Il est heureux le lieutenant Jules Maurin, qui vient d’être muté à Toulon, sa ville natale. Il va pouvoir retrouver ses parents, son quartier, ses habitudes, une douceur de vivre après avoir passé trois ans en banlieue parisienne. Son premier souhait, se trouver un petit appartement, car il tient à sa liberté, et vivre chez ses parents, même si c’est confortable et amène quelques agréments, ne pas se préparer les repas par exemple, ce peut être restrictif. Sa mère, malgré un désappointement compréhensible, se charge de réaliser son souhait en l’incitant à revoir Claire, sa jeune voisine. Claire a bien changé depuis qu’il l’avait vu la dernière fois. Et Claire, qui travaille dans une étude notariale peut servir ses projets en lui trouvant une location. Elle possède ça en magasin et s’empresse de lui montrer ce petit nid douillet. Elle possède au moins une qualité Claire, celle d’être franche. Car bien évidemment les deux jeunes gens, dans l’appartement meublé qu’elle fait visiter se transforme en repaire d’amoureux. Claire se révèle particulièrement entreprenante et experte. Elle avoue à Jules que son expérience, elle l’a en partie acquise auprès de Maurice, un ami qui depuis s’est installé dans l’arrière-pays. Et pour montrer que la page est définitivement tournée, elle propose à Jules qu’ils aillent tous deux lui rendre visite dans sa bergerie située près des gorges du Verdon, afin de signer le contrat de location. Les approches entre les deux hommes sont courtoises, affables même. Maurice a toutefois un petit problème : sa femme Nathalie, d’origine slovaque et artiste peintre qui commençait à se forger une petite réputation, a disparu. Jules Maurin, n’écoutant que son bon cœur, sillonner la région en compagnie de Claire ou de Maurice, puis va entamer une enquête, alors l’accord de son supérieur, et en relation avec le commissariat de Castellane. Ce charmant et alpestre roman vaut surtout pour les décors car l’intrigue est mince, m, une amitié sans faille comme s’ils se connaissaient depuis leur tendre enfance même si vers la fin, cela se complique légèrement afin d’entretenir le suspense. Peu de personnages, qui tout de suite se lient d’amitié, une vision quelque peu utopique des relations entre humains qui pourraient toutefois se méfier et entretenir une forme de jalousie latente. Ce qui m’a le plus dérangé à la lecture de cet ouvrage, ce sont les changements de temps, l’auteur passant allègrement du passé au futur, via le présent sans que cela se justifie. Ne se justifie pas non plus l’abus de mots en italiques comme si ces termes possédaient une signification particulière indispensable à la compréhension de la lecture. Le lecteur prévenu fera abstraction de ces petits défauts pour se consacrer à sa passion : lire sans arrière pensée.
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