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LILIAN JACKSON BRAUN |
Le Chat Qui Volait Une BanqueAux éditions 10/18Visitez leur site |
771Lectures depuisLe lundi 20 Aout 2018
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Une lecture de |
Aux États-Unis, le comté de Moose se trouve à six cent kilomètres au nord de partout. La petite ville de Pickax a connu un passé plus glorieux, au temps des pionniers, puis grâce aux mines de charbon. Aujourd’hui, on y vivote gentiment. C’est là qu’habite Qwilleran, un journaliste sans souci financier, qui vit avec un couple de chats siamois, Koko et Yom Yom. Il est convaincu que Koko est doué d’une intuition qui, dans certaines affaires criminelles, donne d’utiles indices. Encore faut-il traduire ces signes. Connu de toute la population locale, Qwilleran est fiancé à Polly Duncan, la bibliothécaire de Pickax. Ces jours-ci, la ville est en fête, autour de plusieurs événements : le Rassemblement Écossais présente une série de compétitions sportives celtiques, un hommage est rendu à Mark Twain, et le vieil hôtel a été complètement rénové devenant une luxueuse auberge. Le premier client prestigieux sera M.Delacamp, négociant en bijoux de Chicago. La propriétaire de l’auberge ayant été une amie de la défunte mère de Qwilleran, il va être le premier à découvrir les nouvelles installations. Par la même occasion, il va louer son appartement vacant à Barry Morghan, le jeune directeur de l’auberge. Si l’on donne une soirée de gala réunissant l’élite de Pickax (dont Qwilleran et Polly) pour l’inauguration de l’établissement, c’est surtout la venue de M.Delacamp que l’on attend. Il donne une réception pour entrer en contact avec les femmes désireuses de vendre ou d’acheter des bijoux, des transactions qui se font uniquement en argent liquide. Delacamp est accompagné de sa nièce, Pamela North. À peine Qwilleran a-t-il fait sa connaissance que Delacamp meurt la nuit suivante à l’hôtel. Il s’agit d’un homicide, il a été asphyxié avec un oreiller entre deux heures et trois heures du matin. Dans les lieux publics de Pickax, les commérages vont bon train, chacun prétendant savoir quelque chose. Que signifient les simagrées du chat Koko avec des noix du Brésil et autres crayons jetés sur le tapis, chez Qwilleran ? Si le meurtre de M.Delacamp a choqué les habitants, les festivités ne continuent pas moins. Réceptionniste à l’auberge, le jeune John Campbell, dit Boze, est médaillé à l’une des épreuves du Rassemblement Écossais. C’est aussi le suspect principal du meurtre de M.Delacamp. Andrew Brodie, chef de la police de Pickax et joueur de pibrock, connaît bien le parcours de cet orphelin. Qwilleran apprend que l’assassin a volé l’argent liquide de sa victime – sans doute une forte somme – mais pas les bijoux, trop difficiles à revendre. Même si l’on doit pourchasser Boze dans les anciennes mines de charbon, il n’est probablement pas l’instigateur de ce meurtre… Lilian Jackson Braun (1913-2011) écrivit plusieurs romans à la fin des années 1960, ayant pour héros Jim Qwilleran et son chat siamois Koko (Le Chat qui lisait à l'envers – Le Chat qui mangeait de la laine – Le Chat qui aimait la brocante). Elle l’interrompit jusqu’en 1986, où “Le chat qui voyait rouge” connut un réel succès public. “Le chat qui volait une banque” appartient à cette seconde série. C’est avant tout l’ambiance dans une petite ville américaine – où chacun est supposé se connaître – qui anime l’histoire. Les origines de fondateurs de Pickax (dont fit partie la famille de Qwilleran – les Macintosh) donne ici le prétexte à des fêtes "à l’Écossaise", avec ses compétitions typiques. L’intrigue criminelle est assez légère, mais permet un semblant d’enquête de la part de Jim Qwilleran. Avec une décontraction de dilettante, et de l’humour. Sympathique !
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