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H.R.F KEATING |
Un Cadavre Dans La Salle De BillardAux éditions LE LIVRE DE POCHEVisitez leur site |
773Lectures depuisLe vendredi 19 Novembre 2016
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Une lecture de |
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The body in the billard room - 1987. Traduction de Denise Meunier. Parution novembre 1990. Réédition Le Livre de Poche Policier N°9554. 1992. Hommage à Henry Reymond Fitzwalter Keating, né le 31 octobre 1926. Un romancier qui s'intéresse un peu trop aux faits et gestes d'un policier et chante les louanges du dit représentant de l'ordre et de la loi parce qu'il a mené à bien une enquête sur un viol et un meurtre, cela peut avoir ses bons côtés mais générer également des inconvénients. Inconvénients qui frappent le pauvre inspecteur Ghote de Bombay, sollicité par un personnage influent et important de Ootacamund, une station d'hiver sise à plus de mille kilomètres au sud de Bombay dans les Nilgiris Hills. Dans cette charmante ville, plus familière appelée Ooty, l'atmosphère, l'ambiance et les habitudes sont restées presque religieusement imprégnées de la domination et de la culture britannique. Un endroit frais, trop frais pour Ghote habitué à la chaleur lourde de Bomba, un endroit vert comme une campagne anglaise, où l'on peut jouer au golf et au billard. C'est d'ailleurs sur une table de billard que le cadavre d'un employé du club, vénérable institution de la fière Albion, a été découvert. Pour l'officier de police local, ce meurtre ne peut avoir été perpétré que par un dacoït, un voleur. D'ailleurs la blessure mortelle n'a-t-elle point été portée à l'aide d'une fine lame comme celle des dacoïts ? Et toute l'argenterie, les coupes gagnées depuis des dizaines d'années lors de compétitions n'ont-elles point disparu ? Pour Surinder Mehta, ex-ambassadeur, titulaire de la Military Cross et qui a expressément demandé à ce que Ghote s'empare de cette affaire, ce ne peut être que l'œuvre d'un des membres de ce club. Soit cinq personnes, six ou sept au grand maximum, en comptant le secrétaire adjoint et le secrétaire, le commandant Bell. Qui de la Maharani voluptueuse et de son infidèle mari le Maharadja de Pra Tapgadh, de la typique représentante britannique Mistress Lucy Trailing, une veuve accompagnée en permanence d'un sac à ouvrage d'où dépassent de fines aiguilles à tricoter, de Monsieur Gogbole, un universitaire lecteur impénitent muni d'un coupe-papier, et de Monsieur Ali Akbar Habidullah, un musulman cadre en retraite des chemins de fer, qui a pu en vouloir ou céder au chantage du marqueur de points au billard ? Ghote est un peu dépassé par les événements, d'autant plus que son mentor aimerait le voir agir et réagir à la façon des grands détectives, Hercule Poirot et Sherlock Holmes en tête. Si Ghote parvient à démasquer le coupable, c'est plus grâce à un éclair de génie, à une intense réflexion, et à l'usage du yoga, que de la détection pure et simple. Quoique l'accumulation de coïncidences et un parallèle avec les préceptes enseignés par Hercule Poirot ne soient pas négligeables dans l'accomplissement de cette enquête. Ce roman à l'humour léger, vaporeux et subtil, est le deuxième roman traduit en France, le premier étant Pas d'enquêtes sans casser d'œufs paru en 1983 dans la collection Littérature Policière dirigée par Maurice-Bernard Endrèbe. Nous retrouverons ce personnage sympathique et émouvant, naïf même dans sa gaucherie, son désir de bien faire et de ne pas brusquer ses interlocuteurs dans de nouvelles aventures dans la même collection chez Fayard, dont L'inspecteur Ghote en Californie.
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