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GABRIEL JAN |
Les Pierres De Ther-paragonAux éditions RIVIERE BLANCHEVisitez leur site |
2343Lectures depuisLe jeudi 1 Fevrier 2013
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Une lecture de |
Le calme, la sérénité et la paix qui règnent sur le Whamangar n’auront pas duré longtemps après l’épisode sanglant des Ronces (Voir Le rêve et la Ronce, même auteur, même éditeur). A nouveau des êtres maléfiques tentent d’assaillir la région et se l’approprier. Des entités malfaisantes, les Hordwarks se sont emparés du Pays des Sylphes et se dirigent vers Egont. Le roi Darion, un magicien qui a déjà démontré ses capacités, est prévenu par des Sylphes qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet. Ils sont bientôt rejoints par Tercelin, un magicien venu de l’île de Vrah située à l’embouchure du Hurban, le fleuve qui traverse le pays sylphe. Les Hordwarks, assistés des Auroths et les Glowdons, qui possèdent chacun leur spécificité dans la palette du mal et de la guerre, ont été envoyés par le Dor-Phan, le maître invisible. Le Dor-Phan est un être immatériel appelé aussi Celui-Qui-N’a-Pas-De-Nom. Et d’après l’un des Sylphes, le nom du Dor-Phan est lié au néant. C’est peu et beaucoup comme renseignements. Les Hordwarks se sont infiltrés grâce à une Porte, une fracture ouverte communicant entre leur monde et celui du Whamangar. Les Sylphes possèdent des pierres magiques, dites pierres de Ther-Paragon, et leur utilisation à bon escient permet de fermer les portes, et de renvoyer les envahisseurs dans leur monde, d’annihiler toute tentative de la part du Dor-Phan. Encore faut-il pouvoir s’approcher des fameuses portes dont deux seulement se sont ouvertes. Deux petites équipes d’une dizaine de personnes chacunes sont formées par le roi Darion. L’une d’elle est menée par Icrède, une vaillante guerrière, à laquelle sont adjoints des Sylphes, des guerriers de la Garde Haute et de Thébor, le fils de Darion, un adolescent prometteur, l’autre est composée de Tercelin, de Sylphes, de guerriers comme la première unité. Certains se méfient du magicien Tercelin dont les agissements prêtent parfois à suspicion, mais celui-ci leur demande de lui faire confiance, qu’un jour ils sauront tout. Tandis qu’un groupe se dirige vers la barrière de brume, l’autre contourne les Hautes terres de sang (ne soyez pas perdus, si Gabriel Jan n’a pas joint de GPS au texte, il a dessiné deux cartes afin que les lecteurs puissent se retrouver dans le dédale de ces expéditions). Les Hordwarks, seuls en général, les poursuivent et les embûches ne manquent pas. Par exemple cette traversée du Territoire des Fileuses, d’énormes araignées qui ont tissé une sorte de labyrinthe qu’il faut parcourir en essayant de ne pas toucher l’un des fils afin de ne pas les alerter. Pendant ce temps les nuages noirs s’accumulent sur le ciel d’Egont, sous forme d’Auroths et de Glowdons. Des entités mi-humaines, mi-bestiales, qui se préparent à attaquer le château de Darion. Le roi magicien organise la résistance s’attendant à passer des jours sanglants et meurtriers.
Un roman foisonnant qui n’engendre pas la monotonie et la somnolence chez le lecteur. Surtout dans la partie attaque du château-fort, rappelant des épisodes médiévaux dont les images enchantèrent mon enfance, seuls les livres d’histoire réussissant à captiver mon attention. Et encore pas toutes les périodes. Du Moyen-âge jusqu’à la Révolution. Ce qui englobe quant même pas mal de siècles. Entre fantastique et heroïc-fantasy, ce roman, qui pourrait être adapté en jeu vidéo, nous plonge dans un univers onirique, chimérique, labyrinthique, peuplés de monstres qui peuvent être tout aussi bien malfaisants que pétris d’humanité (eh oui, pourquoi pas ?), où les combats sont rudes, âpres, sanglants. Les personnages sont complexes, et leur profil psychologique étudié longuement mais pas trop afin de ne pas dévoiler précipitamment les résultats de leurs actions ou de leurs décisions. Un peu une parabole sur le duel entre le Mal et le Bien, le Dor-Phan pouvant être assimilé au Diable. |
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