STEPHANE JAFFREZIC

Le policier Maxime Moreau est de retour au commissariat de Concarneau – ou il assure l’intérim, son supérieur étant souffrant. Ayant remarqué une moto abandonnée en bord de route, un témoin alerte les secours. Il s’agit d’une panne, plutôt que d’un accident. La moto appartient au jeune Wilfrid, un garçon sérieux. Son père est très inquiet. Le témoin a vu démarrer un fourgon blanc. Trois disparitions récentes ont été signalées : Yoann et Kylian, 17 ans, qui rentraient de boîte de nuit ; et la jeune Ludivine, 15 ans, qui a peut-être fugué. Une procédure de disparition inquiétante s’impose dans le cas de Wilfrid.

Maxime Moreau sillonne tout le secteur, afin d’interroger les divers témoins. À la banque de Wilfrid, le compte de celui-ci est normal. Mais Moreau se fait draguer par une séduisante employée, qui s’avère être un transsexuel. La vidéo du “Speed 29”, la boîte de nuit fréquentée par Yoann et Kylian, confirme qu’un fourgon blanc était en attente sur le parking dès 2 heures du matin. La splendide employée d’un camion-pizza, et un couple homosexuel l’ont remarqué aussi. L’un des gays identifie le modèle du fourgon, un “Maxi Tonnes 350”. Moreau obtient la liste des ventes auprès du garage commercialisant ce modèle.

Les cadavres de Yoann et Kylian ont été retrouvés, affreusement charcutés. Il est logique d’envisager un trafic d’organes. Moreau voit mal qui serait assez compétent dans la région pour pratiquer de telles dissections. Il questionne les propriétaires de “Maxi Tonnes 350”, vérifie leurs alibis. Certains ont un passé douteux ou sont peu coopératifs, mais sans plus. Le cadavre de Ludivine a été découvert, également mutilé. Le procureur confie l’affaire à la PJ de Quimper. Malgré tout, Moreau poursuit son enquête...

Cette troisième aventure de Maxime Moreau nous présente une enquête plus ordinaire que les précédentes, moins agitée. C’est typiquement un roman de “procédure policière”, dans la bonne tradition du genre. Parcourant toute la contrée, suivant chaque piste, le héros rencontre quelques personnages pour le moins pittoresques. S’il reste concentré et impliqué, ça n’exclut pas une part d’humour (au bistrot Le Naufrageur, par exemple). Grâce à une narration fluide, un roman agréable à lire, destiné aux amateurs d'enquêtes plutôt traditionnelles.