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WILLIAM KATZ |
Violation De DomicileAux éditions PRESSES DE LA CITEVisitez leur site |
2309Lectures depuisLe samedi 19 Octobre 2013
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Une lecture de |
Open house - 1985. Traduction de Danielle Michel-Chich Comme dans Fête fatale (voir ci-dessous), l'un de ses meilleurs romans, William Katz nous propose une course contre la montre associée à un enquête dite de procédure policière. Karlov, inspecteur new-yorkais, est désigné pour enquêter sur une série de meurtres commis à Manhattan. Les victimes sont toutes des jeunes femmes, vivant seules, et dont l'un des points communs est d'avoir passé une petite annonce pour vendre leur appartement. Caractéristique de ce tueur fou et maniaque, il laisse près des corps de ses victimes une gondole en papier. Ce qui n'est pas forcément marrant comme on dit à Venise (je sais, c'est un à-peu-près, mais je me suis fait plaisir). Maigre indice pour l'inspecteur Karlov qui essaie de remonter cette piste afin de démasquer le coupable. Mais cette piste n'est-elle point aléatoire et fragile ? Pourtant il doit se dépêcher d'appréhender le coupable, car non seulement celui-ci risque de compter d'autres victimes à son actif, mais de plus la psychose commence à gagner la population féminine de New-York. Course contre la montre donc pour Karlov et menée de main de maître par William Katz qui ne s'embarrasse pas de descriptions inutiles. Pas de longueurs, pas de temps mort, un suspense oppressant qui va grandissant et laisse le lecteur pantois, essoufflé, tout en lui prodiguant un plaisir de lecture ineffable.
New York, 1985. Célibataire âgé de quarante-deux ans, Léonard Karlov est un enquêteur chevronné de la police. Deux jeunes femmes viennent d'être poignardées successivement dans leurs appartements de Manhattan. Pas mariées, elles semblent avoir laissé entrer leur assassin sans se méfier. Karlov ne révèle pas publiquement un indice essentiel : on a trouvé des gondoles en papier près des têtes des victimes. Le policier note que l'assassin a méticuleusement fait le ménage après son passage. Réunissant les proches des jeunes femmes, Karlov ne tire guère d'indices de leurs témoignages. Un troisième crime identique est bientôt commis. Alors que monte la pression publique, le policier peut compter sur le soutien du Dr Harold Kramer, médecin légiste. Karlov décompose les gondoles en papier. Elles ont été faites avec des journaux de Chicago datant d'environ vingt ans. Grâce à son ami Jim Hurley, policier de l'Illinois mis à la retraite, Karlov va obtenir une sérieuse piste. Everett Morton Howe assassina une jeune fille en 1965, après être entré chez elle sans qu'elle se méfie. Il fut interné en psychiatrie. Sorti quelques années plus tard, on l'enferma à nouveau pour tentative de viol. Il s'évada trois ans après, sans qu'on le retrouve. Récemment, il fut interpellé sans suite par un agent de police, sous un faux nom. La piste mène chez son employeur, qui le considérait comme un comptable fiable... Circulant dans une Ford rouge, le tueur se fait passer pour un réparateur de télévisions. Il surveille les victimes visées avant d'agir. Malgré de menus incidents, l'assassin commet un quatrième meurtre. Les différences remarquées ici par Karlov ne sont pas significatives. Le journal de 1963, utilisé pour la gondole, vient cette fois de la petite ville de Winnetka. Laura Barnett est fiancée à l'avocat Glen. Si elle a suivi la série de meurtres, ce sont surtout les petits cadeaux anonymes qu'elle reçoit qui l'inquiètent. Ils ne proviennent pas de Glen. Dans un premier temps, l'avocat la rassure autant qu'il peut. Mais Laura est de plus en plus certaine que c'est l'œuvre de Jason, son ancien petit ami. La police admet que Jason ne mène pas une vie équilibrée, mais il ne paraît pas dangereux. Le réparateur à la Ford rouge contacte Laura sous un prétexte. Dans le même temps, il a commis un cinquième assassinat. La police du quartier de Brooklyn vient d'arrêter Everett Howe, sans en aviser Karlov. Celui-ci démontre vite que les aveux de Howe sont sans valeur. Émettant des hypothèses tous azimuts, le policier trouve un point commun entre les victimes. Il s'agit maintenant de piéger le coupable... Quand on parle d'un bon livre, il n'est pas indispensable d'utiliser des étiquettes genre “thriller” et autres arguments se voulant percutants. Il s'agit là d'un suspense authentique dans la meilleure tradition, celle des romans d'enquête alliant questions et péripéties. Né de parents Russes, policier compétent n'ayant guère recours aux analyses de la science, le héros n'éprouve que très peu d'états d'âme. C'est un instinctif, utilisant ses relations et son flair pour progresser dans ses investigations. Certes, il n'avance pas assez vite pour empêcher quelques nouveaux crimes, mais cet enquêteur pur et dur ne renonce pas. La construction du récit est habile. Outre les indices collectés par Karlov, des scènes nous montrent l'assassin rôdant autour de ses victimes, les approchant. On comprend que Laura, qui apparaît également avec son compagnon Glen au fil de l'affaire, est une des clés du dénouement de cette belle intrigue. D'ailleurs, dans la dernière partie, le rythme du récit s'accélère encore. L'auteur ne cherche pas les effets trop spectaculaires, les mystères glauques ou sanguinolents. Pas nécessaire lorsqu'une histoire est racontée avec fluidité et maîtrise. L'intensité naît naturellement des circonstances criminelles présentées. De forme classique, voilà un suspense très réussi. |
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