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FRANK KLARCZYK |
Sanglante VéritéAux éditions GESTE EDITIONSVisitez leur site |
1641Lectures depuisLe dimanche 19 Mai 2013
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Une lecture de |
Ce jour là pourrait être un jour comme les autres pour le lieutenant de police Gabriel Marcini. Réveillé par sa femme, quoi qu’il prétende avoir entendu la sonnerie de l’engin posé sur la table de nuit, ébauche de rapprochement charnel vite interrompu par l’arrivée de leur fille Manon, cinq ans. Petit-déjeuner rapide, un bisou de la part de Patricia, son épouse qui lui passe la main dans les cheveux, aïe, il ressent une petite douleur, une bosse apparemment, mais rien de grave, puis c’est le départ pour le commissariat. Gabriel a débuté à Paris, puis a été muté à Villeneuve d’Ascq, mais depuis deux ans il travaille à Tulle, d’où est originaire sa femme Patricia. En bon mari, il a accédé aux souhaits de sa femme, retourner près de ses proches. Il s’y plait et se sent intégré dans sa nouvelle localité. Arrivé sur place il est immédiatement convoqué chez le commandant André Roman, lequel lui apprend une mauvaise nouvelle. Le témoin d’un triple meurtre qui a eu lieu dans une espèce de blockhaus derrière la gare et était plongé dans le coma, a été assassiné durant la nuit dans son lit d’hôpital. Pourtant il était sous la surveillance d’un gardien de la paix, qui lui-même a été blessé. Marco, le défunt, était l’indic de Marcini et il devait sortir du coma prochainement et être en état de parler et faire des révélations importantes. Tout tombe à l’eau, et il va falloir reprendre l’enquête à zéro. En effet le triple meurtre concernait trois trafiquants de drogue et retrouver une piste ne va pas être aisé. Direction l’hôpital en compagnie de son ami Laurent, lui-même lieutenant de police, afin d’auditionner une aide-soignante en poste lors du drame. Il demande à ce que des agents surveillent la jeune femme afin de la protéger d’éventuelles représailles de la part de celui ou ceux qui ont commis le forfait dans l’hosto, au cas où ils penseraient avoir été aperçus. Et il fait bien. Ses relations avec Patricia sont tendues. Il en impute la faute à sa femme, mais celle-ci n’en pense pas moins. Elle ne le reconnait plus. Il est devenu agressif, susceptible, colérique. Mais peut-être est-ce le mal de tête insistant et récurrent qui le rend ainsi. Et puis il doit s’attacher à démanteler une filière de drogue qui importe de la Black Dream, une drogue encore plus nocive et dévastatrice que toutes celles déjà sur le marché. Mais il semble que la drogue ne soit pas la seule destructrice et que ceux qui sont derrière n’hésitent pas à employer les grands moyens.
Ce petit roman, par la taille, nous renvoie à quelques décennies en arrière par la façon de construire l’intrigue. Ceux qui ont été surnommés les petits maîtres du polar, André Lay, Peter Randa, Pierre Latour, Claude Joste, James Carter et bien d’autres ne sont pas loin. Mais ce roman se démarque par l’activité même de l’auteur qui est lui-même policier et a connu un parcours professionnel identique à son héros. Mais pas familial, je précise. Les scènes dans le commissariat, pour avoir été vécues ,n’alourdissent pas l’histoire. Elles sont juste placées en arrière-plan, afin de donner du tonus au roman. Témoin cet épisode dans lequel le commandant André Roman surprend quelques gars de son équipe en train de discuter comme des concierges au lieu de patrouiller dans les rues. Une petite pique lancée avec un sourire ironique, de l’humour corrézien comme il précise par la suite. Cela ne vous rappelle rien ? Quand à l’épilogue, fort bien amené, il est logique et ne déconcertera pas le lecteur, pour peu qu’il ait relevé les quelques indices placés ici ou là. |
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