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MAURICE LIMAT |
Explosion A…Aux éditions S.E.G |
589Lectures depuisLe mercredi 30 Octobre 2019
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Une lecture de |
Collection 0-78 Service secret N°70. Editions S.E.G. Parution 3e trimestre 1954. 32 pages. A vendre île tout confort…
Les ventes aux enchères réservent parfois des surprises intéressantes, avec des objets précieux dont la valeur n’est découverte qu’au moment de l’expertise. Mais ce que propose ce jour là le commissaire-priseur à la vente dans une salle de la mairie de Plougalec, en Bretagne, n’est pas un objet courant. Ce n’est pas même un objet puisqu’il s’agit d’une île. L’île du Goéland. Un domaine exceptionnel mis à prix pour la modique somme de cinq cent mille francs. Personne dans l’assistance semble intéressé pourtant une jeune femme enchérit à dix mille francs de plus. Un concurrent propose un peu plus pour ce rocher perdu d’une douzaine d’hectares non cultivables. Enfin, la jeune femme, une belle et charmante blonde aux yeux bleus, d’origine probablement bretonne puisqu’elle prétend se nommer madame Cairelec, emporte les enchères pour trois millions de francs. Son concurrent l’invite à déjeuner, puis le repas terminé, tente de la kidnapper en voiture. Pas si bon joueur que ça l’homme qui se fait appeler Pérard. Mais la jeune femme résiste, deux coups de feu claquent, l’auto file et cette charme dame Cairelec brandit son arme à feu et tire. Le véhicule effectue une embardée et s’abîme dans la mer. Quelques mois plus tard, sur l’île du Goéland, des travaux sont en bonne voie d’avancement. Les pelleteuses sont en action quasiment jour et nuit, du béton est coulé sur place afin d’édifier des sortes de bunkers et des murs de protection. Le capitaine Caretti, le chef du Cinquième Bureau, les Services Secrets français, arrive sur place pour se renseigner sur l’avancement des travaux. Il est accompagné, en autre, de Domenica Still, surnommée l’Ange du Mystère, une ancienne cantatrice qui a trouvé sa voie dans le renseignement. Personne ne reconnait en cette femme brune aux yeux sombres l’acheteuse, madame Cairelec, qui avait été arrêtée par les policiers mais dont le procès n’avait jamais eu lieu. Parmi les ouvriers du chantier, Pierre Grantin et Riton, qui émargent eux aussi au service de renseignements. Ils se retrouvent tous à l’auberge du village et les deux ouvriers racontent qu’ils ont aperçu l’un de leurs collègues envoyer des signaux à l’aide d’une lampe vers la mer. Il se tenait sur le bord de l’eau mais Riton affirme qu’aucun navire ne croisait au large. Personne n’était en vue, et l’idée d’un sous-marin de poche est avancée. Celui qui est considéré comme un espion par Caretti et compagnie s’appelle Mérard. Une ressemblance patronymique bizarre avec le sieur Pérard qui désirait acquérir l’île. Toutefois les travaux avancent sans discontinuer. Mérard est surveillé et un soir alors qu’il envoie ses signaux, Grantin et Riton tentent de l’appréhender. Mais l’homme tombe et il est retrouvé mort, une sorte de flèche dans le cœur. Pourtant il n’y avait personne d’autre qu’eux sur cette plage abandonnée. Olivier Denis, l’amant de Domenica, l’Ange du Mystère, et agent du Cinquième Bureau lui aussi, a rejoint sa maîtresse et le capitaine Caretti. Et un aviso de la Marine de Guerre patrouille en permance. Il semble que les travaux réalisés en secret intéressent fortement une nation, probablement ennemie. Car des essais d’explosion d’une bombe atomique sont prévus afin de vérifier si le béton employé ainsi que les constructions semi-enterrées résistent au choc.
Soixante-cinq ans après la parution de ce roman, l’angoisse et l’effet dramatique de l’intrigue ne sont pas ressentis aussi fortement qu’a pu éprouver le lecteur en découvrant cette histoire. Les temps ont changé, les technologies ont évoluées, et l’appréhension de la bombe nucléaire est toujours aussi présente mais il existe une sorte de fatalisme dans les esprits plus préoccupés par les questions matérielles, écologiques, sociales, voire financières. Mais pour Maurice Limat, ce n’est pas tant l’explosion nucléaire et son intensité qui importent, quoi que, mais la protection en construisant des abris antiatomiques à l’aide d’un nouveau béton capable d’empêcher le rayonnement lors d’une déflagration. Toutefois, cette intrigue pêche par le manque de la résolution d’un élément capital, mais peut-être les explications seront révélées dans le roman suivant intitulé Sous la hache.
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