Willie Cuesta est arrivé de Cuba à Nliami encore bébé, il est détective privé, élégant videur dans la boîte de salsa de son frère et très bon danseur lorsqu'il trouve la bonne cavalière. Le vieux Cesar Mendoza, propriétaire d'une boutique de cigares renommée, connaisseur et expert dans la reconnaissance des cigares à leur odeur et leur goût, peut-être à cause de sa cécité, le charge de retrouver Carlos Espada, héritier d'une lignée cubaine de producteurs de cigares, ruinée par la Révolution.
Entre Miami et Saint-Domingue, Willie va mettre au jour un gros trafic de contrefaçons du mythique Ambassador, spécialement fabriqué pour les cadeaux de Castro aux chefs d'Etat étrangers.
Entre petits voyous, femmes mvstérieuses, veuve implacable et soeur résignée, la tension monte dans ce milieu américano-cubain que l'auteur connaît bien. Lantigua nous montre Miami comme Chandler nous avait montré Los Angeles et le lecteur devient expert dans l'art de reconnaître et de fumer un bon havane, si ce n'est le meilleur des havanes.
John LANTIGUA est né à New York, dans le Bronx, de parents portoricain et cubain. Il a été j journaliste dans le Connecticut, puis guide touristique au Mexique, directeur de théâtre, marin dans le Golfe du Mexique puis reporter pour la UPI au Honduras et au Nicaragua. Il a reçu le prix Pulitzer pour ses enquêtes sur la corruption pendant les élections à Miami.
Il est l'auteur, à ce jour, de 5 romans policiers
Une autre lecture duLe Meilleur Des Havanesde L A |
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Willie Cuesta exerce l’honorable profession de détective privé à Miami. A Little Havana pour être exact. Normal, dans ses veines coule du sang cubain !
Mais il ne s’adonne pas seulement à cette respectable activité, il en possède tous les attributs : ancien flic, vivant d’expédients et courant après les affaires, sa vie sentimentale est chaotique à souhait.
Comme tout détective privé digne de cette profession, il connaît la moindre ruelle de sa ville et semble plus attaché aux bâtisses qu’aux gens, parce qu’elles sont porteuses de nostalgie, survivantes d’une époque plus douce, en l’occurrence du Cuba d’avant Castro, du cuba des cigariers, du Cuba de tous les plaisirs.
L’histoire de la famille Espada est intimement liée à celle de l’île. Cigarier mondialement connu, la révolution castriste a sonné le glas de sa splendeur. Réfugiée à Miami, elle ne vit plus que dans le souvenir des fastes d’antan. Seuls madame Espada, sa fille et son fils ont survécu au fracas. Monsieur Espada n’a pas supporté cette lente déchéance et a préféré se suicider voilà une dizaine d’années.
César Mendoza est un vieux marchand de cigares, aveugle mais capable de reconnaître au simple toucher un véritable Havane.
Comme tout cubain, il connaît la famille Espada et c’est tout naturellement qu’il s’adresse à Willie Cuesta lorsque le fils Espada disparaît.
Willie Cuesta n’a pas vraiment le choix, sa situation financière ne lui permet guère de fantaisie. Il accepte l’affaire et se lance sur la piste du disparu. Son enquête va lui faire arpenter les rues de Little Havana et le conduire à Saint-Domingue à la poursuite de trafiquants de havanes.
Le Meilleur des Havanes est un polar qui met en scène un personnage digne de Chandler et dont le dénouement ne manque pas de surprendre le lecteur.
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