Le « Projet Bleiberg » avait pour toile de fond le nazisme et la mise en œuvre de ses théories raciales. D'ailleurs, le « héros » de ce thriller, Eytan Morg, était le fruit de ces expérimentations. Avec le « Le Projet Shiro », David S Khara poursuit son exploration des atrocités du siècle dernier avec la même méthode : définir un espace textuel dont le champ sera un thriller aussi percutant qu’une sublimité et un hors-champ historique situé entre la Mandchourie et le Japon, dans la décennie 1936-1946. Thriller, « Le projet Shiro », en mettant en scène un duo de personnages aux caractères opposés qui va devoir travailler de concert, constitue la quintessence du « buddy novel». Eytan, agent du Mossad, consacre sa vie à pourchasser les criminels de guerre et à combattre le « Consortium », une organisation qui par bien des aspects ressemble au SPECTRE de l’Ian Fleming. Elena, tueuse patentée, travaille pour ce « Consortium » et n’est jamais aussi déçue que lorsqu’elle peine à neutraliser sa cible. Ces deux agents, qui semblent se vouer une haine indéfectible, vont traverser l’Europe et aboutir au Japon, œuvrant en parfait accord afin de neutraliser la menace bactériologique qu’agitent de mystérieux terroristes. Et si lorsque vient le dénouement, Elena ne renonce à tuer Eytan ce n’est peut-être, parce qu’au-delà des dissemblances ils sont les jumeaux de l’inhumanité... L’aspect historique de ce roman se résume à un nom et un numéro : Shirô Ishii dirigeait l’Unité 731 (note) Comment David S Khara parvient à amalgamer Histoire et Thriller ? Ce secret constitue le troisième aspect de ce roman, aspect que l’on ne peut découvrir qu’en le lisant, avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’industrie cinématographique ne s’en empare, car, un peu plus tôt, un peu plus tard , inévitable est certain. Note : (d’après Wikipédia) Unité 731 était une unité militaire de recherche bactériologique de l'Armée impériale japonaise, implantée en Mandchourie. Dirigée par Shirô Ishii à partir de 1932, elle se consacrait officiellement « à la prévention des épidémies et la purification de l'eau », mais en réalité effectuait des expérimentations sur des cobayes humains. Ces cobayes humains étaient appelés « maruta », ce qui, en japonais, signifie billot, bûche ou bille de bois. Par un judas aménagé dans la porte d’acier de chaque cellule, les gardiens vérifiaient l’état des maruta enchaînés. Ils voyaient des membres pourris, des bouts d’os qui pointaient hors des chairs noires de nécrose. D’autres suaient dans une fièvre atroce, se tordant et gémissant de douleur. D’autres avaient le corps gonflé, d’autres étaient squelettiques. Certains étaient couverts de blessures ouvertes ou de cloques. On se livrait à la vivisection de détenus. Certains furent bouillis vifs, d’autres brûlés au lance-flammes, d’autres congelés, d’autres subirent des transfusions de sang de cheval ou même d’eau de mer, d’autres ont été électrocutés, tués dans des centrifugeuses géantes, ou soumis à une exposition prolongée aux rayons X. Des détenus furent complètement déshydratés, c’est-à-dire momifiés vivants. On les desséchait jusqu’à ce qu’ils meurent et ne pèsent plus qu’un cinquième de leur poids normal. On étudiait également sur eux les effets du cyanure d’hydrogène, d’acétone et de potassium. Certains détenus étaient affamés et privés de sommeil, jusqu’à la mort. Selon les travaux publiés en 2002 par le Symposium International sur les Crimes de la Guerre Bactériologique, le nombre de personnes décédées en Chine suite aux expérimentations et à l'usage des armes bactériologiques par l'Armée impériale japonaise s'élève à plus de 580 000. En raison d'un pacte conclu en 1946 entre le général Douglas Mac Arthur et Hirohito, les officiers de l'unité n'ont pas comparu devant le Tribunal de Tôkyô. « En échange » les États-Unis ont reçu de Shirô Ishii l'ensemble des résultats des tests menés à l'unité 731, résultats qu'il avait conservés dans sa fuite ; il a ainsi bénéficié d'une totale impunité.
