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DAY KEENE

Vice Sans Fin


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Day KEENE




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Johnny Aloha - 1959. Titre américain : Dead in bed. Traduction de Paul Lavigne. Parution décembre 1959. 192 pages.

Cela vaut bien un tour d'écrou...

Détective privé à Los Angeles, Johnny Aloha, d'origine irlando-hawaïenne, prend ses premières vacances depuis bien longtemps.

Avant de s'embarquer pour son île natale, il est convié par la police de San-Francisco d'identifier le corps de Harry Lee, un dangereux malfrat chinois. Dans le cimetière où doit avoir lieu l'enterrement, puis à son hôtel, une jeune fille tente de lui mettre le grappin dessus. Aloha ne veut ni reculer ni annuler ses vacances, mais Gwen Cordovan réussit néanmoins à lui faire changer d'avis. Moins par ses arguments physiques et financiers, que parce qu'elle est la fille de Hope Starr, une femme qu'il a bien connu à la fin de la guerre. Obsédée sexuelle, Hope Starr en est à son cinquième ou sixième remariage, le dernier en date de ses maris étant le colonel Hare.

Hope a disparu, laissant des dettes derrière elle, et Gwen s'inquiète non seulement pour la santé de sa mère mais également pour son héritage qu'elle doit toucher à sa majorité. Un anniversaire qu'elle va fêter dans trois semaines environ.

De retour à Los Angeles, Aloha remonte la filière dans les différents hôtels où Hope a assouvi sa libido en compagnie d'un lieutenant de marine, Stan Michaels. Au cours de ses investigations, le détective est tabassé et dévalisé. Il oscille entre deux éventualités. Soit l'on en veut à sa vie à cause de Hope, soit des hommes de main de feu Harry Lee ne lui pardonnent pas son rôle dans l'arrestation et la mort de leur patron.

Dans le dernier hôtel miteux ayant abrité les amours des amants en fuite, Aloha met la main sur un bout de papier sur lequel est inscrite l'adresse du militaire. Sur le port, dans les entrepôts appartenant à la famille Michaels, il débouche en pleine fête. Hope et son petit ami doivent se marier le soir même. Une nouvelle que n'apprécient guère Gwen et le colonel Hare.

En compagnie de Gwen, Aloha se rend à Big Bear, station de ski où doit avoir lieu la cérémonie. Ils loue une chambre dans le même hôtel que les futurs époux. Le réceptionniste note la ressemblance entre la cliente rousse et la jeune fille blonde.

Le détective trouve le cadavre de Michaels tué par balles et ne fait qu'entrevoir la silhouette d'une personne qu'il pense être Hope. Celle-ci s'enfuit à bord de sa voiture, oubliant dans sa précipitation un manteau de fourrure. Aloha prévient la police et passe la nuit au poste. Le lendemain, remis en liberté, il échange ses impressions avec le lieutenant Anderson, de la police locale, tandis que Gwen retourne à Los Angeles en compagnie de ses avocats.

De retour chez lui Aloha s'apprête à recevoir Gwen, mais c'est un Chinois corpulent qui sonne à sa porte. Suite à un geste suspect de la part du visiteur, le Chinois est rapidement maîtrisé et Gwen peut enfin être reçue dignement. La jeune fille impatiente se déshabille rapidement et s'occupe de Johnny lorsque retentit un coup de feu. Le détective découvre sur son lit Hope Starr mortellement blessée. Il la trouve vieillie et ressemblant peu à sa fille. Elle tente de prononcer quelques mots mais Gwen, accablée par le chagrin l'empêche.

Johnny Aloha, détective privé hawaïen est le seul héros que Day Keene utilisera deux fois, l'autre roman étant Change pas de disque (SN 671). Si l'on retrouve dans ce roman les thèmes chers à l'auteur, misogynie et spectre de la guerre (Seconde guerre mondiale et Corée), on fait connaissance d'un personnage qui évolue dans un contexte différent des autres romans de Day Keene. Cette histoire oscille la plupart du temps dans un univers à la Carter Brown : astuces, humour, situations loufoques, érotisme bon enfant... en totale contradiction avec les précédentes œuvres keeniennes. Comme si Day Keene s'était offert une récréation.

Quant aux mœurs sexuelles de la fin des années 50, elles semblent bien mièvres de nos jours, même si les jeunes filles osaient aborder cette question taboue. Ainsi, peut-on lire, et sourire, devant la naïveté de cette réflexion émise par la secrétaire de Johnny Alohha : Me voilà arrivée à l'âge de dix-neuf piges, bientôt vingt, et toujours pucelle ! A Hollywood ! Si c'est pas une honte ! Je n'ose même pas le dire à ma meilleure amie.

Curiosité :

A la fin du roman, figure un lexique avec divers termes hawaïens, parmi lesquels Aloha qui signifie Bienvenue, Salut, Adieu, au choix.

La devise de l'agence Aloha : Avons du sang, sommes prêts à saigner !

