Crime et justice en bretagne de Annick LE_DOUGET


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ANNICK LE DOUGET

Crime Et Justice En Bretagne


Aux éditions COOP-BREIZH


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Le vendredi 25 Novembre 2011

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Annick LE_DOUGET




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Publié en cette fin 2011 aux Éditions Coop Breizh, l’ouvrage d’Annick Le Douget “Crime et justice en Bretagne” est à classer dans la catégorie Beaux Livres. Voilà une étude susceptible d’intéresser les lecteurs, bien au-delà de cette région. La Justice n’est ni mieux, ni plus mal rendue en Bretagne. Dans l’Histoire, il n’y eut pas plus de malfaiteurs ou de criminels ici qu’ailleurs. On garde en mémoire des procès marquants, tels ceux de Dreyfus ou de Guillaume Seznec, c’est vrai. Mais l’auteure ne se borne pas à un retour sur des affaires spectaculaires, traitées par d’autres livres. Elle présente un panorama très complet de la Justice régionale, servi par une excellente iconographie.

Relier Bretagne et Justice n’est pas difficile : le patron des magistrats n’est autre que Yves Hélory de Kermartin, autrement dit Saint-Yves de Tréguier. Il ne fut pas le seul à jouer un grand rôle dans l’institution. On nous rappelle quelques grands noms d’avocats, hommes de loi, juristes et ministres issus de la région. Si les Waldeck-Rousseau, avocats nantais de père en fils de la fin 19e et début du 20e siècle se montrèrent brillants, les Ponthier de Chamaillard (père et fils aussi) furent des anti-républicains acharnés à la même époque.

On s’intéresse également à l’architecture des Palais de Justice. Ne croyons pas que tous se ressemblent. Les bombardements de la Seconde guerre mondiale ont entièrement détruit Brest, Lorient, Saint-Nazaire ou Saint-Malo. Les édifices qu’on y a reconstruits sont d’aspects bien différents des Tribunaux traditionnels. Plus tard, la Cité judiciaire de Rennes, et celle conçue à Nantes par Jean Nouvel, sont résolument originales dans leurs formes.

La Justice, c’est la sanction. Parfois la peine capitale. On se souvient des Deibler, grande dynastie de bourreaux. Joseph Deibler est nommé exécuteur-chef à Rennes en 1853. Son fils Louis est désigné ensuite “Grand exécuteur de Bretagne”. Fils de Louis, Anatole Deibler exercera partout en France de 1899 à 1939. La peine la plus lourde fut longtemps le bagne. Celui de Brest n’avait rien à envier question dureté à ceux de Toulon ou de l’Île de Ré. Évadé du bagne de Brest et vite repris, le célèbre François Vidocq goûtera aux prisons bretonnes, parvenant à s’en échapper. Parmi les prisons ordinaires, celle de Guingamp qui servit de 1836 à 1934, est d’une conception singulière. On nous parle des établissements correctionnels pour enfants, dont celui de Belle-Île-en-mer figura parmi les plus pénibles. En 1934, un scandale révéla la maltraitance qui y régnait envers les adolescents, censés être là pour leur réinsertion sociale.

Quelques affaires judiciaires sont évoquées ici, pour leur particularités. Le cas de ces parents qui ne purent donner à tous leurs enfants des prénoms bretons n’est pas si anecdotique. Plus sérieux, on jugea en Bretagne des pilleurs d’épaves, des aventuriers tels que le Marquis de Rays qui créa une lointaine colonie sans en posséder les terres, de véritables flibustiers tels que les frères Rorique. Justice politique parfois, concernant les grands combats du syndicalisme agricole ou du refus de la centrale nucléaire de Plogoff. Au 19e siècle, on relevait trois cas de figure particuliers en Bretagne : l’alcoolisme entraînant la criminalité; un nombre conséquent de femmes criminelles (dont Hélène Jégado, restée célèbre); et l’utilisation de la langue bretonne dans les prétoires, certains accusés ne parlant et ne comprenant guère la langue française. Images lointaines, heureusement.

Parmi quantité d’autres sujets abordés, l’auteure n’oublie pas d’évoquer l’engouement des lecteurs pour le “polar breizhoneg”, l’ethno-polar breton. En effet, depuis l’énorme succès des romans de Jean Failler (série Marie Lester), il s’est développé une vraie tendance. Intrigues locales et décors typique offrant de l’authenticité ne justifient pas tout. “Ce succès ne peut être garanti que dans une région à forte identité culturelle, et c’est sans doute la véritable explication du phénomène littéraire constaté en Bretagne.” On ne peut qu’adhérer à cette analyse d’Annick Le Douget. Son passionnant “Crime et justice en Bretagne” apparaît d’ores et déjà comme ouvrage de référence.

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