|
|
MOUSSA KONATE |
L’empreinte Du RenardAux éditions POINTSVisitez leur site |
648Lectures depuisLe jeudi 26 Avril 2007
|
Une lecture de |
Némégo a déshonoré Yadjé. Il a couché avec la fiancée de celui-ci… Il n’y a pas d’autres choix que de laver l’affront et qu’importe que Yadjé et Némégo soient deux amis d’enfance… Le duel a lieu au-dessus de la falaise ! Les ancêtres exigent le mort de Némégo Mais celui qui meurt est Yadjé, celui dont l’honneur a été bafoué… Le lendemain, « au moment où la lumière du soleil naissant commençait à éclairer la falaise (…) une femme poussa un hurlement de douleur (…) Elle venait de découvrir le corps inanimé de son fils, enflé comme une baudruche géante, un filet de sang noir coagulé au coin des lèvres » Quelques instants plus tard, une autre plainte résonne dans le village… un conseiller municipal a lui aussi été assassiné… et d'autres menacés Mais Pigui, le village où se dérouillent ses faits troublants, est sous le contrôle du parti au pouvoir, aussi, lorsque le maire de ce village se tourne vers les autorités de Bamako, il trouve immédiatement une oreille attentive qui décide d’expédier le commissaire Habib sur place. Celui-ci ne se fait guère d’illusions. Il sait ce qui l’attend. Il sait qu’au pays des Dogons le rationnel n’est plus de mise. Et effectivement, il est confronté à un devin qui lit l'avenir dans les empreintes des renards, à un homme, au visage de chat, qui communique ses ancêtres… mais aussi avec une équipe municipale qui vie au-dessus de ses moyens. Bien plus qu’un roman policier « L’empreinte du renard »-troisième volet des enquêtes du commissaire Habib- s’attache à mettre en lumière les contradictions qui minent la société malienne, société où se superpose aux cultures ancestrales une organisation administrative issue du colonialisme. Et le rationnel doit en permanence s’accommoder de l’irrationnel. Mais n’est-ce pas là l’un des dilemmes dans lequel se débat toute l’Afrique noire ? |
Autres titres de |