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BRIGITTE KERNEL |
Autobiographie D’une TueuseAux éditions J AI LU |
1300Lectures depuisLe vendredi 11 Septembre 2004
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Une lecture de |
Qui n’a pas entendu parler de la TV réalité ? Il existe dans ce genre d’émissions un sous-genre que nous appellerons les « perdus de vue ». Quelqu’un, appelons-le epsilon, cherche quelqu’un, epsilon prime, il passe à la télévision pour l’annoncer à la France entière (comprenez la fraction de téléspectateurs de la chaîne) ; en retour celle-ci, par l’entremise du téléphone, l’aide à localiser epsilon prime. Un jeu, somme toute fort innocent qui peut même se révéler des plus charitables puisqu’il permet (parfois) à un enfant de retrouver sa mère biologique. Et qu’y a-t-il de plus beau qu’un enfant retrouvant sa maman ? Mais qu’est-ce qui peut pousser un téléspectateur à téléphoner ? La bonté d’âme ? Bien sûr, mais pas uniquement. Ce peut être une forte envie d’exister aux yeux des autres et cela ne manque pas de se produire si le téléspectateur annonce qu’il est la maman de ce pauvre malheureux qui depuis plusieurs semaines lance des appels vibrants. Brigitte Kernel dans son Autobiographie nous narre une histoire qui ne diffère de cet argument que par quelques détails : l’enfant éploré n’est jamais né sous X ; quant à la mère : son unique enfant est mort voilà plusieurs années. Autobiographie d’une tueuse est réellement l’autobiographie d’une tueuse, d’une tueuse ordinaire, mesquine et méchante qui tue par caprice et pour notre plus grand étonnement et cela jusqu’au dénouement qui se révèle à la hauteur du propos |