Une autre lecture duLe Projet Shirode L A |
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Le « Projet Bleiberg » avait pour toile de fond le nazisme et la mise en œuvre de ses théories raciales. D'ailleurs, le « héros » de ce thriller, Eytan Morg, était le fruit de ces expérimentations. Avec le « Le Projet Shiro », David S Khara poursuit son exploration des atrocités du siècle dernier avec la même méthode : définir un espace textuel dont le champ sera un thriller aussi percutant qu’une sublimité et un hors-champ historique situé entre la Mandchourie et le Japon, dans la décennie 1936-1946. Thriller, « Le projet Shiro », en mettant en scène un duo de personnages aux caractères opposés qui va devoir travailler de concert, constitue la quintessence du « buddy novel». Eytan, agent du Mossad, consacre sa vie à pourchasser les criminels de guerre et à combattre le « Consortium », une organisation qui par bien des aspects ressemble au SPECTRE de l’Ian Fleming. Elena, tueuse patentée, travaille pour ce « Consortium » et n’est jamais aussi déçue que lorsqu’elle peine à neutraliser sa cible. Ces deux agents, qui semblent se vouer une haine indéfectible, vont traverser l’Europe et aboutir au Japon, œuvrant en parfait accord afin de neutraliser la menace bactériologique qu’agitent de mystérieux terroristes. Et si lorsque vient le dénouement, Elena ne renonce à tuer Eytan ce n’est peut-être, parce qu’au-delà des dissemblances ils sont les jumeaux de l’inhumanité... L’aspect historique de ce roman se résume à un nom et un numéro : Shirô Ishii dirigeait l’Unité 731 (note) Comment David S Khara parvient à amalgamer Histoire et Thriller ? Ce secret constitue le troisième aspect de ce roman, aspect que l’on ne peut découvrir qu’en le lisant, avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’industrie cinématographique ne s’en empare, car, un peu plus tôt, un peu plus tard , inévitable est certain. Note : (d’après Wikipédia) Unité 731 était une unité militaire de recherche bactériologique de l'Armée impériale japonaise, implantée en Mandchourie. Dirigée par Shirô Ishii à partir de 1932, elle se consacrait officiellement « à la prévention des épidémies et la purification de l'eau », mais en réalité effectuait des expérimentations sur des cobayes humains. Ces cobayes humains étaient appelés « maruta », ce qui, en japonais, signifie billot, bûche ou bille de bois. Par un judas aménagé dans la porte d’acier de chaque cellule, les gardiens vérifiaient l’état des maruta enchaînés. Ils voyaient des membres pourris, des bouts d’os qui pointaient hors des chairs noires de nécrose. D’autres suaient dans une fièvre atroce, se tordant et gémissant de douleur. D’autres avaient le corps gonflé, d’autres étaient squelettiques. Certains étaient couverts de blessures ouvertes ou de cloques. On se livrait à la vivisection de détenus. Certains furent bouillis vifs, d’autres brûlés au lance-flammes, d’autres congelés, d’autres subirent des transfusions de sang de cheval ou même d’eau de mer, d’autres ont été électrocutés, tués dans des centrifugeuses géantes, ou soumis à une exposition prolongée aux rayons X. Des détenus furent complètement déshydratés, c’est-à-dire momifiés vivants. On les desséchait jusqu’à ce qu’ils meurent et ne pèsent plus qu’un cinquième de leur poids normal. On étudiait également sur eux les effets du cyanure d’hydrogène, d’acétone et de potassium. Certains détenus étaient affamés et privés de sommeil, jusqu’à la mort. Selon les travaux publiés en 2002 par le Symposium International sur les Crimes de la Guerre Bactériologique, le nombre de personnes décédées en Chine suite aux expérimentations et à l'usage des armes bactériologiques par l'Armée impériale japonaise s'élève à plus de 580 000. En raison d'un pacte conclu en 1946 entre le général Douglas Mac Arthur et Hirohito, les officiers de l'unité n'ont pas comparu devant le Tribunal de Tôkyô. « En échange » les États-Unis ont reçu de Shirô Ishii l'ensemble des résultats des tests menés à l'unité 731, résultats qu'il avait conservés dans sa fuite ; il a ainsi bénéficié d'une totale impunité.
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