Ce recueil raconte treize affaires judiciaires réelles, autrefois traitées par les tribunaux bordelais. La fureur du sang : Paysan malgré lui, rêvant d’une vie plus exotique, Pierre Delafet tue les six membres de sa famille. Il possédait un alibi parfait, mais avoue sans réfléchir. Entre préméditation et démence, la justice ne comprend pas son mobile. Lors d’un second procès, face à des témoins plus accusateurs et de bons experts, il plaide la folie.Vive l’anarchie ! : Des braqueurs amateurs visaient la paie des ouvriers d’une usine. Pourchassés, ces trois anars espagnols sont vite arrêtés et lourdement condamnés.L’huissier diabolique : Fayolle empoisonne son épouse, qu’il grugeait. Cet ex-huissier malhonnête voulait toucher l’assurance vie (avant de payer la prime). Ses efforts pour se procurer du poison n’étaient pas passé inaperçus. Au procès, il se montre combatif.Une bête, une vraie : Après condamnation, l’avocat de Fradon admet que son client meurtrier fut un monstre d’égoïsme.La voleuse émérite de la rue Guiraude : Bien organisée, la couturière Adèle commet 270 larcins en quelques mois. Son butin important et son équipement de cambrioleuse l’accusent. Puisqu’elle a tout gardé chez elle, son avocat plaide la kleptomanie.La fête de la mort : Suite à une rupture mal vécue, une ex-fiancée et sa sœur préparent un double suicide spectaculaire.Mon oncle nous ennuie : Le couple Janty a bien profité de l’argent du demi-frère du mari, avant de l’empoisonner quand il réclame son prêt.Le lazaret de Trompeloup : Le directeur d’un lazaret décrète qu’une passagère d’un paquebot, enceinte, est atteinte de la fièvre jaune. La faute imbécile de ce parano des épidémies cause la mort de la femme.Péché d’orgueil : Le pieux Arsène a détourné de l’argent, qu’il a perdu en Bourse. Face au déshonneur, il tue sa femme et ses deux enfants.La vengeance de la secrétaire : Paulette tire sur son amant, qui avait rompu. On hésite entre préméditation et crime passionnel.Preuve d’amour : Pierre et Marguerite passent près du lac de Côme des vacances financées par l’oncle et la tante, qu’ils ont assassinés.L’empoisonneuse de la rue Sullivan : Désirée tue son premier mari, avant d’éliminer la fille de son second époux, enfant qu’elle maltraitait. D’étranges coulisses d’assises : On a remarqué trop d’acquittements lors d’une séance du tribunal. Les jurés s’étaient rebellés contre le juge, rigide et prétentieux… La reconstitution de ces faits criminels permet aussi d’évoquer l’époque, fin 19e-début 20e siècle. On y utilise beaucoup le poison, et l’analyse psychologique d’alors reste relative. L’auteur fait habilement revivre les circonstances meurtrières de ces dossiers ; ainsi que les espoirs des accusés, emprisonnés au Fort du Hâ. Ce “retour illustré” sur des affaires anciennes est vraiment plaisant à lire.
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