’une arme biologique utilisée dans des conditions indéterminées et malencontreuses. Cette maladie, appelée la Peste écarlate, frappe toutes les parties du globe, toutes les couches de la société, et rien ni personne n’est épargné. C’était en 2013 et seuls quelques survivants, réfractaires aux gènes mortels, réussissent à préserver un semblant de civilisation dans ce retour inexorable à la préhistoire. Soixante ans plus tard, sur une plage californienne, grand-père raconte à ses petits-enfants l’arrivée de ce fléau, ses ravages, le comportement lâche ou héroïque de ses concitoyens face à ce mal inconnu. Il tente de transmettre son savoir, ses connaissances, mais les gamins ne comprennent pas tout ce que ce vieux professeur d’université essaye de leur enseigner et chahutent volontiers le vieillard. Ce qui ne les empêchent, ni les uns ni les autres, d’échafauder des projets pour l’avenir proche ou lointain. Et tandis que Grand-père aimerait que les jeunes tirent une morale pacifique de cette apocalypse, ceux-ci retombent dans les travers de l’humanité et se partagent déjà le monde en une trilogie dominatrice. Récit d’anticipation, La peste écarlate est une parabole sur la fin du monde, mais ce n’est qu’un roman et une fois le livre lu et refermé, combien en ont tiré ou en tireront les enseignements, combien en déchiffreront les clés. Ce n’est pas lorsque le mal est fait qu’on en calcule les conséquences mais les vieux démons ne sont pas morts pour autant. La roue tourne inexorablement toujours dans le même sens. Sa révolution l’amène à son apogée pour mieux l’entraîner dans l’ornière. Tous les jours, nous sommes confrontés à de telles distorsions scientifiques : médicaments exploités à des fins qui ne sont celles pour lesquelles ils étaient conçus, problème avec les ondes radioélectriques jugées sans risque mais dont la nuisance n’a pas été analysée, désherbants, pesticides et autres produits phytosanitaires utilisés sans réelless études objectives et impartiales, la liste est longue, je vous laisse le soin de la compléter. |