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Une autre lecture du

Vice Sans Fin

de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER

Californie, 1959. Âgé de vingt-sept ans, Johnny Aloha est natif d’Hawaï, territoire américain depuis le 14 juin 1900, qui sera sans tarder le 50e État à adhérer à l’union. Fils d’une vahiné et d’un militaire resté anonyme, Johnny a connu une enfance difficile, mais il se montra débrouillard dès sa prime adolescence. Voilà quelques années qu’il s’est installé à Los Angeles comme détective privé. Il n’a pas tardé à prouver son efficacité à résoudre avec succès les affaires qu’on lui confiait. Encore récemment, il a débarrassé le Chinatown de San Francisco d’un truand aussi dangereux qu’envahissant. Il est temps pour Johnny Aloha de s’accorder un peu de vacances dans son île d’origine.

C’est alors qu’il est contacté avec insistance par Gwen Cordovan, qui aura vingt-et-un ans d’ici quelques jours, et héritera de la fortune de son défunt père. Elle offre 5000 dollars à Johnny pour retrouver sa mère, Hope Starr. En effet, le détective a naguère connu cette femme à Hawaï. Hope Starr était une fêtarde, alcoolique et nymphomane. En quelques années, elle s’est mariée sept fois, elle a beaucoup voyagé avec ses époux, continuant les mêmes frasques. Des escapades qui coûtent cher, entre jeu d’argent, nuits arrosées et fête avec des hommes de rencontre. Marié avec Hope depuis deux ans, le très british colonel John Hare s’est lassé de ces turpitudes et envisage de divorcer.

Curieux de découvrir ce que cache cette disparition d’Hope Starr, c’est par le club de Joe Connors que Johnny débute son enquête. Elle a entubé le patron de l’établissement à hauteur de 10000 $. Le détective suit la trace des hôtels où Hope et son compagnon du moment se sont affichés, extravertis au point d’être virés de certains de ces hôtels. C’est avec le jeune lieutenant Stan Michaels que Hope a passé ces derniers jours. Johnny trouve bien vite la famille de cet homme. Le père, le frère, la sœur et leurs sbires cognent le détective – il lui en faudrait plus pour renoncer, affirmant que Stan Michaels et Hope Starr sont fiancés, qu’ils vont se marier d’ici très peu de temps. Bigamie ? Intéressant.

Gwen, qui n’est pas insensible au charme avéré du Haïtien, accompagne Johnny à Big Bear, la station touristique de montagne où doit être célébré ledit mariage. En effet, le couple ne s’y cache guère – la cérémonie étant pour bientôt, ce que vérifie le détective. Alors qu’il se présente dans leur chambre, Johnny constate que Stan Michaels vient d’être abattu – la silhouette de la tireuse semblant être celle de Hope Starr. Le détective est lui-même la cible de la femme qui s’enfuit, mais n’est pas blessé – il ne manque pas de réflexes. Ayant averti Gwen de l’acte criminel de sa mère frisant l’hystérie, Johnny alerte rapidement la police locale, en la personne du compétent policier Anderson.

Il n’est pas anormal qu’Anderson suspecte dans un premier temps Johnny Aloha, tant l’ensemble de l’affaire apparaît incroyable. Mais le policier a vite la confirmation du sérieux professionnel du détective. Et puis, certains détails sont étonnants : par exemple, on ne retrouve aucune empreinte de Hope Starr dans la chambre du crime où sa victime et elle s’en sont pourtant donné à cœur-joie dans les heures précédentes. Tandis que, rentré à Los Angeles, Johnny est une fois de plus menacé par un Chinois costaud, le détective commence à cerner les mystères de la disparition d’Hope et du meurtre. C’est la nommée Hilda Brunner qui détient les clés de cette affaire…

Avec ce roman (titré en VO “Johnny Aloha” ou “Death in Bed”), Day Keene (1904-1969) donnait une nouvelle démonstration de son talent de romancier. Mettre en scène un détective privé californien n’aurait rien eu de vraiment novateur, le polar de l’époque en regorge. Mais c’est un personnage singulier qu’il présente, s’inscrivant dans l’Histoire des États-Unis – l’actualité d’alors soulignant l’entrée d’Hawaï parmi les étoiles du drapeau américain. Kioni – rebaptisé Johnny – Aloha n’a rien du détective loser, ni marginal, avec un parcours volontaire faisant de lui un citoyen digne de sa nationalité. Ce n’est pas la grosse somme proposée qui l’incite à renoncer à ses vacances, mais le fait qu’il ait connu la disparue – déjà exubérante – bien des années plus tôt.

Enquête classique ? Certes, mais fort énigmatique et qui ne manque ni de péripéties, ni d’ambiance. Il est vrai que cette Hope Starr a mené depuis une vingtaine d’années une vie des plus agitées, collectionnant les riches maris et les titres de noblesse. On suit avec un grand plaisir les investigations de l’intrépide détective – qui sera secoué dans la bonne tradition, racontées avec une belle fluidité. Encore un très bon titre de Day Keene.

 

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