On n’enterre pas le dimanche de Fred KASSAK


On N’enterre Pas Le Dimanche KASSAK35

FRED KASSAK

On N’enterre Pas Le Dimanche


Aux éditions LE MASQUE


Visitez leur site

1593

Lectures depuis
Le jeudi 7 Decembre 2012

fleche Soutenez RayonPolar en achetant
On n’enterre pas le dimanche
sur
Amazone


fleche
fleche

Fred KASSAK




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Philippe Valence est natif de la Guadeloupe. Fier de ses origines, il insiste pour ne pas être confondu avec un Africain. Étudiant à Paris, il est aussi guide au Musée Grévin. C’est là qu’un soir, il rencontre une jeune Suédoise. Margareta Lundal est pour quelques semaines en France. Souffrant de solitude, au point d’avoir tenté de se suicider, Valence se montre assez maladroit avec la visiteuse du Musée. Néanmoins, une romance amoureuse naît entre eux, puis Margareta retourne en Suède. Valence se sert de cet épisode et d’une partie de son vécu pour écrire un roman, intitulé symboliquement “On n’enterre pas le dimanche”. Bientôt, la Suédoise décide de s’installer à Paris comme jeune fille au pair. Valence lui trouve une famille prête à l’engager, les Courtalès. Le fait que Georges Courtalès soit agent littéraire a sans doute orienté le choix de Valence. Grâce à Margareta, l’étudiant trouve l’occasion de lui soumettre le manuscrit de son roman.

Courtalès ne tarde pas à faire jouer ses relations. Les origines guadeloupéennes de Valence constituent un bon argument de vente pour un livre, quelle qu’en soit l’histoire. L’éditeur lui réclame d’écrire vite un second roman. Le premier est publié, avec un beau succès critique. Entre-temps, invité plusieurs fois chez son agent, Valence a fait la connaissance de Maryse Courtalès. Les yeux violets de cette belle femme fascinent le jeune écrivain. “C’était un regard difficile à définir, mais où luisait une sorte d’appel.” Dans les yeux de Mme Courtalès, il croit discerner du désir, une certaine lubricité. Elle parvient à semer le doute dans l’esprit de Valence, quand elle suggère que Margareta et son mari auraient une liaison. La jeune Suédoise semble amoureuse de lui, mais Valence admet son inexpérience en psychologie féminine. D’ailleurs, Courtalès et Margareta s’absentant ensemble, la version de l’épouse parait bien se confirmer.

Ayant abusé du whisky, par vengeance, Valence se laisse entraîner à une relation sexuelle avec Mme Courtalès. La sortie de son premier roman aurait pu effacer cet intermède, car peut-être y avait-il méprise. D’autant qu’il n’avait aucune intention de renouveler ses rapports intimes avec l’épouse de son agent. Mais voilà que, huit mois plus tôt, Georges Courtalès disparut brutalement alors qu’il se rendait à un cocktail. Depuis, l’enquête de police n’a rien donné. Aujourd’hui, Valence est interrogé en tant que témoin au Quai des Orfèvres. Il sait qu’on le soupçonne, oui mais “un commencement de preuve matérielle sans mobile, ça ne peut gère leur servir ; un juge d’instruction n’acceptera jamais de m’inculper là-dessus. Un jury ne me condamnera pas.” D’ailleurs, Valence dit la vérité au policier. Pas toute la vérité, en effet. Ces appels téléphoniques qui ponctuent son interrogatoire, est-ce la preuve qu’attendent les enquêteurs ?

C’est en 1957 que Pierre Humblot opte pour le pseudonyme de Fred Kassak, ses romans étant publiés aux Éditions de l’Arabesque. Très vite, ses trois premiers titres sont salués par Maurice-Bernard Endrèbe, éminent chroniqueur de l’époque, auteur et traducteur influent dans l’édition. Déjà sélectionné l’année précédente pour un autre titre, c’est avec son troisième suspense que Fred Kassak va être récompensé en 1958 par le Grand prix de Littérature policière. L’intrigue de “On n’enterre pas le dimanche” est vraiment très astucieuse. La parfaite structure du récit et la narration fluide en font un roman criminel captivant. Il faut patienter jusqu’à l’ultime dénouement surprise, après avoir suivi les nombreuses péripéties de cette histoire. Impeccable suspense, M.B.Endrèbe ne s’y était pas trompé.

Kassak joue sur la thématique de l’écrivain débutant, ce qu’il était encore. Pour l’anecdote, le héros est employé au début par le Musée Grévin, où l’auteur fut lui-même guide bilingue. Dans ce roman, est évoqué un inspecteur Lecler; ce qui fut un des pseudonymes du romancier Michel Lebrun, grand ami de Fred Kassak. Le cinéaste Michel Drach adapta “On n’enterre pas le dimanche” à l’écran, avec Philippe Mory (Philippe Valence), Hella Petri (Mme Courtalès), Christina Bendt (Margareta), Albert Gilou (M.Courtalès), Marcel Cuvelier (le commissaire). Pas de star dans la distribution de ce film, néanmoins couronné par le Prix Louis-Delluc. Ce titre à succès fut republié aux Presses de la Cité dans la collection Mystère (fin des années 1960), puis dans la collection Punch (années 1970). Une dernière réédition chez Le Masque date de 1988. Bien entendu, le contexte est celui de la fin des années 1950 (on y cite Darry Cowl, Brigitte Bardot, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault). Ce qui offre aujourd’hui un certain parfum de nostalgie…

Retrouvez
CLAUDE LE NOCHER
sur
action-suspense.over-blog.com

Autres titres de
fred kassak



Assassins Et Noirs Dessins

Carambolages

Crêpe Suzette

On Ne Tue Pas Pour S’amuser

Qui A Peur D’ed Garpo ?

Une Chaumière Et Un Meurtre

Voulez-vous Tuer Avec Moi ?
livrenpoche
Chercher fred kassak



 
 



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar