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LILIAN JACKSON BRAUN |
Le Chat Qui Mangeait De La LaineAux éditions 10/18Visitez leur site |
595Lectures depuisLe dimanche 16 Septembre 2018
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Une lecture de |
Aux États-Unis, le moustachu Jim Qwilleran est un journaliste âgé d’un peu plus de quarante-cinq ans. Son seul ami est le chat siamois Koko, doué d’une intelligence assez originale, avec lequel vit Jim. Celui-ci mérite un meilleur poste au journal Daily Fluxion, qui l’emploie. On lui confie la rédaction en chef du nouveau magazine, Le Gai Logis, dédié à la décoration et aux demeures de style. Un rôle que sa collègue Fran Unger aurait bien voulu assumer, mais Jim Qwilleran préfère l’écarter du projet. Il se sent à la hauteur pour lancer ce magazine spécialisé. Il obtient l’aide de David Lyke, trente-deux ans, qui tient un commerce (florissant) de décoration et connaît parfaitement les spécialistes de ce milieu. Pourquoi ne pas consacrer le premier numéro du Gai Logis à la propriété des fortunés Mr et Mrs Tait ? Le mari est un passionné d’objet en jade, dont il possède une magnifique collection. D’origine suisse, Mrs Tait est invalide et acariâtre. Qwilleran et son photographe réalisent un reportage chez le couple. Au lendemain de la parution du premier numéro du Gai Logis, Jim apprend que la demeure des Tait a été cambriolée. Mrs Tait est décédée d’une attaque cardiaque. Un vol qui intervient bien tôt après la diffusion du reportage, ce qui disculpe le Daily Fluxion d’une quelconque complicité. Le principal suspect, c’est Paolo, le domestique mexicain des Tait. Il a disparu, retournant dans son pays avec son butin. Lors d’une réception donnée chez David Lyke, Jim fait la connaissance du riche Harry Noyton. Peut-être y a-t-il là un bon sujet à venir. Noyton partant en voyage en Europe, il va prêter son appartement luxueux à Jim (et au siamois Koko). Pour le deuxième numéro, c’est un foyer de jeunes filles qui sera à l’honneur. C’est ainsi que Jim rencontre Cockey Wright, une belle architecte travaillant dans la décoration. Ils auront l’occasion de sortir ensemble plusieurs fois, mais Jim ne demande s’il ne doit pas s’en méfier – car le chat Koko a fait preuve d’hostilité envers elle. Dans l’appartement d’Harry Noyton où il a déménagé, Jim déniche de troublants indices. Noyton était en contact avec Mrs Tait. Après le cambriolage des jades, deuxième scandale autour du magazine Le Gai Logis, à cause du foyer de jeunes filles. Jim Qwilleran ne peut qu’imaginer un complot, émanant d’un journal concurrent ou d’une personne qui lui en veut. David Lyke donne encore une soirée chez lui, à laquelle le chat Koko est invité – en tant que curiosité. C’est d’ailleurs Koko qui, peu après, découvre le cadavre de Lyke. Fin connaisseur des affaires criminelles, Jim tente de démêler ces derniers événements…
Écrit en 1967, ce roman est le deuxième de la trilogie initiale consacrée à Jim Qwilleran et au siamois Kao K'o Kung (dit Koko). Lilian Jackson Braun ne continuera la série qu’à partir de 1986. Au total, trente romans à son actif. Ici, Jim et son chat jouent fréquemment à un "jeu du dictionnaire", où il s’agit d’associer des mots – Koko gagnant souvent. Mais le siamois, fin gourmet par ailleurs, va avoir des embarras digestif à force de dévorer n’importe quoi. “Tu dois être complètement fou ! Manger du tissus ! Tu as perdu la tête. ― Koko toussa encore une fois et rejeta une boule verte humide…” À vrai dire , c’est là une manière d’offrir une piste au journaliste. Le monde des décorateurs américains des années 1960 et de leur riche clientèle est décrit avec une certaine ironie. La tonalité du récit est essentiellement souriante, même si des méfaits sont commis. L’intrigue est énigmatique, mais il suffit de suivre le héros et son chat (qui aurait bien besoin d’une compagne) pour apprécier leurs investigations. Un roman à savourer… |