les trains du crime. treize affaires criminelles ferroviaires de Serge JANOUIN-BENANTI


Les Trains Du Crime. Treize Affaires Criminelles Ferroviaires JANOUIN-BENANTI65

SERGE JANOUIN-BENANTI

Les Trains Du Crime. Treize Affaires Criminelles Ferroviaires


Aux éditions L’APART DU NOIR/CHEMINEMENTS. COLLECTION CRIMES ET MYSTERES.

3384

Lectures depuis
Le samedi 3 Avril 2010

fleche Soutenez RayonPolar en achetant
les trains du crime. treize affaires criminelles ferroviaires
sur
Amazone


fleche
fleche

Serge JANOUIN-BENANTI




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Les incidents émaillant les faits-divers concernant la SNCF, qui à l’origine étaient des compagnies ferroviaires privées, ne datent pas d’aujourd’hui. Des incidents comme les retards dus à des problèmes techniques, à des actes de malveillance, à des sabotages, des vols, des agressions dans les voitures de voyageurs ou d’employés, plus ou moins rugueuses et qui se terminent parfois par mort d’homme, tout ceci existe depuis la construction des premières voies ferrées. Serge Janouin-Benanti recense en treize nouvelles romancées, issues d’incidents ayant réellement existés, quelques uns de ces épisodes qui ont marqué pendant plus de cent ans l’univers ferroviaire. Ainsi dans « Pas de rails chez moi ! » qui se déroule au début des années 1830 nous assistons au combat entre une vieille fille, la demoiselle Dumarest, et les représentants de la Compagnie du chemin de fer de la Loire, lors de la construction de la troisième ligne réalisée en France entre Andrézieux et Roanne. Déjà se retrouvent tous les ingrédients qui aujourd’hui tiennent une place prépondérante dans notre société et deviennent générateurs de conflits sociaux : l’expropriation, les propriétaires non indemnisés, les mariniers en colère, le train devenant une concurrence au transport fluvial. Mais l’un des administrateurs est persuadé « que le progrès social passe par le progrès technique ». « Première malle sanglante », la plus longue nouvelle de ce recueil, est une enquête à double inconnue. Une malle contenant le cadavre d’une femme a été oubliée dans une gare de la ligne Mulhouse-Strasbourg. Il était enfoui sous des linges, et afin de caler le corps le meurtrier l’avait amputé des deux jambes. Pour le commissaire Roata, le problème consiste non seulement à découvrir le criminel mais également l’identité de cette femme. « A bas le chemin de fer ! » se déroule fin février 1848, alors que le petit peuple s’enflamme contre Guizot, qui refuse les réformes électorales et qui devant les revendications du prolétariat déclare « enrichissez-vous ! ». Sans pour autant préciser s’il faut travailler davantage. Excédés les ouvriers se rebellent et se vengent en détruisant des lignes de chemin de fer, des gares de la proche banlieue parisienne et des ouvrages d’art. Car là aussi, ils pensent que le train est source de destruction d’emplois. « Le train des plaisirs » nous offre une autre (ré)jouissance des bienfaits charnels du chemin de fer. Mais là ou le bât blesse, c’est lorsque les deux personnages incriminés sont une jeune femme réputée pour sa pudeur et un responsable de l’ordre des capucins parti en guerre contre les livres qu’il juge licencieux et qu’il brûle sur la place publique. Dans « Assassinat en wagon », il s’agit d’un ancien prisonnier qui pense gagner sa vie en détroussant des voyageurs solitaires dans les voitures de 1ère classe, tandis que « Affaire d’état », qui narre aussi l’assassinat d’un voyageur, va plus loin puisque le défunt n’est autre qu’un préfet de l’Eure qui convoyait de l’argent afin d’indemniser sur des fonds issus de la caisse noire du ministère de l’Intérieur des candidats à la députation. Ce qui engendre naturellement un scandale. D’autant que ce préfet était réputé pour sa propension à dilapider la fortune familiale entre les jeux et ses maîtresses. Survolons allègrement les décennies et rendons-nous durant la seconde guerre mondiale, pendant la résistance en 1942, alors que les cheminots favorisent les passages à la frontière d’Espagne de résistants et autres, désirant quitter le sol français et gagner l’Angleterre, dans cette nouvelle intitulée « Sacrifice ultime » et dont l’héroïne, Colette, voyage à vélo, ce qui nous ramène légèrement à « La bicyclette bleue » de Régine Deforges.

Dans ces treize nouvelles qui parcourent une période allant de 1832 à 1942, Serge Janouin-Benanti nous emmène à la rencontre de faits-divers qui se sont réellement déroulés, en leur donnant une saveur historique et des relents d’escarbilles, avec des épilogues qui ne sont pas toujours en faveurs des enquêteurs. Treize nouvelles qui ont alimenté l’imaginaire d’auteurs de romans policiers et parfois suppléé à leur inspiration. A signaler que dans « Affaire d’état », l’un des protagonistes, Freycinet alors Président du Conseil l’équivalent de notre Premier Ministre, expose sa théorie concernant l’art de détourner les journalistes des problèmes réels en leur donnant des os à ronger, sous forme d’éléments pas forcément en rapport avec la relation écrite du fait-divers : « Détournez, focalisez et niez » martèle—t-il à son interlocuteur. Une leçon toujours d’actualité.
Retrouvez
PAUL MAUGENDRE
sur
leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/

Autres titres de
serge janouin-benanti



13 Médecins Criminels. Docteur Petiot Et Cie

L'huissier Diabolique

Les Empoisonneurs. 13 Affaires Criminelles

Mes Crimes En Berry

Petits Meurtres En Anjou

Si Ce Sont Des Hommes… Médecins De La Mort Au Struthof
livrenpoche
Chercher serge janouin-benanti



 
 



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar